Tahiti Infos

Un club de DRH pour partager connaissances et bonnes pratiques


Une assemblée de patrons et de cadres qui aime entendre parler des nouvelles formes d'organisation et de management.
Une assemblée de patrons et de cadres qui aime entendre parler des nouvelles formes d'organisation et de management.
PAPEETE, le 28 aout 2015 - Le Club ideo qui vient de se créer veut rassembler DRH, chefs d'entreprises et cadres de l'administration dans un réseau destiné à partager ressources intellectuelles et bonnes pratiques. Certains patrons sont déjà enthousiastes.

Un club pour échanger ses idées, partager les bonnes pratiques, se transmettre les liens vers les articles concernant les dernières nouveautés du secteur et ce qui se fait à l'étranger, avec une réunion tous les mois et de grands événements annuels, ça semble plutôt commun. Mais le Club ideo qui a été lancé officiellement la semaine dernière, le jeudi 27 aout, est différent puisqu'il regroupera le gratin des cadres des entreprises et de l'administration, pour ne parler que de ressources humaines.

C'est l'équipe de Tahiti Congrès, celle qui a organisé le premier "Congrès des ressources humaines" en mars dernier, qui est derrière ce nouveau projet. Et le succès de ce fameux congrès, qui a attiré du monde et a provoqué des retours très positifs dans le cercle très fermé des grands patrons et cadres supérieurs du Pays, lui donne un certain poids pour ce nouveau club.

LE CŒUR DU CLUB : UNE PLATE-FORME WEB

Laurent Devemy, conseiller agréé en Ressources Humaines, président de Tahiti Congrès et du Club ideo, nous précise quel est l'objectif du club : "on a vu lors du congrès qu'il y avait de véritable attentes, venant des professionnels des ressources humaines mais plus globalement des dirigeants d'organisations, pour savoir comment mieux utiliser leur patrimoine. Leur patrimoine organisationnel avec leur entreprise, mais surtout leur patrimoine humain pour faire en sorte que les deux tirent dans la même direction. Il s'agit d'associer la performance avec le bien-être des collaborateurs."

Le club sera donc "la communauté de ceux qui veulent échanger sur les meilleures pratiques, bénéficier de retour d'expériences, de ce qui se passe à l'extérieur et ce qui se fait au fenua."

Cette communauté sera d'abord virtuelle : les membres auront accès à une plate-forme web avec des chats, un site (www.club-ideo.com), de la matière audio et vidéo, des articles, textes de référence, études, recherches… Des ressources intellectuelles donc. Les membres pourront aussi poser leurs questions à la communauté.

L'autre aspect sera plus traditionnel :
- Huit "workshop" seront organisés dans l'année sur des thématiques liées "au développement des hommes et des organisations." Les premières concerneront le dialogue social, l'évaluation des compétences et des objectifs

- Trois événements annuels seront aussi proposés : deux "hyper-formations" sur une journée avec 4 ateliers animés par des conférenciers francophones mais de niveau international, et un campus annuel un peu plus "fun" pour rassembler tout le club.

En tous cas, les patrons présents au lancement semblent convaincus dans le principe. Il ne restera plus qu'à voir les outils mis en place en pratique…

Combien ça coûte ?

L'adhésion au club coûtera 60 000 Fcfp par an et par personne. Réservés aux membres, les workshops et ateliers coûteront 25 000 Fcfp par session, les journées d'hyper-formation 95 000 Fcfp. Le campus sera gratuit.


Nicolas Beaufort et Guy Stalens
Nicolas Beaufort et Guy Stalens
Deux patrons enthousiastes

Deux patrons d'entreprise, Guy Stalens, DG de la TEP, et Nicolas Beaufort, en charge des activités Lignes et Réseaux de Cegelec (et auteur d'un excellent papier pour Tahiti-Infos), adorent l'idée du Club ideo : "C'est formidable, on est bien dans le prolongement de ce qui c'est dit au Congrès. Tous les professionnels qui sont là trouvent intéressant de pouvoir mettre en commun les nouvelles idées sur le management, les points communs entre les recettes qui ont marché dans telle ou telle entreprise... En rentrant au bureau, je signe" nous assure Guy Stalens.

Nicolas Beaufort est également convaincu : "C'est vrai que c'est intéressant, surtout le partage d'expériences internationales et applicables sur le Territoire. Et ça aura des utilités pratiques immédiates. L'outil qui est mis en place avec la plate-forme collaborative, le fait de pouvoir trouver des textes de loi, des articles… Des fois on se pose des questions un peu métaphysiques, et là on pourra aller dans un endroit précis où on trouvera ce qui répond à nos attentes. Donc ça c'est quand même une nouveauté, et c'est effectivement intéressant." Le seul problème pour les deux patrons : un prix qui deviendra vite prohibitif pour inscrire tous les cadres de leurs entreprises… Mais le club assure préparer une grille de tarifs dégressifs.

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Vendredi 28 Août 2015 à 14:41 | Lu 1667 fois