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Ultradroite: un homme arrêté à Limoges dans une enquête antiterroriste


Paris, France | AFP | mardi 26/05/2020 - 18:34 UTC+3 | 320 mots


AJOUTE PRÉCISIONS SUR LE PROFIL DU SUSPECT

Un homme de 36 ans acquis aux thèses de l'ultra-droite a été interpellé mardi matin à Limoges, dans le cadre d'une enquête ouverte le 12 mai par le parquet national antiterroriste (Pnat), a-t-on appris de sources concordantes, confirmant une information de BFMTV.

Selon une source proche du dossier, ce suspect présente un profil proche des milieux d'extrême-droite et serait fasciné par les tueurs de masse.

Ex-militaire, ce trentenaire a été récemment repéré sur les réseaux sociaux par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) qui a procédé mardi matin à son arrestation, a précisé une autre source proche du dossier.

Épousant les thèses d'ultradroite et antisémites, il était promoteur du discours sur "le grand remplacement" et "se présentait en adorateur de Brenton Tarrant", un Australien, suprémaciste blanc, accusé d'avoir tué 51 personnes dans deux mosquées en Nouvelle-Zélande en mars 2019, a rapporté cette même source.

Il se trouvait mardi après-midi en garde à vue dans cette enquête ouverte pour "association de malfaiteurs terroriste", une mesure qui peut durer jusqu'à 96 heures.

L'enquête doit désormais explorer son profil et "déterminer si cet homme était porteur d'un projet d'action violente", a exposé l'une des sources.

La justice antiterroriste s'est saisie ces dernières années de plusieurs dossiers où apparaissent des suspects appartenant à la mouvance de l'ultradroite.

Parmi ces dossiers figure notamment l'enquête portant sur un groupe appelé OAS et démantelé en octobre 2017. Il est soupçonné d'avoir envisagé des attaques contre le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, ou des lieux fréquentés par la communauté musulmane. 

Plus récemment, une quinzaine de personnes appartenant au groupe baptisé Action des forces opérationnelles (AFO) ont été arrêtées parce qu'elles auraient cherché à commettre des violences à l'encontre de musulmans.

Les enquêteurs ont également interpellé depuis 2018 six suspects appartenant au groupuscule Les Barjols, dans le cadre d'une enquête sur un possible projet d'action violente contre le président Emmanuel Macron.

le Mardi 26 Mai 2020 à 07:18 | Lu 298 fois