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Trois ans ferme pour le pyromane du Prince Hinoï


"Mettre le feu c'est un jeu pour moi. C'est un moment d'évasion", a reconnu le jeune homme lors de sa déposition auprès des policiers.
"Mettre le feu c'est un jeu pour moi. C'est un moment d'évasion", a reconnu le jeune homme lors de sa déposition auprès des policiers.
Papeete, le 21 octobre 2019 - Le jeune homme de 22 ans, qui avait provoqué mercredi dernier un incendie sur la façade de SolarCom sur l'avenue Prince Hinoi, a été condamné lundi à trois ans de prison ferme.

Après avoir nié dans un premier temps être l'auteur de l'incendie qui a touché la façade de SolarCom sur l'avenue Prince Hinoï, mercredi dernier, le jeune homme de 22 ans a finalement reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Ce dernier a été présenté ce lundi en comparution immédiate. Interrogé par les magistrats sur les raisons de son acte, le prévenu explique que, le jour des faits, il venait d'être "chassé" du domicile familial par sa mère. "Elle me reproche sans arrêt de ne pas travailler", confie le jeune homme. 

Pour évacuer son mal intérieur, il décide donc de mettre le feu à plusieurs endroits sur l'avenue Prince Hinoï. Il en allume un tout d'abord sur le terrain vague entre les magasins Hyper Brico et Easy Market, avant de disparaître dans la ruelle de SolarCom et d’en ressortir quelques minutes avant l’incendie. Des ouvriers travaillant de nuit sur le boulevard affirment que celui-ci avait également tenté d’allumer un troisième incendie non loin de leur chantier. 

"Mettre le feu, c'est un jeu pour moi. C'est un moment d'évasion", a reconnu le jeune homme lors de sa déposition auprès des policiers. Il indique également à la barre consommé régulièrement du cannabis, de l'ice et de la cocaïne. 

"Ça aurait pu être pire. Il y aurait bien pu avoir des personnes à l'intérieur du bâtiment", a insisté le procureur avant de requérir trois ans de prison ferme et le maintien en détention du prévenu déjà bien connu de la justice avec cinq condamnations à son casier judiciaire, notamment pour des vols et des incendies. 

"Vous avez devant vous quelqu'un qui vit avec un mal-être profond. Il est régulièrement chassé de chez lui et il est également battu. Aujourd'hui, on ne dispose pas de tous les éléments, psychologiques et psychiatriques, pour bien l'évaluer et le juger", a plaidé l'avocate du jeune pyromane. 

Invité à prendre la parole avant le délibéré des juges, le prévenu a indiqué à la barre que "les trois ans de prison ne servait à rien."

Après en avoir délibéré les magistrats ont décidé de suivre les réquisitions du procureur et de le condamner ainsi à trois ans de prison ferme. Il a été conduit en détention à la suite de son procès. 



Rédigé par Désiré Teivao le Lundi 21 Octobre 2019 à 18:30 | Lu 1914 fois