Tahiti, le 20 février 2025 - Ce jeudi, le haut-commissariat de la République a profité d'une grosse opération de contrôle des douanes pour annoncer son nouveau plan d'action territorial de la sécurité du quotidien. Une initiative nationale impulsée par le ministre de l'intérieur, Bruno Retailleau, visant à lutter contre les stupéfiants, les violences intrafamiliales, la délinquance, les atteintes à l'environnement ou à la sécurité routière.
Des actions valent, bien souvent, mieux que des mots. C'est en tout cas dans cet esprit que le haut-commissaire de la République, Éric Spitz, a voulu déployer son nouveau plan d'action de la sécurité du quotidien. Une approche musclée, illustrée ce jeudi par un contrôle des douanes relatif aux stupéfiants, réalisé à la gare maritime de Papeete, afin d'appuyer les intentions de l'État quant à la gestion des problématiques liées aux divers trafics et à la délinquance. “C'est un plan qui est basé sur un état des lieux qui laisse apparaître que les deux principaux fléaux – en Polynésie française – sont les violences intrafamiliales et la drogue”, explique le haut-commissaire. “Il y en a d'autres aussi : la sécurité routière ou encore les atteintes à l'environnement. Et aujourd'hui, nous sommes ici pour illustrer la mise en œuvre de ce plan multi-partenarial entre la police, la douane et la gendarmerie.” Une occasion pour l'État de donner le ton pour l'année à venir : “Tous ont travaillé de concert et cela a d'ailleurs donné de bons résultats puisque l'on a intercepté pas mal d'herbe lors de cette opération, notamment grâce aux chiens. Ce sont des actions qui seront amenées à être renouvelées. En tout cas, je le souhaite.”
Une chose est sûre, l'opération a fait son effet. “C'est très impressionnant, on ne s'y attendait pas du tout”, témoigne Olivia, résidente aux Raromata'i. “ Quand on voit le nombre d'agents déployés mais aussi et surtout les chiens, on stresse, même si on fait partie de ceux qui n'ont rien à se reprocher !” Quant à ceux qui avaient l'habitude de trafiquer par voie maritime, la surprise était d'autant plus au rendez-vous. À l'exemple d'un des passagers, un jeune homme d'une vingtaine d'années, qui s'est fait prendre avec 2,6 kg de cannabis répartis dans onze boîtes d'ice-cream d'un litre. Interpellé devant les autres passagers, le jeune délinquant n'a pas fait le fier et a servi d'exemple. D'autres, plus “chanceux”, ont eu le temps de jeter leurs doses et leurs matériels à la poubelle avant d'être interpellés à la sortie du bateau. Leurs affaires ont néanmoins été débusquées et saisies suite à l'intervention de la brigade cynophile à l'intérieur du navire.
La première opération d'une longue série
Le diagnostic de la délinquance en Polynésie française est sans appel. Les atteintes aux biens (4 187 en 2024), la mise en cause des mineurs (645 en 2024) ou encore les saisies de stupéfiants (12,9 kg d'ice représentant 295 millions de francs, ainsi que 23 000 pieds de cannabis et 232 kg d'herbe d'une valeur totale de 1,345 milliard de francs) appellent à des mesures drastiques. Et de son côté, le haut-commissariat de la République compte bien y répondre. Dans son nouveau plan d'action, ce dernier projette de renforcer la visibilité et la présence de proximité en diversifiant les modes de patrouille, notamment en zone urbaine. Le haut-commissariat souhaite également mettre l'accent sur la sécurisation du centre-ville et aux abords des écoles, les contrôles routiers ainsi que ceux visant les établissements à débit d'alcool. La cybercriminalité, les atteintes à l'environnement et le trafic de stupéfiants restant toutefois les axes prioritaires de ces mesures. Les délinquants sont prévenus !
Des actions valent, bien souvent, mieux que des mots. C'est en tout cas dans cet esprit que le haut-commissaire de la République, Éric Spitz, a voulu déployer son nouveau plan d'action de la sécurité du quotidien. Une approche musclée, illustrée ce jeudi par un contrôle des douanes relatif aux stupéfiants, réalisé à la gare maritime de Papeete, afin d'appuyer les intentions de l'État quant à la gestion des problématiques liées aux divers trafics et à la délinquance. “C'est un plan qui est basé sur un état des lieux qui laisse apparaître que les deux principaux fléaux – en Polynésie française – sont les violences intrafamiliales et la drogue”, explique le haut-commissaire. “Il y en a d'autres aussi : la sécurité routière ou encore les atteintes à l'environnement. Et aujourd'hui, nous sommes ici pour illustrer la mise en œuvre de ce plan multi-partenarial entre la police, la douane et la gendarmerie.” Une occasion pour l'État de donner le ton pour l'année à venir : “Tous ont travaillé de concert et cela a d'ailleurs donné de bons résultats puisque l'on a intercepté pas mal d'herbe lors de cette opération, notamment grâce aux chiens. Ce sont des actions qui seront amenées à être renouvelées. En tout cas, je le souhaite.”
Une chose est sûre, l'opération a fait son effet. “C'est très impressionnant, on ne s'y attendait pas du tout”, témoigne Olivia, résidente aux Raromata'i. “ Quand on voit le nombre d'agents déployés mais aussi et surtout les chiens, on stresse, même si on fait partie de ceux qui n'ont rien à se reprocher !” Quant à ceux qui avaient l'habitude de trafiquer par voie maritime, la surprise était d'autant plus au rendez-vous. À l'exemple d'un des passagers, un jeune homme d'une vingtaine d'années, qui s'est fait prendre avec 2,6 kg de cannabis répartis dans onze boîtes d'ice-cream d'un litre. Interpellé devant les autres passagers, le jeune délinquant n'a pas fait le fier et a servi d'exemple. D'autres, plus “chanceux”, ont eu le temps de jeter leurs doses et leurs matériels à la poubelle avant d'être interpellés à la sortie du bateau. Leurs affaires ont néanmoins été débusquées et saisies suite à l'intervention de la brigade cynophile à l'intérieur du navire.
La première opération d'une longue série
Le diagnostic de la délinquance en Polynésie française est sans appel. Les atteintes aux biens (4 187 en 2024), la mise en cause des mineurs (645 en 2024) ou encore les saisies de stupéfiants (12,9 kg d'ice représentant 295 millions de francs, ainsi que 23 000 pieds de cannabis et 232 kg d'herbe d'une valeur totale de 1,345 milliard de francs) appellent à des mesures drastiques. Et de son côté, le haut-commissariat de la République compte bien y répondre. Dans son nouveau plan d'action, ce dernier projette de renforcer la visibilité et la présence de proximité en diversifiant les modes de patrouille, notamment en zone urbaine. Le haut-commissariat souhaite également mettre l'accent sur la sécurisation du centre-ville et aux abords des écoles, les contrôles routiers ainsi que ceux visant les établissements à débit d'alcool. La cybercriminalité, les atteintes à l'environnement et le trafic de stupéfiants restant toutefois les axes prioritaires de ces mesures. Les délinquants sont prévenus !
“L'ice ne peut pas être l'arbre qui cache la forêt”
Réaction du haut-commissaire, Éric Spitz, quant à la requête du président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, lui demandant de participer à la hausse des moyens de lutte contre le trafic d'ice et d'alourdir les peines des condamnés.
“Il y a des moyens déjà considérables qui sont mis en place, mobilisés dans la lutte contre la drogue. Je rappellerais que l'ice ne peut pas être l'arbre qui cache la forêt. La forêt, on l'a encore vue aujourd'hui, c'est le pakalolo. C'est lui qui déstructure les familles, c'est lui qui entraîne les difficultés scolaires, économiques, et c'est lui qui sert à accumuler des sommes qui servent plus tard à acheter des drogues dures. Je me réjouis de la volonté du gouvernement de la Polynésie française de travailler sur ce sujet. Nous avons un comité de prévention de la délinquance début mars et nous pourrons, à cette occasion, articuler nos politiques. Dans le domaine de la répression, nous sommes déjà au maximum. Je pense que ce qu'il faut pour la Polynésie française, ce sont des maisons pour les personnes victimes d'addiction. Pour les violences intrafamiliales, il faut aussi construire des maisons pour les auteurs de ces violences, afin que les femmes ne soient pas obligées de quitter leur domicile et pour qu'elles puissent recevoir des soins psychologiques. C'est aussi tout ce pan de la politique publique que nous devons construire avec le Pays.”
“Il y a des moyens déjà considérables qui sont mis en place, mobilisés dans la lutte contre la drogue. Je rappellerais que l'ice ne peut pas être l'arbre qui cache la forêt. La forêt, on l'a encore vue aujourd'hui, c'est le pakalolo. C'est lui qui déstructure les familles, c'est lui qui entraîne les difficultés scolaires, économiques, et c'est lui qui sert à accumuler des sommes qui servent plus tard à acheter des drogues dures. Je me réjouis de la volonté du gouvernement de la Polynésie française de travailler sur ce sujet. Nous avons un comité de prévention de la délinquance début mars et nous pourrons, à cette occasion, articuler nos politiques. Dans le domaine de la répression, nous sommes déjà au maximum. Je pense que ce qu'il faut pour la Polynésie française, ce sont des maisons pour les personnes victimes d'addiction. Pour les violences intrafamiliales, il faut aussi construire des maisons pour les auteurs de ces violences, afin que les femmes ne soient pas obligées de quitter leur domicile et pour qu'elles puissent recevoir des soins psychologiques. C'est aussi tout ce pan de la politique publique que nous devons construire avec le Pays.”