Tahiti Infos

Si un jumeau a un cancer, l'autre a plus de risques d'en avoir un également


Washington, Etats-Unis | AFP | mardi 05/01/2016 - Si un jumeau développe un cancer, le risque pour l'autre d'être également atteint d'une forme de tumeur cancéreuse augmente de façon significative, montre une étude étendue publiée mardi.

Ces travaux parus dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) indiquent aussi que des jumeaux développent souvent des types de cancer différents. Cela suggère que dans certaines familles il existe un risque accru partagé par tous les membres.

Pour cette étude, les auteurs ont examiné les données médicales de plus de 200.000 paires de jumeaux identiques (monozygotes) et fraternels (dizygotes) au Danemark, en Finlande, en Norvège et en Suède, qui ont été suivis sur plus de 30 ans, jusqu'en 2010.

Un cancer a été diagnostiqué chez les deux jumeaux dans 3.316 paires. La tumeur était similaire chez 38% des vrais jumeaux et 26% des jumeaux fraternels.

Les chercheurs ont calculé que quand un des deux jumeaux dizygote est diagnostiqué d'un cancer, son frère jumeau a un risque accru de 37% de développer également une tumeur cancéreuse. Parmi les jumeaux identiques, le risque augmente même davantage, de 46%.

Le cancer des testicules a représenté le plus grand risque pour ces familles: le risque est 12 fois plus élevé pour un jumeau fraternel et 28 fois plus important pour un jumeau identique, précisent les chercheurs.

Vu que les jumeaux fraternels sont génétiquement similaires aux autres frères et soeurs, cette étude suggère un risque accru de cancer dans des familles où un des membres de la fratrie développe la maladie.

L'étude indique également que le risque d'héritabilité du cancer est globalement de 33%, dont 58% pour le mélanome, un cancer agressif de la peau, de 57% pour le cancer de la prostate, 39% pour la tumeur de l'ovaire, 38% pour le rein et 31% pour le sein.

Cette étude, la plus vaste menée sur le cancer et les jumeaux, a été menée par des chercheurs de la faculté de santé publique de Harvard ainsi que des Universités de Southern Denmark et d'Helsinki.

Rédigé par () le Mercredi 6 Janvier 2016 à 06:15 | Lu 238 fois