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Séisme de magnitude 6,2 entre Vanuatu et la Nouvelle-Calédonie

PORT-VILA, mercredi 8 septembre 2010 (Flash d'Océanie) – Un puissant séisme sous-marin, de magnitude mesurée à 6,2 sur l’échelle ouverte de Richter, s’est produit mercredi à 22h37 locales (GMT+11) entre l’archipel de Vanuatu et les îles Loyautés voisines de la Nouvelle-Calédonie, rapporte l’institut géophysique américain USGS basé à Denver (Colorado).


Séisme de magnitude 6,2 entre Vanuatu et la Nouvelle-Calédonie
L’épicentre, localisé à une profondeur de 54 kilomètres en-dessous du niveau de la mer, se trouvait à quelque 140 kilomètres au Sud-sud-est d’Isengel (île de Tanna, Sud Vanuatu), soit à 365 kilomètres au Sud-sud-est de la capitale Port-Vila et à 220 kilomètres à l’Est-nord-est de la localité de Tadine (île de Maré, faisant partie du groupe des îles Loyauté de Nouvelle-Calédonie.
Aucun dégât, ni blessé n’a été immédiatement signalé.
Aucune alerte régionale au tsunami n’a été déclenchée par le centre d’alerte du Pacifique (Pacific Tsunami Warning Centre, PTWC, basé à Pearl Harbour, Hawaii).

Localisation et visualisation via Google Maps à l’adresse suivante :
http://maps.google.com/maps?q=-20.6994+169.8097(M6.2+-+VANUATU+-+2010+September+08++11%3A37%3A38+UTC)&ll=-20.6994,169.8097&spn=2,2&f=d&t=h&hl=e.2+-+VANUATU+-+2010+September+08++11%3A37%3A38+UTC)&ll=-20.6994,169.8097&spn=2,2&f=d&t=h&hl=e

L’activité sismique demeure intense dans le Pacifique Sud-ouest avec, mercredi, aux aurores, un puissant séisme de magnitude 6,3 sur l’échelle de Richter qui a frappé au Nord-est de Fidji, près de l’île de Vanua Levu, non loin des îles Wallis-et-Futuna.
Ce séisme est survenu à 4h13 locales (GMT+12) et son épicentre a été localisé à 155 kilomètres à l’Est-nord-est de la ville de Labasa, chef-lieu de l’île de Vanua Levu (350 kilomètres au Nord-est de la capitale Suva).
La profondeur de cet événement a été estimée à dix kilomètres en-dessous du niveau de la mer.
Aucun dégât ni blessé n’a été immédiatement signalé, mais les résidents de Vanua Levu ont déclaré avoir fortement ressenti une secousse.
Aucune alerte au tsunami n’a été générée par PTWC.

Localisation et visualisation via Google Maps à l’adresse suivante :
http://maps.google.com/maps?q=-15.8694+-179.2611(M6.3+-+FIJI+REGION+-+2010+September+07++16%3A13%3A32+UTC)&ll=-15.8694,-179.2611&spn=2,2&f=d&t=h&hl=e.3+-+FIJI+REGION+-+2010+September+07++16%3A13%3A32+UTC)&ll=-15.8694,-179.2611&spn=2,2&f=d&t=h&hl=e

Entre-temps, deux mille cinq cent kilomètres plus au Sud, un autre séisme a frappé mercredi à 7h49 locales (GMT+13) tout près de la ville néo-zélandaise de Christchurch, où un puissant séisme de magnitude 7 avait déjà causé, samedi 4 septembre 2010, d’énormes dégâts matériels et infrastructurels.

Localisation et visualisation via Google Maps à l’adresse suivante :

http://maps.google.com/maps?q=-43.4371+172.5902(M5.0+-+SOUTH+ISLAND+OF+NEW+ZEALAND+-+2010+September+07++19%3A49%3A57+UTC)&ll=-43.4371,172.5902&spn=2,2&f=d&t=h&hl=e.0+-+SOUTH+ISLAND+OF+NEW+ZEALAND+-+2010+September+07++19%3A49%3A57+UTC)&ll=-43.4371,172.5902&spn=2,2&f=d&t=h&hl=e


Cette nouvelle secousse sur l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande, de magnitude 5, a eu lieu à une très faible profondeur et son épicentre a été localisé à moins de quinze kilomètres au Nord-nord-ouest de Christchurch.
Les craintes des autorités locales, qui ont enregistré près d’une centaine de répliques sur la même zone depuis samedi dernier, dont certains ont dépassé la magnitude cinq, sont avant tout que ces nouvelles vibrations ne viennent encore fragiliser et achever de détruire des édifices ou bâtiments déjà touchés à des degrés divers par la secousse majeure de ce week-end.
De plus, les riverains, traumatisés par la première secousse, redoutent à chaque nouveau séisme de nouveaux dégâts, voire un tsunami.
Plusieurs centaines de personnes se trouvent toujours dans des centres d’accueil alors que les services essentiels étaient progressivement rétablis depuis lundi.
Alors que le Premier ministre John Key a annoncé mardi qu’i annulait un déplacement initialement prévu pour commencer ce week-end et qui incluait un passage en France (et des rencontres programmées avec le Président français Nicolas Sarkozy et son Premier ministre François Fillon), mais aussi une rencontre avec la Reine Elizabeth II d’Angleterre dans son château écossais de Balmoral, cette dernière a fait parvenir, dans la nuit de mardi à mercredi, un message de sympathie aux Néo-zélandais.
Le gouvernement de Wellington a aussi annoncé mardi la mise en place dès cette semaine d’un système spécial d’aides aux Petites et Moyennes Entreprises pour venir en aide aux nombreux employés en chômage technique.
Cette allocation, qui se matérialise par une sorte d’avance sur salaire aux employeurs, se monte à 350 dollars néo-zélandais (environ deux cent euros) par semaine et par employé pour les sociétés de moins de vingt employés et devrait concerner jusqu’à cinq mille PME de la région.
Alors que l’armée a été appelée à la rescousse pour épauler les services d’urgence civils, les autorités ont aussi annoncé que dans le cadre des opérations de nettoyage, les pensionnaires de la prison locale (qui a été temporairement déménagée, par précaution) seraient eux aussi mis à contribution.

Les précédentes secousses à Vanuatu

Le 10 août 2010, à une quarantaine de kilomètres à l’Ouest de la capitale vanuatuane Port-Vila, un puissant séisme de magnitude 7,3 a causé d’importants dégâts matériels, principalement sur du petit matériel et sur le stock des magasins de la capitale.
Ce séisme, très fortement ressenti localement, a duré une trentaine de secondes.
Il avait été suivi d’une brève alerte au tsunami, qui avait provoqué un début de panique dans la ville.
Des fissures ont été signalées sur les murs de certains bâtiments.
Une amplitude d’une petite trentaine de centimètres avait été observée sur le front de mer de Port-Vila.
Au plan local, les autorités avaient jugé utile, par précaution, d’alerter la population afin qu’elle se dirige vers les endroits les plus en hauteur.
Juste après la secousse, les gens se sont précipités en masse à l’extérieur des bâtiments.
Aucun blessé n’a été signalé.
Aucun dégât significatif aux infrastructures n’a été signalé.
Dans les jours qui ont suivi, l’activité sismique dans toute la région demeure soutenue, avec, depuis, des dizaines de répliques enregistrées dans la région proche, ainsi que d’autres, notamment dans les archipels voisins des îles Salomon, de Fidji et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Le précédent séisme de forte magnitude (6,2) enregistré à Vanuatu remonte au 22 juillet 2010.
Il s’était produit au Nord-est de l’archipel de Vanuatu, au centre de la côte Est de l’île de Maewo.
Le 2 juillet 2010, dans la même zone, un puissant séisme de magnitude mesurée à 6,4 sur l’échelle ouverte de Richter était survenu au Nord de l’île d’Espiritu Santo (Nord de l’archipel de Vanuatu), à 220 kilomètres au Nord-nord-ouest de Luganville (chef-lieu de Santo), soit 495 kilomètres au Nord-nord-ouest de la capitale Port-Vila, à une profondeur de 35 kilomètres en-dessous du niveau de la mer, non loin des îles les plus méridionales de l’archipel des Salomon.
Aucun dégât, ni blessé n’avait été immédiatement signalé.
Toutefois, cet événement sismique avait suscité un avis émanant du PTWC qui, dans un bulletin émis dix minutes après la secousse (06h14 GMT), estimait qu’il n’existait « aucune menace de tsunami destructeur et d’ampleur régionale ».

Alerte au tsunami le 28 mai dernier

Le 28 mai 2010, dans la même région, un puissant séisme de magnitude initiale de 7,2 sur l’échelle ouverte de Richter, suivi de plusieurs répliques importantes de magnitudes supérieures à cinq, avait provoqué une brève alerte régionale au tsunami dans la région de Vanuatu.
Le séisme initial a eu lieu à 04h14 locales du matin vendredi 28 mai 2010, à 215 kilomètres au Nord-nord-ouest de Luganville, à une profondeur estimée de 36 kilomètres en-dessous du niveau de la mer, selon les données communiquées par l’USGS.
Ce puissant séisme avait été immédiatement suivi de plusieurs répliques dont les deux premières étaient de magnitudes 5,7 et 5,2, respectivement à 17h24 et 17h45 GMT.
Aucun dégât, ni blessé n’avait toutefois été signalé pour cette série de séismes sous-marins.
Une alerte a ensuite été déclenchée à partir de 17h27 GMT par le PTWC.
Elle concernait un risque de vague, en particulier pour les îles de Vanuatu et celles, voisines, de Salomon (Nord) et de la Nouvelle-Calédonie (Sud-ouest).
Cette alerte a été finalement levée à 18h38 GMT.
Toutes les îles de cette région constituent ce qu’il est convenu d’appeler la « ceinture de feu du Pacifique », zone à très forte sismicité et à haute concentration de volcans actifs, qui englobe aussi bien les îles de la Mélanésie (Papouasie-Nouvelle-Guinée, îles Salomon, Vanuatu) que celles, plus au Nord, de la Micronésie (Marianne du Nord, Guam), au Sud, une zone polynésienne incluant la Nouvelle-Zélande et Tonga et plus à l’Est, la région d’Hawaii.
Le 30 septembre 2009, un puissant séisme (de magnitude 8,3) suivi d’un tsunami frappait les côtes de Samoa, des Samoa américaines voisines et du Nord de Tonga, faisant près de 190 morts et des milliers de sans-abri.
Le 2 avril 2007, au Nord des îles Salomon, un séisme de magnitude 8 faisait une cinquantaine de morts et des milliers de déplacés dans la province de Gizo.
En juillet 1998, un tsunami avait tué plus de deux mille personnes résidant dans les petits villages de la côte Nord de l’île principale de Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans les environs d’Aitape.

Rédigé par PaD le Mercredi 8 Septembre 2010 à 10:18 | Lu 2425 fois