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Sécurité du médicament: l'industrie préconise trois pistes d'amélioration


Sécurité du médicament: l'industrie préconise trois pistes d'amélioration
PARIS, 25 fév 2013 (AFP) - Les industriels de la pharmacie préconisent de renforcer dans trois domaines les procédures de contrôle du médicament en France, dans une lettre adressée aux députés qui débattront mardi de la "sécurité sanitaire du médicament".

Le président du Leem (Les entreprises du médicament) Hervé Gisserot souligne que le secteur pharmaceutique "a toujours soutenu l'ensemble des mesures" visant au "renforcement de la sécurité" du système d'évaluation et de surveillance des médicaments, dans ce courrier dont l'AFP a eu copie.

Mais "en dépit (des) nombreuses améliorations", les industriels considèrent que "les procédures de contrôle françaises peuvent encore être renforcées dans trois domaines: la recherche, l'épidémiologie et la surveillance post-AMM" (autorisation de mise sur le marché).

En matière de recherche, l'industrie appelle à favoriser les recherches sur les "marqueurs de toxicité" dans la phase de développement des nouveaux médicaments.

Dans le domaine de l'épidémiologie, le Leem souhaite un accès aux bases de données de référence collectées au plan national, comme celles des remboursements de l'assurance-maladie.

S'agissant enfin de la surveillance des médicaments déjà sur le marché, les fabricants soutiennent "la nécessité d'améliorer le système de notification" des incidents dans le cadre de la pharmacovigilance.

Mais pour répondre à l'augmentation du volume des notifications, "on doit aussi s'assurer de la capacité du système à traiter ces informations", ce qui implique de "développer des méthodologies adaptées", écrit M. Gisserot.

Le Parlement a adopté en décembre 2011 une loi réformant le contrôle des médicaments, destinée à empêcher la réédition d'un scandale comme celui du Mediator.

Ce texte a notamment créé une nouvelle Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm), aux pouvoirs accrus, qui a remplacé l'ancienne Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé).

La loi a aussi réglementé les liens d'intérêt entre les professionnels de santé et l'industrie pharmaceutique et renforcé le suivi des médicaments par les autorités sanitaires.

Mais en 2012, une nouvelle polémique a éclaté autour de pilules de 3è et 4è génération, ainsi que du traitement anti-acnéique Diane 35 utilisé comme contraceptif, accusés d'avoir provoqué des décès et des accidents graves.

Rédigé par AFP le Lundi 25 Février 2013 à 06:28 | Lu 250 fois