Paris, France | AFP | lundi 12/06/2023 - Le gouvernement reçoit lundi à Paris les huit syndicats de fonctionnaires pour leur dévoiler les mesures salariales qu'il envisage afin d'amortir le choc persistant de l'inflation, qui consisteraient en une augmentation générale doublée d'une revalorisation ciblée pour les agents les moins bien payés.
Face à la flambée des prix (+5,1% sur un an en mai, selon l'Insee) et tout particulièrement des produits alimentaires (+14,1%), les syndicats, soudés par leur opposition commune à la réforme des retraites, réclament unanimement une augmentation générale, d'une ampleur variable selon les organisations.
Alors qu'un agent public sur cinq est payé au salaire minimum, "les replâtrages parcellaires ne sont plus à l'ordre du jour", a averti vendredi par communiqué la CGT, premier syndicat du secteur public.
"Une revalorisation générale d'au moins 10%" des salaires est nécessaire, ajoute auprès de l'AFP Céline Verzeletti, patronne de la fédération CGT des fonctionnaires d'Etat.
Les organisations syndicales devraient être fixées lundi à 14H30 sur les intentions du gouvernement.
Augmentation générale
Selon Philippe Laurent, porte-parole de la Coordination des employeurs territoriaux, l'exécutif se dirige vers une nouvelle augmentation du point d'indice qui bénéficierait à l'ensemble des 5,7 millions d'agents publics dès le 1er juillet, mais dont l'ampleur n'a pas été précisée après celle de 3,5% accordée à l'été 2022.
Les traitements les plus faibles bénéficieraient d'une revalorisation supplémentaire via l'attribution de points à partir du 1er janvier 2024, a-t-il précisé auprès de l'AFP à après avoir été reçu lundi par le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini.
Les collectivités, qui emploient 2 millions de fonctionnaires, estiment une augmentation "justifiée" au vu de l'inflation élevée, mais déplorent des marges de manoeuvre limitées alors les "budgets ont été votés en début d'année", a encore indiqué M. Laurent. Pour accroître la prévisibilité, il réclame un cadre "pérenne" pour les prochains discussions salariales.
M. Guerini avait déjà reçu les syndicats un par un fin mai.
"On est ouvert à de longues discussions" dans le cadre de la réunion plénière, a indiqué à l'AFP l'entourage du ministre, qui espère pouvoir s'accorder avec les syndicats dès lundi et annoncer dans la foulée les mesures retenues.
"On a entendu" la volonté d'augmentation générale des syndicats, assure-t-on au ministère. Mais dans un contexte budgétaire contraint, "les efforts (...) doivent être concentrés sur le pouvoir d'achat notamment des bas salaires", ajoute-t-on de même source.
Le coût pour les finances publiques de la revalorisation de 3,5% du traitement des agents de l'Etat, des collectivités et des hôpitaux à l'été 2022 a été chiffré à 7,5 milliards d'euros en année pleine.
Un montant conséquent à l'heure où le gouvernement fait la chasse aux économies pour son projet de budget 2024.
Renouer le dialogue
Quel que soit l'arbitrage salarial retenu, ce dernier risque d'être inférieur aux attentes des syndicats, souvent demandeurs d'une revalorisation à deux chiffres.
"On ne peut pas continuer à courir après le Smic comme on le fait depuis de trop nombreuses années", a insisté Gaëlle Martinez, déléguée générale de Solidaires Fonction publique (6e syndicat) avant la réunion.
Plus forte que les précédentes, la hausse de 3,5% de l'été dernier n'a pas entraîné une "augmentation équivalente du pouvoir d'achat des agents publics", a regretté vendredi Le Sens du service public, un think-tank essentiellement composé de cadres du secteur.
Il s'agissait d'une "forte revalorisation" mais elle est intervenue "dans un contexte d'inflation importante et après dix années de gel" des salaires des fonctionnaires (hormis une hausse en deux temps de 1,2% à la fin du quinquennat de François Hollande), note le groupe de réflexion.
Au-delà des salaires, le gouvernement veut renouer durablement le dialogue avec les syndicats, qui ont un temps boycotté les réunions officielles au ministère pour protester contre le report à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite.
Stanislas Guerini espère ainsi leur soumettre rapidement un projet d'accord sur le financement par l'Etat des frais de prévoyance de ses agents.
Des dispositifs d'aide au logement des fonctionnaires pourraient également être annoncés dans les prochaines semaines.
Face à la flambée des prix (+5,1% sur un an en mai, selon l'Insee) et tout particulièrement des produits alimentaires (+14,1%), les syndicats, soudés par leur opposition commune à la réforme des retraites, réclament unanimement une augmentation générale, d'une ampleur variable selon les organisations.
Alors qu'un agent public sur cinq est payé au salaire minimum, "les replâtrages parcellaires ne sont plus à l'ordre du jour", a averti vendredi par communiqué la CGT, premier syndicat du secteur public.
"Une revalorisation générale d'au moins 10%" des salaires est nécessaire, ajoute auprès de l'AFP Céline Verzeletti, patronne de la fédération CGT des fonctionnaires d'Etat.
Les organisations syndicales devraient être fixées lundi à 14H30 sur les intentions du gouvernement.
Augmentation générale
Selon Philippe Laurent, porte-parole de la Coordination des employeurs territoriaux, l'exécutif se dirige vers une nouvelle augmentation du point d'indice qui bénéficierait à l'ensemble des 5,7 millions d'agents publics dès le 1er juillet, mais dont l'ampleur n'a pas été précisée après celle de 3,5% accordée à l'été 2022.
Les traitements les plus faibles bénéficieraient d'une revalorisation supplémentaire via l'attribution de points à partir du 1er janvier 2024, a-t-il précisé auprès de l'AFP à après avoir été reçu lundi par le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini.
Les collectivités, qui emploient 2 millions de fonctionnaires, estiment une augmentation "justifiée" au vu de l'inflation élevée, mais déplorent des marges de manoeuvre limitées alors les "budgets ont été votés en début d'année", a encore indiqué M. Laurent. Pour accroître la prévisibilité, il réclame un cadre "pérenne" pour les prochains discussions salariales.
M. Guerini avait déjà reçu les syndicats un par un fin mai.
"On est ouvert à de longues discussions" dans le cadre de la réunion plénière, a indiqué à l'AFP l'entourage du ministre, qui espère pouvoir s'accorder avec les syndicats dès lundi et annoncer dans la foulée les mesures retenues.
"On a entendu" la volonté d'augmentation générale des syndicats, assure-t-on au ministère. Mais dans un contexte budgétaire contraint, "les efforts (...) doivent être concentrés sur le pouvoir d'achat notamment des bas salaires", ajoute-t-on de même source.
Le coût pour les finances publiques de la revalorisation de 3,5% du traitement des agents de l'Etat, des collectivités et des hôpitaux à l'été 2022 a été chiffré à 7,5 milliards d'euros en année pleine.
Un montant conséquent à l'heure où le gouvernement fait la chasse aux économies pour son projet de budget 2024.
Renouer le dialogue
Quel que soit l'arbitrage salarial retenu, ce dernier risque d'être inférieur aux attentes des syndicats, souvent demandeurs d'une revalorisation à deux chiffres.
"On ne peut pas continuer à courir après le Smic comme on le fait depuis de trop nombreuses années", a insisté Gaëlle Martinez, déléguée générale de Solidaires Fonction publique (6e syndicat) avant la réunion.
Plus forte que les précédentes, la hausse de 3,5% de l'été dernier n'a pas entraîné une "augmentation équivalente du pouvoir d'achat des agents publics", a regretté vendredi Le Sens du service public, un think-tank essentiellement composé de cadres du secteur.
Il s'agissait d'une "forte revalorisation" mais elle est intervenue "dans un contexte d'inflation importante et après dix années de gel" des salaires des fonctionnaires (hormis une hausse en deux temps de 1,2% à la fin du quinquennat de François Hollande), note le groupe de réflexion.
Au-delà des salaires, le gouvernement veut renouer durablement le dialogue avec les syndicats, qui ont un temps boycotté les réunions officielles au ministère pour protester contre le report à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite.
Stanislas Guerini espère ainsi leur soumettre rapidement un projet d'accord sur le financement par l'Etat des frais de prévoyance de ses agents.
Des dispositifs d'aide au logement des fonctionnaires pourraient également être annoncés dans les prochaines semaines.