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SIDA en Océanie : besoin d’un meilleur dépistage


SUVA, mercredi 3 décembre 2014 (Flash d’Océanie) – Les autorités sanitaires du Pacifique insulaire pourraient encore améliorer leurs performances en matière de dépistage du SIDA, a estimé en début de semaine l’antenne océanienne de l’agence ONUSIDA.
Selon Tim Rwabuhemba, coordinateur de cette agence onusienne pour la région Pacifique, même si les taux d’infection sont généralement peu élevés, des pays comme la Papouasie-Nouvelle-Guinée ou même les îles Fidji continuent à poser problème.
Dans les îles du Pacifique, même si des statistiques existent, elles sont le plus souvent considérées comme peu fiables du fait d’un faible taux de dépistage.

Cette situation, selon le responsable onusien, provient à la fois d’une carence de moyens mis en œuvre pour mieux surveiller les populations, mais aussi d’un faible taux de couverture des maladies déclarées.
Il a néanmoins salué le travail réalisé ces dernières années par des organisations non-gouvernementales, qui ont œuvré pour mieux éduquer et sensibiliser les populations à cette maladie encore trop souvent méconnue et non identifiée par des populations insulaires isolées.
D’autres ont aussi tenté de lutter contre la stigmatisation des personnes malades, en particulier en milieu rural.

À Fidji, 35 nouveaux cas de VIH-SIDA ont été signalés pour la période janvier-septembre 2014, ont révélé cette semaine les autorités sanitaires à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le VIH-SIDA.
Engagé de longue date dans cette lutte, le Président fidjien, Ratu Epeli Nailatikau, a une nouvelle fois pointé du doigt lundi « l’ignorance » comme étant un des facteurs majeurs contribuant à la propagation de cette maladie.
« Ici, nous avons maintenant des lois qui protègent les personnes vivant avec le VIH-SIDA. Nous comprenons mieux l’épidémie, mais les gens ignorent toujours comment se protéger, eux et les autres, du VIH », a-t-il déclaré dans son discours prononcé à l’occasion de l’édition locale de la journée mondiale de lutte contre le VIH-SIDA.
Depuis l’apparition de la maladie à Fidji, en 1989, le total cumulé est de 578 cas confirmés.
Parmi les groupes les plus touchés : la classe d’âge 20-29 ans avec plus de 70 pour cent d’infections à la suite de rapports hétérosexuels.
« Ces statistiques continuent de nous rappeler que si, mondialement, le nombre de nouvelles infections diminue, on ne peut pas en dire autant pour Fidji », a-t-il mis en garde.

Situation moins alarmante en Papouasie-Nouvelle-Guinée

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, le VIH-SIDA touche en particulier les classes « à risque » comme les travailleurs du sexe, dont le taux d’infection est actuellement estimé à plus de vingt pour cent.
Toutefois, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le scénario-catastrophe agité au début des années 2000 d’une épidémie de type africain semble désormais s’éloigner.
Selon l’organisation onusienne, le taux de prévalence de la maladie se situerait en 2014 autour des 0,65 pour cent de la population (qui représente un total de plus de sept millions d’habitants).
Ce pays a connu des pics d’apparition de nouveaux cas en 2006-2007, lorsqu’on recensait plus de cinq mille nouvelles infections par an.
Depuis, ce taux a progressivement baissé, selon les statistiques onusiennes.
Toutefois, en données cumulées, depuis son apparition dans ce pays en 1987 et jusqu’en juillet 2013, le total de personnes infectées frise les quelque 40.000 cas confirmés.

pad

Rédigé par PAD le Mercredi 3 Décembre 2014 à 05:32 | Lu 701 fois