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Résorption de l’habitant insalubre(RHI) de Hitimahana à Mahina


Résorption de l’habitant insalubre(RHI) de Hitimahana à Mahina
Le comité de suivi de la RHI de Hitimahana, composé du ministre du logement et de l’aménagement, Monsieur Louis Maheono Frébault, du maire de la commune de Mahina, Monsieur Patrice Jamet et ses conseillés, de l’administrateur des îles du vent, Monsieur Jean-Michel JUMEZ, et des représentants du CUCS (Contrat Urbain de Cohésion Sociale), s’est réuni le mardi 30 Août 2011 à la mairie de Mahina.
Depuis plus de 30 ans, le quartier de Hitimahana est en effet, le point de chute de nombreuses familles provenant des îles, qui, espérant trouver des conditions de vie meilleures à Tahiti, ont fini par s’installer des fare de fortune, désormais caractéristiques de la zone la zone.
Celle ci est située face à l’îlot Martin, et s’étend sur une superficie de 4.5, appartenant pour une partie à la commune de Mahina, pour une autre à l’OPH, ou encore à Télévision de France (TDF), le reste relevant du domaine public, telle que la zone littorale.
Fort du constat que les efforts fournis jusqu’à présent n’ont pas suffi à résorber la situation de Hitimahana, - faute de moyens ou de réel engagement passé– la nouvelle équipe de la commune de Mahina, le Pays et l’Etat, affirment aujourd’hui une volonté claire, de procéder à la réhabilitation de la zone. Car il ne s’agit pas seulement de sortir des familles, souvent nombreuses, de situations insalubres, mais aussi d’assurer leur sécurité face aux problèmes soulevés par la mise en place des PPR (plans de préventions de risques) de la commune de Mahina.
Certaines en effet ont choisi de squatter la fine bande côtière, prise en étau entre le domaine de TDF et l’océan, classée zone ‘rouge’, s’exposant ainsi fortement aux aléas de la houle.
Il faut donc en premier lieu, désenclaver la situation, en relogeant les familles hors du site. Cette démarche a été entreprise dès l’an 2000 avec le transfert des familles les plus à risque dans des logements sociaux disponibles dans les cités voisines de Ahonu et Amoe.
A l’issue de cette réunion, le Pays et l’Etat prévoient d’agrandir la capacité d’accueil de cette dernière. Il a aussi été soulevé la possibilité, d’utiliser de manière temporaire les locaux qui seront libérés par le départ de GSMA en tant que cité de transit.



A terme, les perspectives d’aménagement de la zone, souhaitées par la commune de Mahina, prévoient la création d’un site culturel et touristique, ainsi que l’aménagement d’un local de stockage destiné à répondre aux besoins des activités nautiques exercées dans la zones, telles que la pêche, le va’a et le kite surf, pour lequel la pointe de Hitimahana, balayée par les alizés, est idéale.

Il faut cependant noter que malgré la volonté des pouvoirs publics de réhabiliter le quartier, et d’accompagner les familles vers des solutions de logements plus ‘acceptables’, certaines ne veulent tout simplement pas quitter les lieux. Elles estiment en effet avoir acquis le droit d’être reconnues comme propriétaires des lieux de part les nombreuses années passées dans le quartier.

Sensibles à leur cause mais tenues par un devoir de protection des personnes, les autorités compétentes devront faire preuve de diplomatie, afin de mener à bien, le grand projet de RHI de la zone Hitimahana.

Des animateurs MOUS (Maîtrise d’œuvre Urbaine et Sociale) sont sur les lieux pour accompagner, les habitants vers la voie de la migration.




Rédigé par communiqué du MAA le Jeudi 1 Septembre 2011 à 11:13 | Lu 968 fois