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Rejet du collectif N° 5: tensions dans la classe politique


Rejet du collectif N° 5: tensions dans la classe politique
Le vote du collectif N° 5 qui devait se dérouler mardi a dû dans un premier temps être reporté à mercredi, faute de quorum, les élus UPLD ayant refusé de se rendre dans l'hémicycle. Mercredi, le collectif a été rejeté lors de la séance plénière finalement constituée. Le Totaou Ai'a a réagit vivement dans un communiqué (voir plus bas) déplorant un "comportement irresponsable" de la part des élus UPLD qui pénalisent, selon eux, par des manœuvres politiciennes la population polynésienne. L'UPLD, quand à elle, reproche dans un autre communiqué (voir plus bas) l'absence de Gaston Tong Sang , ce dernier s'étant rendu à Nouméa pour assister aux obsèques de Jacques Lafleur, et dénonce son incapacité à constituer une majorité.

Comme l'on pouvait le prévoir, le vote du collectif budgétaire N° 5 provoque des remous dans la classe politique.

Communiqué du To Taou Ai'a

Luc Lemonnier
Luc Lemonnier
Des manœuvres politiciennes au détriment de notre population


Aujourd’hui, lors de la séance plénière de l’assemblée, suite au report d’hier, le collectif n°5 a été rejeté.

Il importe de bien informer notre population sur l’état des votes qui ont mené à ce rejet :
- Le groupe TO TATOU AI’A a voté pour avec l’ensemble de ses 14 voix (pour 14 élus), n’en déplaise à M. DROLLET. Nous avons choisi de soutenir l’ensemble des mesures de relance et d’aide à l’accession à la propriété des jeunes ménages,
- L’UPLD a voté contre tout le long du texte, saluant ainsi les charges permanentes et pleines de hargne du représentant DROLLET, prétextant le sacro-saint argument de cet Etat décidément porteur de tous les maux de ce pays,
- Le Tahoeraa, qui avait soutenu le collectif en commission, soutenant en cela ses ministres, s’est abstenu, dans sa quasi-totalité (à l’exception de Mme LEVY-AGAMI et de M. KAUTAI), pour des raisons qui nous paraissent encore bien obscures !
- Le groupe Ia Ora Te Fenua et les non-inscrits ont voté pour.

Au final, la question que l’on se pose est : qui est le perdant de l’histoire ? Est-ce le président TONG SANG qui, pensant que la séance devait se tenir hier, s’est absenté aujourd’hui ? Est-ce le groupe TO TATOU AI’A qui a, contre vents et marées, soutenu le collectif de ce gouvernement TO TATOU AI’A/TAHOERAA ?

NON. Les seuls perdants de cette histoire, de ces jeux de pouvoirs, sont encore et toujours nos concitoyens, nos jeunes qui attendent depuis des semaines que ce collectif soit adopté pour bénéficier des 140 millions du PAP/PIL et du PAB/PHB. Autant de crédits, et autant de milliards de travaux à venir qui ne rentreront pas dans les caisses des entreprises d’ici à la fin de l’année. Noël ne passera pas pour tout le monde !

Encore une fois, la population paie les pots cassés.

Devons-nous encore le dénoncer ? Nous sommes las de dénoncer, de contester, de nous élever contre de telles manœuvres. Il nous tarde de souligner l’attitude constructive des élus. Ces élus qui se déclarent œuvrer pour le pays, qu’attendent-ils pour joindre les actes à la parole ? Ont-ils à ce point oublié, renié le sens de leur engagement politique ?


Philippe LEMONNIER

Communiqué de l'UPLD

GTS : chaises vides dans la mijorité

Hier déjà, la majorité de l’encore Président Tong-Sang n’était pas capable de réunir le quorum requis pour étudier le 5ème collectif budgétaire, d’un budget 2010 qui tient de plus en plus de la baudruche percée de toutes parts.
Aujourd’hui, comment comprendre que GTS, Président et ministre du budget et des finances, préfère les obsèques de Jacques Lafleur et le bal parisien de l’UMP à l’examen de SON collectif ?
L’opposition a joué son rôle. La vraie question est : où était donc la majorité ?
Ce n’est pas faute de leur avoir laissé le temps de rassembler leurs troupes, puisqu’il a été proposé que la séance ne reprenne que quand la majorité serait au complet.
Le collectif N° 5 a été rejeté de manière totalement démocratique. Quand GTS aura fini ses emplettes de Noël parisiennes, il lui faudra, soit le présenter à nouveau, soit modifier son projet de primitif 2011.
Aujourd’hui, l’encore Président Tong Sang a perdu la face, en même temps que la certitude de sa majorité virtuelle. Ne demeure qu’un seul choix raisonnable qu’il répète à l’envi être prêt à faire mais, telle une bernique accrochée à son rocher n’a toujours pas fait : démissionner.
Jacqui Drollet

Rédigé par () le Jeudi 9 Décembre 2010 à 04:09 | Lu 797 fois