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Regain d’activité pour le volcan de Tanna


Les services gouvernementaux des risques naturels ont rehaussé en fin de semaine le niveau d’alerte et de vigilance pour le volcan Yasur de l’île de Tanna (Sud de l’archipel de Vanuatu), qui présente des signes inquiétants de regain d’activité.

Désormais, l’alerte, pour ce volcan qui constitue aussi une destination touristique de premier plan, est placé au niveau deux sur une échelle de cinq, ont annoncé les services vanuatuans des risques naturels dans leur dernier bulletin publié le vendredi 13 novembre 2015

« Cela signifie que l’activité du Yasur a changé. Les explosions sont devenues intenses, des bombes volcaniques peuvent retomber dans ou autour du cratère et les gaz et cendres volcaniques peuvent aussi affecter plusieurs villages », précisent les mêmes sources, qui demandent aux touristes et aux riverains d’observer la plus grande vigilance.
Jusqu’ici, l’accès aux zones concernées n’a pas encore été interdit, mais les autorités demandent à tous visiteurs, locaux ou étrangers, de « prendre sérieusement en compte ces informations ».

La zone de risque est pour le moment circonscrite au cratère du volcan et ses environs immédiats, mais aussi aux zones pouvant être atteintes par les vents dominants.

Par ailleurs, concernant plusieurs autres volcans actifs également présents dans cet archipel de quelque 80 îles, depuis plusieurs mois, les services des risques naturels maintiennent une alerte de niveau un pour le volcan de l’île d’Ambae (Nord-est de l’archipel), qui présente toujours des signes inquiétants de regain d’activité. Les zones les plus à risque sont celles proches du cratère du Manaro et du lac acide qui le surplombe, le Voui, matérialisant le cratère du Manaro. « Par conséquent, il n’est pas prudent de s’approcher du lac-cratère. Il est plus sûr d’observer le volcan d’une distance respectable, afin d’éviter tout incident lié à l’activité du volcan ». Sur Ambae, ce volcan culmine à près de 1.500 mètres et émet d’importantes quantités importantes de gaz depuis juillet 2015.

Ce volcan avait suscité plusieurs évacuations au cours des dix dernières années, face à un risque particulièrement redouté : la possibilité d’une fissuration des parois du cratère et de l’entrée en contact, potentiellement explosive, entre l’eau du lac et le magma en fusion.

Toujours à Vanuatu, depuis plusieurs mois, les autorités demeurent vigilantes et maintiennent toujours un niveau d’alerte 2 pour le volcan de l’île d’Ambrym, où les visites rapprochées du cratère sont toujours fortement déconseillées.

Concernant ce volcan qui culmine à quelque 1.334 mètres, le bureau gouvernemental des risques naturels évoquait récemment une phase éruptive et un danger, en particulier dans les zones proches des cratères (Benbow, Maben-Mbwelesu, Niri-Mbwelesu and Mbwelesu) qui dégagent toujours d’importants volumes de scories et de gaz acides. « Par conséquent, approcher le volcan n’est pas sûr. Il serait plus sûr d’observer le volcan à bonne distance de ces cratères, afin d’éviter tout incident », notait en août 2015 le bureau sous forme de conseils à l’attention des touristes, mais aussi les populations riveraines.

Depuis septembre 2014, l’activité volcanique à Ambrym est jugée préoccupante, forçant les autorités à rehausser le niveau d’alerte. L’archipel de Vanuatu, situé en pleine ceinture de feu du Pacifique, possède une impressionnante concentration de volcan actifs, dont les plus célèbres sont ceux de Tanna (Sud), mais aussi d’Ambrym et d’Ambae (Nord).

le Lundi 16 Novembre 2015 à 03:50 | Lu 610 fois