Paris, France | AFP | jeudi 29/10/2020 - Pour survivre au reconfinement, les entreprises doivent recevoir plus d'aides et pouvoir au maximum travailler, selon les organisations patronales qui demandent notamment que les commerces non-essentiels de proximité puissent rester ouverts.
Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a jugé sur Europe 1 que la fermeture de ces commerces était "une erreur" alors qu'ils ne sont "en aucun responsables de la contamination puisqu'ils ont tous mis en place les mesures barrière".
"Si le motif sanitaire d'une telle mesure est de limiter les interactions sociales, pourquoi les supermarchés et hypermarchés ne sont-ils pas soumis à la même interdiction?", a réagi mercredi soir dans un communiqué l'Union des entreprises de proximité (U2P), qui représente commerçants, artisans et professions libérales.
"En imposant une telle inégalité de traitement, l'Etat va à l'encontre de la liberté d'entreprendre", s'indigne cette organisation dirigée jusqu'à début juillet par l'actuel ministre délégué aux PME, Alain Griset.
Les représentants des entrepreneurs redoutent tous que ce deuxième confinement, dont la durée reste incertaine, assène le coup de grâce aux établissements déjà fragilisés.
"Il faut que les mesures de soutien soient à la hauteur des sacrifices qu'on demande à ces gens", s'est exclamé sur RTL le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) François Asselin.
La CPME demande notamment une mesure sur les loyers et attend avec impatience l'annonce par le gouvernement d'un crédit d'impôt pour les bailleurs dont les locataires ne peuvent pas acquitter les loyers.
Sans attendre le détail des mesures de soutien qui doivent être présentées lors d'une conférence de presse jeudi à 18h30, le Premier ministre Jean Castex a annoncé dans la matinée que 20 milliards d'euros supplémentaires seraient débloqués pour soutenir l'économie.
Les exonérations de charges vont être renforcées et le dispositif de prêt garanti par l'Etat (PGE) prolongé de six mois, a indiqué M. Castex.
Menace sur l'emploi
Mais "le fonds de solidarité et les autres mesures de reports et d'exonérations de charges, de même que le chômage partiel et les prêts garantis ne suffiront plus à sauver des dizaines de milliers d'entreprises de la disparition, avec de graves conséquences sur l'emploi", a prévenu l'U2P avant cette annonce.
Pour M. Asselin, "il faut surtout protéger les chefs d'entreprises, les indépendants. S'ils ferment boutique eh bien tout s'écroule, ils restent avec leurs dettes, ils n'ont pas de chômage".
Les établissements fermés administrativement qui accueillent du public "sont des entreprises extrêmement fragilisées qui risquent d'aller en faillite", met aussi en garde M. Roux de Bézieux, ajoutant que "plus de trois millions d'emplois" sont en jeu.
Il demande des discussions "pour voir comment on peut ouvrir, peut-être dans des conditions plus restreintes pour permettre par exemple aux Français une heure par jour faire leurs courses dans ces magasins dits non-essentiels".
CCI France, l'organisation nationale des chambres de commerce et d'industrie, a formulé à cet égard une proposition mercredi en souhaitant que ces commerces puissent servir les clients à la porte du magasin, les acheteurs pouvant préalablement passer commande en ligne (système du "click-and-collect").
Durant le premier confinement, l'autorisation de sortie n'était en effet valable que pour les achats de première nécessité.
Cette restriction fait le jeu des géants du commerce en ligne comme Amazon, qui ont déjà depuis le début de l'année gagné d'importantes parts de marché face au commerces de proximité.
A plus long terme, "il est impératif de tracer une perspective. On ne peut pas se confiner et se déconfiner tous les trois mois" alors que "le virus est là pour longtemps", a encore tweeté M. Roux de Bézieux.
Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a jugé sur Europe 1 que la fermeture de ces commerces était "une erreur" alors qu'ils ne sont "en aucun responsables de la contamination puisqu'ils ont tous mis en place les mesures barrière".
"Si le motif sanitaire d'une telle mesure est de limiter les interactions sociales, pourquoi les supermarchés et hypermarchés ne sont-ils pas soumis à la même interdiction?", a réagi mercredi soir dans un communiqué l'Union des entreprises de proximité (U2P), qui représente commerçants, artisans et professions libérales.
"En imposant une telle inégalité de traitement, l'Etat va à l'encontre de la liberté d'entreprendre", s'indigne cette organisation dirigée jusqu'à début juillet par l'actuel ministre délégué aux PME, Alain Griset.
Les représentants des entrepreneurs redoutent tous que ce deuxième confinement, dont la durée reste incertaine, assène le coup de grâce aux établissements déjà fragilisés.
"Il faut que les mesures de soutien soient à la hauteur des sacrifices qu'on demande à ces gens", s'est exclamé sur RTL le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) François Asselin.
La CPME demande notamment une mesure sur les loyers et attend avec impatience l'annonce par le gouvernement d'un crédit d'impôt pour les bailleurs dont les locataires ne peuvent pas acquitter les loyers.
Sans attendre le détail des mesures de soutien qui doivent être présentées lors d'une conférence de presse jeudi à 18h30, le Premier ministre Jean Castex a annoncé dans la matinée que 20 milliards d'euros supplémentaires seraient débloqués pour soutenir l'économie.
Les exonérations de charges vont être renforcées et le dispositif de prêt garanti par l'Etat (PGE) prolongé de six mois, a indiqué M. Castex.
Menace sur l'emploi
Mais "le fonds de solidarité et les autres mesures de reports et d'exonérations de charges, de même que le chômage partiel et les prêts garantis ne suffiront plus à sauver des dizaines de milliers d'entreprises de la disparition, avec de graves conséquences sur l'emploi", a prévenu l'U2P avant cette annonce.
Pour M. Asselin, "il faut surtout protéger les chefs d'entreprises, les indépendants. S'ils ferment boutique eh bien tout s'écroule, ils restent avec leurs dettes, ils n'ont pas de chômage".
Les établissements fermés administrativement qui accueillent du public "sont des entreprises extrêmement fragilisées qui risquent d'aller en faillite", met aussi en garde M. Roux de Bézieux, ajoutant que "plus de trois millions d'emplois" sont en jeu.
Il demande des discussions "pour voir comment on peut ouvrir, peut-être dans des conditions plus restreintes pour permettre par exemple aux Français une heure par jour faire leurs courses dans ces magasins dits non-essentiels".
CCI France, l'organisation nationale des chambres de commerce et d'industrie, a formulé à cet égard une proposition mercredi en souhaitant que ces commerces puissent servir les clients à la porte du magasin, les acheteurs pouvant préalablement passer commande en ligne (système du "click-and-collect").
Durant le premier confinement, l'autorisation de sortie n'était en effet valable que pour les achats de première nécessité.
Cette restriction fait le jeu des géants du commerce en ligne comme Amazon, qui ont déjà depuis le début de l'année gagné d'importantes parts de marché face au commerces de proximité.
A plus long terme, "il est impératif de tracer une perspective. On ne peut pas se confiner et se déconfiner tous les trois mois" alors que "le virus est là pour longtemps", a encore tweeté M. Roux de Bézieux.