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Rangiroa anticipe la crise sanitaire


Rangiroa, le 20 novembre 2020 – Les services de l'Etat et du Pays poursuivent leur tournée dans les îles pour identifier les besoins liés à la crise sanitaire. Une réunion s'est tenue sous le préau de l'école primaire Tahuri a Tapuni en présence des maires de l'île.
 
Les services de l’État et du Pays, représentés par M. Frédéric SAUTRON, chef de la subdivision administrative des Îles Tuamotu-Gambier et M.  Terii Seaman, tāvana hau de la circonscription des îles Tuamotu et Gambier, ont effectué un déplacement sur l’île de Rangiroa où une réunion s’est tenue pour échanger avec les maires de la commune, le corps médical, l’éducation et les autorités dans le cadre d'un dispositif d'évaluation des besoins sanitaires pour lutter contre l’épidémie du Covid-19. Il y a été question de trouver des actions collectives sur les mesures mises en œuvre pour éviter la propagation de ce virus.
 
Un premier point soulevé par Frédéric Sautron a porté sur l'aspect juridique et donc légal des actions qui pourraient être menées. Il a aussi été évoqué les mesures visant à abaisser la propagation et concernant les lieux de culte, sportifs ou associatifs. Enfin la méthodologie basée sur trois points –tester, dépister, isoler–, a été abordée.
 
Le maire de la commune de Rangiroa, Teina Maraeura a fait part aux représentants du Pays et de l’Etat de ses inquiétudes : "Nous comptabilisons actuellement 12 cas actifs sur la commune de Rangiroa et tous sont suivis et isolés. Nous sommes tout à fait conscients que l'hôpital de Tahiti est occupé avec tous les cas qu’il doit traiter. Je pense qu'il nous faudra envisager le pire : est-ce que nous sommes prêts ? Aurons-nous les moyens nécessaires matériels et humains dans le cas où nous nous trouverions avec plus d’une cinquantaine de cas. La commune a mis en place deux structures, mais, ce n’est pas suffisant, nous nous sommes donc aussi rapprochés des confessions religieuses pour de l'aide".
 
Frédéric Sautron a précisé : "Ici, l’infirmerie et l’hôpital auront les moyens supplémentaires pour gérer les cas qui ne sont pas graves, des personnes qui doivent être suivies au quotidien. Pour les personnes vulnérables, il va falloir anticiper la dégradation de leur santé et le fait qu'elles devront être ramenées sur Tahiti afin qu’elles soient soignées dans les meilleures conditions". Afin de procéder à une éventuelle évacuation sanitaire des patients les plus préoccupants, deux Casa de l’armée et aussi la compagnie Tahiti air charter seront mobilisés.

Rédigé par Matua le Vendredi 20 Novembre 2020 à 08:07 | Lu 956 fois