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Premier vol commercial du Dreamliner d'Air Tahiti Nui


PAPEETE, le 7 novembre 2018. L'avion F-OMUA Fakarava d'Air Tahiti Nui s’est envolé ce mercredi matin pour son tout premier vol commercial. Il est parti à destination d'Auckland, en Nouvelle-Zélande.

Le Dreamliner d'Air Tahiti Nui est parti peu avant 9 heures à destination d'Auckland, en Nouvelle-Zélande. Le Boeing 787-9 Fakarava effectue ainsi on premier vol commercial. Le P-dg de la compagnie, Michel Monvoisin, est à bord aux côtés du président du Pays. Edouard Fritch se rend en effet à Auckland où il participera à la cérémonie de la signature entre les opérateurs du consortium du câble Manatua.

Une partie de l'équipage pour le premier vol commercial.
Une partie de l'équipage pour le premier vol commercial.
Après un vol de 5h20, les passagers arriveront à 13h05 (heure locale). L’aéroport d’Auckland prévoit un accueil particulier pour le premier atterrissage du Dreamliner. Le traditionnel pont d’eau sera ainsi dressé sur le passage de l’appareil par les pompiers.

Un accueil maori typique sera organisé en porte d’arrivée. Cette visite sera l’occasion pour la compagnie de promouvoir ses services et la Polynésie auprès de l’industrie touristique néo-zélandaise.

Notre journaliste Corinne Tehetia est à bord. Elle rédigera un article sur ce premier vol.




Isabelle Denis-Kung, chef de cabine principale


Hinoi Fritch : "la pressurisation est beaucoup plus performante"

Hinoi Fritch
Hinoi Fritch
Quelle est la différence sur cet appareil avec les Airbus A 340 ?
"Au niveau de cet office arrière, l'espace est beaucoup plus large que sur l'Airbus A 340. Dans l'Airbus A 340, on avait un couloir un peu étroit pour travailler. C'est beaucoup plus large et mieux organisé en terme d’éléments pour préparer la nourriture et les boissons pour les passagers. Comme l'avion, les appareils sont aussi de la dernière technologie. Pour les fours, par exemple, on peut programmer si c'est du poulet, poisson... Les programmes ont été préparés en fonction des plats pour qu'il soit réchauffé de la manière la plus adaptée.

Au niveau de l'appareil en lui-même, la pressurisation est beaucoup plus performante et il y a un humidificateur d'air pour passer un vol sans être trop fatigué et trop subir l’altitude. On a des hublots qui possèdent un système chromatique pour foncer et éclair le hublot. Cela évite à l'équipage de relever chaque hublot quand il faut décoller ou atterrir. Tout est automatique. "

"On a un équipage de 10 PNC sur ce vol comme dans l'Airbus A340. Au niveau du travail, on est réparti un peu différemment puisqu'on a une nouvelle classe : la classe economy premium.


On a aussi sur cet avion un système de vidéo dernière génération. Les écrans sont assez larges dans toutes les classes. On a aussi la possibilité de commander les articles en duty free depuis son siège. Il n'y a plus besoin de se lever pour le faire. Les passagers peuvent commander sur le catalogue depuis leurs sièges. Bientôt, ils pourront même payer depuis leur siège. Ce Dreamliner va sur Auckland et Los Angeles. Au mois de janvier, on recevra le second Tahitian Dreamliner."


"On est au galley avant, c'est l'espace de préparation des repas et des boissons pour la classe affaires. C'est un endroit où on a tout ce qu'il faut : fours, réfrigérateurs, machine à café... pour travailler correctement. sur l'Airbus A 340, on avait simplement un galley de stockage. On ne peut pas réchauffer les plats, servir le café...", détaille Hinoi Fritch. "Sur l'A340, c'est organisé autrement. On fait tout depuis la cabine arrière de la classe Affaires alors que là tout peut être géré de l'avant pour la classe affaires et à l'arrière pour la classe économique."


Edouard Fritch, président du Pays

Que pensez-vous de ce Dreamliner d'Air Tahiti Nui ?
"C'est un avion que je connais déjà. C'est un honneur, un vrai plaisir de faire le premier vol inaugural. Mais cela marque aussi l'évolution, le changement dans le temps. Ce Dreamliner a été souhaité, voulu par le conseil d'administration de la compagnie. Ceci n'a pas été sans poser de difficultés, car il a fallu muter complètement. En effet, le pilotage d'un avion comme celui-ci n'est pas du tout le même que ce que nous avons connu pendant 20 ans avec les Airbus.
Il a fallu que le personnel de la compagnie joue le jeu. Aujourd'hui, lorsque je prends le vol inaugural, je pense à la capacité des salariés polynésiens à s'adapter, à vouloir aussi évoluer pour être plus efficients, efficaces et à se battre pour que la compagnie ait sa place sur le marché du tourisme et surtout sur le marché du transport aérien.


Le Fakarava à Auckland
Le Fakarava à Auckland


le Mercredi 7 Novembre 2018 à 10:51 | Lu 2692 fois