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Plus d'un millier de grévistes dans les rues de Papeete ce jeudi


Plus d'un millier de grévistes dans les rues de Papeete ce jeudi
PAPEETE, le 9 mai 2019 - L'intersyndicale des fonctionnaires d'État a mobilisé plus d'un millier de grévistes ce jeudi. Un rassemblement pour dire non à la réforme du statut de la fonction publique voulue par le gouvernement central.

"On veut un service public de qualité et nous ne voulons pas être victime des suppressions de postes qu'il va y avoir", déclare Diana Yieng Kow, porte-parole de l'intersyndicale des fonctionnaires d'État.

Pour ce mouvement de grève, plusieurs corps de métiers se sont mobilisés, tels que l'Éducation du premier et du second degré, ainsi que la police nationale, la douane, les finances, ou encore le personnel de la justice. Tous ont décidé de dire non à la réforme du statut de la fonction publique, et plus particulièrement de la suppression de 120 000 postes. "Nous n'avons pas peur de perdre nos postes, mais nous nous inquiétons plutôt de l'avenir de nos enfants. S'il doit y avoir des suppressions de poste, qui va assurer le service public dans les îles et archipels éloignés ? Qui va s'occuper de la sécurité sur nos routes ? C'est ce qui nous préoccupe le plus et c'est sur ce point que nous avons insisté lors de notre rencontre avec les représentants du haut-commissaire", explique Temarama Varney, secrétaire général du Syndicat des enseignants du second degré (SE-UNSA).

"L'État verse chaque année au pays à peu près 180 milliards de Fcfp. Et 160 milliards sont destinés aux salaires des fonctionnaires ou encore aux investissements pour les communes. C'est donc quelque chose de très important pour la vie de nos familles, et pour le tissu économique de notre pays. Nous avons besoin de la police, de nos instituteurs, en résumé, du service public. C'est une économie pour le pays. Et qui dit service public, dit "gratuité". Quand le privé va arriver, je peux vous dire que ça sera beaucoup plus cher", indique Patrick Galenon, secrétaire général de la CSTP-FO.

Ils étaient plus d'un millier de grévistes à avoir répondu à l'appel de l'intersyndicale des fonctionnaires d'État qui réunit 29 syndicats. Une marche a donc été mise en place entre l'école de Mama'o et le Haut-commissariat, ce jeudi matin. Les agents de la police nationale ainsi que les mūto'i municipaux ont géré la circulation, tandis que des grévistes ont enfilé leurs gilets de sécurité pour encadrer le cortège.

Une fois arrivés au Haut-commissariat, les leaders syndicaux ont été reçus par le directeur cabinet du haut-commissaire, accompagné du secrétaire général. Durant une demi-heure, les syndicalistes ont pris la parole. "Nous avons eu l'honneur d'avoir le haut-commissaire à la fin de la rencontre. Il nous a dit qu'il était en période de réserve électorale. On lui a dit que nous avons des spécificités locales et que nous ne voulons pas que la loi passe de peur d'agrandir l'iniquité dans nos territoires. Il s'est engagé à transmettre à Paris nos inquiétudes. Tout le monde a pu s'exprimer, que ça soit l'éducation, la justice, les finances, la douane, la police,… tout le monde a parlé d'une même voix. Et le message est le suivant : Nous ne voulons pas de cette réforme de la fonction publique", prévient la porte-parole de l'intersyndicale.

En termes de taux de participation, la présidence nous a transmis les estimations au niveau de l'Éducation à 9 heures. Dans le premier degré, 62,54 % des enseignants et 66,93 % des non-enseignants ont répondu à l'appel de l'intersyndicale. Du côté du second degré, 33 % des enseignants et 45,75 % des non enseignants ont fait grève.





le Jeudi 9 Mai 2019 à 18:24 | Lu 1398 fois