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Pas encore de terrain d'entente


Tahiti, le 21 novembre 2021 - Malgré de longues négociations vendredi et samedi entre l'intersyndicale à l'origine du préavis de grève générale et le gouvernement, les deux parties ne trouvent toujours pas de terrain d'entente sur les principales revendications. La réforme de la gouvernance de la CPS semble être le principal point de désaccord…
 
Les discussions ont été denses ce week-end entre les confédérations et syndicats de salariés signataires du préavis de grève générale pour le 24 novembre et le gouvernement. Réunis à la présidence, les partenaires sociaux ont rencontré principalement les ministres de l'Economie, de l'Equipement et de la Culture, Yvonnick Raffin, René Temeharo et Heremoana Maamaatuaiahutapu. Rappelons que les revendications des syndicats portent principalement sur cinq points : La revalorisation du Smig, le retrait de la loi sur l'obligation vaccinale, la protection de l'emploi local, la caisse chômage et la réforme de la gouvernance de la CPS.
 
Après les échanges de jeudi, une nouvelle réunion de négociation s'est tenue vendredi soir à la présidence portant principalement sur la réforme de la PSG et les modifications d'organisation préalablement voulues par le gouvernement sur le conseil d'administration (CA) de la CPS. Les discussions ont achoppé sur la cure d'amaigrissement du CA de la CPS voulue par le ministre Yvonnick Raffin et dénoncée par les syndicats. L'occasion également d'une explication de texte, qui s'est poursuivie samedi, sur le principe de la réforme de la PSG avec la création d'une TVA sociale à "1,5%" -contre 1% annoncé jusqu'ici- comme nouvelle source de financement. Des discussions qui n'ont pas beaucoup plu au représentant de la CSIP, Cyril Le Gayic, qui a claqué la porte vendredi soir, avant une suspension générale des négociations un quart d'heure plus tard.
 
Le Pays jusqu'à +3% sur le Smig

Samedi, les négociations ont tourné autour de la revalorisation du Smig. Les syndicats demandent 4% d'augmentation. Le Pays a proposé d'anticiper l'augmentation de 2% prévue mécaniquement en mars-avril 2022 en raison de l'augmentation de l'indice des prix, en l'appliquant dès le 1er janvier puis en s'engageant sur une augmentation de 1% supplémentaire en juillet 2022. Sur la protection de l'emploi local également, Pays et syndicats se sont entendus pour suivre le mise en application de la loi du Pays votée ces derniers mois et surtout mesurer son efficacité dans le courant de l'année prochaine.
 
Les négociations, qui ont duré de 10 à 18 heures samedi, doivent reprendre lundi après-midi à 16 heures à la présidence. Les syndicats semblent en majorité déterminés à démarrer un mouvement de grève mercredi matin et tournaient dimanche, notamment à la CSIP, auprès de leurs représentants et délégués pour leur demander de se tenir prêts à débrayer.
 
Rappelons que sur les deux derniers des principaux points de revendication, les syndicats et le Pays ont renvoyé la question de la caisse chômage à des négociations avec le patronat et que le président du Pays a réaffirmé qu'il refusait de retirer la loi sur l'obligation vaccinale.
 
 

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun et Antoine Samoyeau le Dimanche 21 Novembre 2021 à 17:28 | Lu 2116 fois