Un récent courrier du Tavini, écrit sans doute à la hâte, fait état de propos racistes dans le dernier Fenua Economie, sous ma plume. Je reste médusé que l'on puisse ainsi survoler un dossier et le qualifier de "raciste" parce qu'on le comprend mal ou pas du tout. Une séquence explications s'impose donc...
La question de la possible partition de la Polynésie française au terme d'un scrutin d'autodétermination n'est en rien une vue de l'esprit. Ce scrutin, depuis vingt ans, tous les partis politiques en ont parlé et le droit des peuples à déterminer leur destin n'est pas à remettre en cause. Il n'y a pas de "ligne rouge" à établir dans ce domaine.
Quant à la question, elle se résume à" rester Français ou devenir indépendant" à peu de choses près. De cela, tout le monde est bien d'accord.
En revanche, le dossier de Fenua Economie, sans racisme ni quoi que ce soit ressemblant à de la xénophobie, pose une question très simple : qui lira et surtout comment lira-t-on le résultat d'un tel scrutin ?
- A la façon Vanuatu ? Majorité de voix pour l'indépendance, donc indépendance malgré l'opposition de l'île de Santo qui voulait rester française ? La démocratie est alors respectée.
- A la façon des Comores, majorité de voix indépendantistes donc indépendance, mais pas pour Mayotte qui (comme Santo) voulait rester française et le resta ? Là encore, la démocratie est respectée.
On le sait, un tel scrutin aujourd'hui mettrait sans aucun doute en opposition des archipels entre eux ; peut-être des îles du vent plus "bleues", peut-être des Marquises ou des Tuamotu plus tricolores. Probablement...
Or si tout le monde a, un jour ou l'autre, parlé d'un possible scrutin d'autodétermination, personne au grand jamais n'a essayé de savoir quelle lecture serait faite du résultat de ce suffrage. Une lecture façon Vanuatu ou façon Comores ? Un bloc uni ou un découpage ?
Dans les deux cas la démocratie n'est pas bafouée, mais les conséquences sont bien diamétralement opposées, sur les plans économique et politique.
Fenua Economie a souhaité poser la question en analysant les avantages, notamment pour la France et certains archipels. La question, nous semble-t-il, méritait d'être posée, de manière accrocheuse, car nous sommes journalistes, et elle peut faire débat, ce que nous acceptons bien volontiers. Sans être traité de "raciste" pour autant.
Daniel Pardon
La question de la possible partition de la Polynésie française au terme d'un scrutin d'autodétermination n'est en rien une vue de l'esprit. Ce scrutin, depuis vingt ans, tous les partis politiques en ont parlé et le droit des peuples à déterminer leur destin n'est pas à remettre en cause. Il n'y a pas de "ligne rouge" à établir dans ce domaine.
Quant à la question, elle se résume à" rester Français ou devenir indépendant" à peu de choses près. De cela, tout le monde est bien d'accord.
En revanche, le dossier de Fenua Economie, sans racisme ni quoi que ce soit ressemblant à de la xénophobie, pose une question très simple : qui lira et surtout comment lira-t-on le résultat d'un tel scrutin ?
- A la façon Vanuatu ? Majorité de voix pour l'indépendance, donc indépendance malgré l'opposition de l'île de Santo qui voulait rester française ? La démocratie est alors respectée.
- A la façon des Comores, majorité de voix indépendantistes donc indépendance, mais pas pour Mayotte qui (comme Santo) voulait rester française et le resta ? Là encore, la démocratie est respectée.
On le sait, un tel scrutin aujourd'hui mettrait sans aucun doute en opposition des archipels entre eux ; peut-être des îles du vent plus "bleues", peut-être des Marquises ou des Tuamotu plus tricolores. Probablement...
Or si tout le monde a, un jour ou l'autre, parlé d'un possible scrutin d'autodétermination, personne au grand jamais n'a essayé de savoir quelle lecture serait faite du résultat de ce suffrage. Une lecture façon Vanuatu ou façon Comores ? Un bloc uni ou un découpage ?
Dans les deux cas la démocratie n'est pas bafouée, mais les conséquences sont bien diamétralement opposées, sur les plans économique et politique.
Fenua Economie a souhaité poser la question en analysant les avantages, notamment pour la France et certains archipels. La question, nous semble-t-il, méritait d'être posée, de manière accrocheuse, car nous sommes journalistes, et elle peut faire débat, ce que nous acceptons bien volontiers. Sans être traité de "raciste" pour autant.
Daniel Pardon
