Plus de la moitié du chemin. On avance, on avance
Situation au 03 octobre 16:30 : Otahiti nui a fait plus de la moitié du chemin poussé par un vent d'Est de près de 10 nœud. Même vent jusqu'à mercredi avec, risque de fortes pluies demain. Pas de problème majeur en vu. Heureusement car comme le précise Gisela et Walter il n'y a aucune possibilité de s'abriter jusqu'à Palau.
Merci à Walter et Gisela pour les nouvelles
Gisela et Walter se trouvent en ce moment à bord du SY ATLANTIS à Kota Kinabalu sur l'île de Sabah, au nord de l'île de Bornéo en Malaisie. Ils viennent d'effectuer le même trajet qu’Otahitinui freedom mais dans le sens inverse. Ils sont en effet partis de Palau. Ils nous confient leurs impressions.
On est vigilant de jour
"En ce qui concerne les pirates, le danger n'est pas en mer. Nous n'avons jamais eu de problèmes. Cependant il faut être très prudent dès l'arrivée à terre surtout la nuit. Ils sont 6 à bord, donc le danger est moins important car les pirates s'attaquent essentiellement aux navigateurs solitaires et aux couples.
Le trafic maritime sur cet itinéraire est plutôt rare, la pirogue est à à l'écart des autoroutes maritimes. Il ne faut cependant pas négliger les grands bateaux de pêche et être vigilant la nuit.
Le trafic maritime sur cet itinéraire est plutôt rare, la pirogue est à à l'écart des autoroutes maritimes. Il ne faut cependant pas négliger les grands bateaux de pêche et être vigilant la nuit.
Comme de nuit
Les risques cycloniques se situent essentiellement à partir de fin octobre début novembre aux alentours de Palau. Il ne faut plus être dans la région à ce moment là.
Pour eux l'arrivée à Palau ne présente aucune difficulté, l'entrée dans la passe est bien indiquée et accessible quelque soit le temps."
Pour eux l'arrivée à Palau ne présente aucune difficulté, l'entrée dans la passe est bien indiquée et accessible quelque soit le temps."
Aujourd'hui nos coeurs sont aux Marquises
par Michele Lewon, samedi 2 octobre 2010, à 11:11
Lorsque la prière du matin qui unit les cœurs et les prépare à une nouvelle journée s’achève, chacun vaque à ses occupations
Où est le compas ? Où est le stylo ? La route est bonne ? On suit la ligne ? Que signifie cette icône ?
Sam est à la barre, Punua et Hervé occupés à fabriquer une aiguille. Le manche d’une lunette cassée est utilisé, coupé et limé. La difficulté est pour le trou ; peut-on s’inspirer des anciennes aiguilles ? Sans trou, mais à encoche ?
Je prends mon calepin et m’installe sur le iato avant. La musique me manque.
Le capitaine, confortablement assis sur le roof, les jambes passant sous la bôme, coud l’œillet déchiré de la grande voile. Finalement, pas d’applique, mais des points sur la ligne de déchirure, avec l’aiguille … finalement à encoche, qu’il a confectionnée.
Au loin, un groupe de dauphins ?
Le soleil écrase par sa chaleur les corps. On essaie de trouver un espace pour se reposer. Le temps vogue au rythme de la pirogue, la brise fait chanter la voile et les esprits s’envolent vers ceux qui leur sont chers.
Hervé se remémore ses ballades, son sac, sa et ses montagnes escarpées qui se précipitent vertigineusement dans l’océan, ses canyons, les cascades, les vasques et ses bains d’eau ; sa passion à partager ce qu’il sait, ses ballades seul, en groupe, en famille, son fils, ceux blessés, morts, qu’il a du récupérer… Les Marquises se dévoilent au fil de ses mots, avec ses cirques qui fondent dans la mer en créant des baies découpées.
Hervé: I’m not an ocean man, I’m a mountain man. I have tried to adapt
Sa famille lui manque, ses enfants lui manquent.
Aujourd’hui nos cœurs sont aux marquises
Puis je tourne la tête, je regarde sous les bambous solidement attachés, la mer étincelante. Bleu! Blanc! Argent! Le soleil est au milieu du ciel, aucune ombre qui ne traîne. Par les envolées, par nos pensées, on se sent si loin de nos propres réalités. Et je me dis qu’il est difficile de ne pas croire en un sens supérieur dans ce lieu.
Lorsque la prière du matin qui unit les cœurs et les prépare à une nouvelle journée s’achève, chacun vaque à ses occupations
Où est le compas ? Où est le stylo ? La route est bonne ? On suit la ligne ? Que signifie cette icône ?
Sam est à la barre, Punua et Hervé occupés à fabriquer une aiguille. Le manche d’une lunette cassée est utilisé, coupé et limé. La difficulté est pour le trou ; peut-on s’inspirer des anciennes aiguilles ? Sans trou, mais à encoche ?
Je prends mon calepin et m’installe sur le iato avant. La musique me manque.
Le capitaine, confortablement assis sur le roof, les jambes passant sous la bôme, coud l’œillet déchiré de la grande voile. Finalement, pas d’applique, mais des points sur la ligne de déchirure, avec l’aiguille … finalement à encoche, qu’il a confectionnée.
Au loin, un groupe de dauphins ?
Le soleil écrase par sa chaleur les corps. On essaie de trouver un espace pour se reposer. Le temps vogue au rythme de la pirogue, la brise fait chanter la voile et les esprits s’envolent vers ceux qui leur sont chers.
Hervé se remémore ses ballades, son sac, sa et ses montagnes escarpées qui se précipitent vertigineusement dans l’océan, ses canyons, les cascades, les vasques et ses bains d’eau ; sa passion à partager ce qu’il sait, ses ballades seul, en groupe, en famille, son fils, ceux blessés, morts, qu’il a du récupérer… Les Marquises se dévoilent au fil de ses mots, avec ses cirques qui fondent dans la mer en créant des baies découpées.
Hervé: I’m not an ocean man, I’m a mountain man. I have tried to adapt
Sa famille lui manque, ses enfants lui manquent.
Aujourd’hui nos cœurs sont aux marquises
Puis je tourne la tête, je regarde sous les bambous solidement attachés, la mer étincelante. Bleu! Blanc! Argent! Le soleil est au milieu du ciel, aucune ombre qui ne traîne. Par les envolées, par nos pensées, on se sent si loin de nos propres réalités. Et je me dis qu’il est difficile de ne pas croire en un sens supérieur dans ce lieu.
