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Nouvelle mise en place de la 3G en Océanie


Nouvelle mise en place de la 3G en Océanie
PORT-MORESBY, mercredi 11 mai 2011 (Flash d'Océanie) – Un nouveau réseau de téléphonie mobile appuyé sur la technologie 3G à haut débit a été inauguré ces derniers jours en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a annoncé la société Digicel, présente par ailleurs dans une demi-douzaine d’autres États insulaires océaniens.
Les points d’entrée de ce nouveau réseau seront, dans un premier temps, les grandes agglomérations urbaines comme la capitale Port-Moresby, ainsi que les villes de Lae et de Mount Hagen et leurs grandes banlieues.
La bascule vers la technologie 3G a déjà eu lieu dans plusieurs autres États océaniens, parmi lesquels Fidji, début 2009.
Digicel a aussi annoncé mi-octobre 2010 un nouveau réseau 3G à Nauru.
Cette société, qui s’est rapidement implantée, ces cinq dernières années, dans une demi-douzaine d’États insulaires du Pacifique (Fidji, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Vanuatu, Samoa, Tonga et Nauru), recherche depuis 2009 une ouverture de marché sur la Polynésie française.
En Nouvelle-Calédonie, l’arrivée de la 3G a été annoncée en avril 2011 et qualifiée par les autorités locales de « première » dans le Pacifique insulaire.
Cette annonce, en mode vitrine, coïncidait avec la tenue à Nouméa de l’assemblée générale annuelle de la Pacific Islands Telecommunications Association (PITA).

La 3G bouleverse les comportements scolaires

Le développement vertigineux de la pénétration de la téléphonie mobile dans le Pacifique et des technologies à haut débit de type 3G commencent à avoir des effets sur l’enseignement public : dans deux pays mélanésiens, Fidji et les îles Salomon, les autorités éducatives, confrontés à ce problème, ont dû prendre des mesures afin de bannir ces appareils des salles de classe.
Le problème, estiment les enseignants des îles Salomon, pourrait encore s’aggraver très rapidement dans l’enceinte des établissements avec la toute récente arrivée de la 3G, qui offre de nouvelles opportunités de distraction en mode mobile : deux des opérateurs présents sur le marché viennent en effet d’introduire la technologie 3G, qui permet d’accélérer encore la vitesse de transmission de données via un téléphone mobile, permettant ainsi de visionner en ligne des vidéos ou des films, ou encore d’accéder à des réseaux sociaux ou consulter sa boîte de messagerie courriel.
Filipe Bole, ministre fidjien de l’éducation, était on ne peut plus clair début mars 2011 en rappelant le principe de sanctuarisation des salles de classe qui implique que tout objet potentiellement distrayant soit laissé à la porte.
En vert de ce principe, les contrevenants se verront systématiquement confisquer leur précieux portable.
« Notre politique d’interdiction de l’usage des téléphones mobiles pendant les heures de cours est toujours en vigueur. Elle a pour objet d’apprendre à nos élèves que l’école est avant un lieu d’apprentissage et non pas un lieu pour passer son temps soit à parler au téléphone, soit à écouter de la musique. Et il est reconnu que les téléphones mobiles sont une source de distraction pendant les heures de cours, ce qui a aussi pour effet d’irriter les enseignants », a-t-il souligné tout en demandant aussi au passage au parents de faire preuve d’un peu plus d’autorité en apprenant à leurs enfants le « bon » usage de ces appareils.
Aux îles Salomon, les enseignants, tout aussi excédés que leurs collègues fidjiens par la prolifération des téléphones dans les salles de cours, ont demandé fin avril 2011au gouvernement de faire preuve de fermeté et de légiférer pour rendre illégale l’utilisation de ces appareils dans les salles de classe.
Le phénomène est le plus aigu dans les établissements de la capitale Honiara, estiment les enseignants, qui parlent de « problème majeur ».
« Nous respectons la liberté de chaque élève, qui a donc le droit de posséder un téléphone mobile, nous respectons aussi leur vie privée. Mais quand ils commencent à abuser de la situation pendant les heures de cours en bavardant ou en écoutant de la musique, alors là, ça devient un problème », déclarait un enseignant de la capitale.
Heath Oti, proviseur du collège de Burns Creek, a tenté de prendre les devants il y a quelques semaines, en confisquant les appareils de plusieurs élèves.
Mais il a été très rapidement critiqué à la fois par les élèves et par leurs parents, qui ont jugé cette mesure abusive.
Le milieu enseignant salomonais mentionne très clairement l’exemple fidjien, qui s’appuie sur un amendement des textes existants, comme une source d’inspiration ayant valeur d’exemple.
Une grande majorité des téléphones mobiles, dans cette région, sans pouvoir pour autant être qualifiés de « Smartphones », combinent néanmoins des fonctionnalités comme la réception de radios FM, la lecture de fichiers MP3, ou encore la prise de vue photos et vidéo.

pad

Rédigé par PaD le Mercredi 11 Mai 2011 à 06:27 | Lu 1295 fois