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Nouvelle-Calédonie: de nouvelles élections pas à l'ordre du jour selon M-L.Penchard


Nouvelle-Calédonie: de nouvelles élections pas à l'ordre du jour selon M-L.Penchard
PARIS, 25 février 2011 (AFP) - La ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard considère que de nouvelles élections ne sont pas nécessaires actuellement en Nouvelle-Calédonie, malgré la chute du gouvernement collégial de cette collectivité à cause de la querelle des deux drapeaux - français et kanak -, comme emblèmes de la collectivité.

Alors que Philippe Gomes (Calédonie ensemble, droite modérée) a annoncé qu'il ferait tomber le nouveau gouvernement le 3 mars, dans l'optique d'obtenir de Paris une dissolution des assemblées et un retour aux urnes, Mme Penchard affirme dans une interview aux Nouvelles calédoniennes à paraître samedi que "ces décisions ne se prennent pas à la légère".

"Pour le moment, je constate que le congrès et les institutions de la Nouvelle-Calédonie fonctionnent (...) nous verrons bien comment la situation évolue dans les prochaines semaines", déclare la ministre, qui sera en Nouvelle-Calédonie de dimanche à mercredi pour le forum Union européenne-Pays et territoires d'outre-mer.

Même en cas de démission en bloc du gouvernement des membres de "Calédonie ensemble" le 3 mars, "le Congrès et les assemblées de provinces continueraient à fonctionner normalement", selon elle.

"Peut-on dire que les institutions de la Nouvelle-Calédonie seraient bloquées? Je n'en sais rien à ce stade, la situation serait inédite. Il faut apprécier les choses au moment où elles se présenteront", affirme Mme Penchard.

Selon la ministre, la Nouvelle-Calédonie n'est "pas dans une crise institutionnelle" et "loin" d'une instabilité politique, comme en Polynésie, et "l'essentiel est que les sensibilités politiques fassent consensus sur l'essentiel, c'est-à-dire le respect de l'accord de Nouméa" (juin 1998).

Cet accord prévoit qu'entre 2014 et 2018, les Calédoniens seront appelés à se prononcer par référendum sur le maintien ou non de liens avec la France.

Le gouvernement présidé par M. Gomes est tombé le 17 février après la démission en bloc des membres Union Calédonienne (indépendantiste).

Les trois membres UC du gouvernement ainsi que leurs suivants de listes ont démissionné de l'institution, qui compte 11 membres, élus à la proportionnelle par le Congrès de ce territoire autonome.

L'UC, parti du FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste), a accusé M. Gomes de faire de "l'obstruction" quant au choix de deux drapeaux comme emblème de l'archipel tandis que M. Gomes a accusé l'UC d'avoir conclu un accord avec l'UMP locale pour l'écarter.

eb/sm/fm

Communiqué de Marie-Luce Penchard sur la situation en Caledonie

Conformément à la loi organique portant statut de la Nouvelle-Calédonie, le Congrès va maintenant se réunir sous 15 jours pour élire un nouveau Gouvernement.

La ministre veut rappeler que, hier comme aujourd’hui, la priorité de chacun doit demeurer la mise en oeuvre de l’accord de Nouméa et des conclusions des Comités des signataires successifs. Dans l’esprit de la poignée de main entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur, elle souhaite que les forces politiques calédoniennes aient toujours à coeur de préserver l’avenir de la Nouvelle-Calédonie et l’intérêt des Calédoniens. Le gouvernement de la République continuera avec détermination à les y aider et à les accompagner.

La Ministre considère qu’il est important de garder à l’esprit le calendrier de l’accord de Nouméa voulu par tous.

Rédigé par AFO le Vendredi 25 Février 2011 à 04:56 | Lu 1446 fois