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Nouvel échouage massif de globicéphales en Nouvelle-Zélande


Nouvel échouage massif de globicéphales en Nouvelle-Zélande
WELLINGTON, lundi 21 février 2011 (Flash d'Océanie) – Une centaine de baleines globicéphales, échouées dimanche sur une plage de l’extrême Sud de la Nouvelle-Zélande, n’a pas survécu, malgré les efforts des services de protection de l’environnement et des volontaires de la petite île de Stewart Island, rapporte la télévision nationale.
Les mammifères ont été repérés dimanche par des résidents, qui ont immédiatement alerté les autorités.
Le groupe comprenait alors quelque cent sept individus.
Sur ce nombre, depuis, près d’une cinquantaine de survivants a dû être euthanasiée.
Les services néo-zélandais de la conservation ont amis ce week-end que les chances de remise à flot avaient été jugées trop faibles pour permettre la survie de ces mammifères.
Les efforts de secours avaient aussi été fortement perturbés par des conditions météorologiques particulièrement défavorables, y compris une mer particulièrement agitée qui aurait pu « mettre en danger la vie de nos agents et des volontaires ».
« À peu près la moitié du groupe était encore en vie quand nous sommes arrivés. Mais nous nous sommes vite rendus compte que ça prendrait au moins dix à douze heures avant qu’on puisse commencer à tenter de les remettre à flot et qu’entre-temps, avec la chaleur, la plupart allaient sûrement périr », a précisé Brent Beaven, chef du service gouvernemental de la biodiversité, pour expliquer la décision prise.
Vendredi 4 février 2011, à la pointe de Puponga (Golden Bay, baie du Nord de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande), soixante cinq individus échoués ont pu être remis à flot et sauvés, selon le département gouvernemental de la conservation, qui avait mobilisé d’importants moyens sur place.
Une centaine de volontaires était aussi venue épauler les agents de ce département, dès le départ, en maintenant les mammifères hydratés et en les protégeant du soleil.
Mais au sein de ce groupe, dix sept globicéphales n’ont pas survécu à cette épreuve.
La théorie la plus souvent évoquée pour expliquer ces échouages de masse de baleines et d’espèces de leur famille est un phénomène de désorientation dont la cause demeure toujours indéterminée.
Le 21 janvier 2011, tous les membres d’un groupe de vingt quatre cétacés échoués dans la baie de Parengarenga Harbour (pointe extrême Nord-ouest de l’île du Nord) avaient dû être euthanasiés par les services de la conservation.
Au cours des derniers mois, les échouages de cétacés se sont multipliés sur les plages de Nouvelle-Zélande.
En septembre 2010, pour la seconde fois en un mois, un groupe de quelque quatre vingt globicéphales s’échouait sur une plage isolée de l’extrême Nord de la Nouvelle-Zélande.
Sur cette plage de la Baie Spirit (pointe extrême Nord de l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande), une bonne moitié du groupe est décédée, malgré les efforts du département de la protection de l’environnement, aidé par des volontaires.
De nombreux mammifères, en état de détresse et d’épuisement extrême, avaient dû être euthanasiés.
Fin août 2010, près de soixante globicéphales appartenant à un groupe de plus de soixante dix individus sont morts après que ce groupe se soit échoué sur une plage isolée, dans la péninsule de Kari Kari, dans la même région.
Lors d’un précédent échouage de masse, juste après Noël 2009, plus de 120 cétacés de type globicéphales sont morts sur une côte à l’Est de l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande, malgré les efforts de volontaires et d’agents du service de l’environnement pour les remettre à flot.
Les globicéphales, pour la plupart des mères et leurs petits, s’étaient échoués en deux vagues successives.
Deux jours durant, près de cinq cent volontaires et touristes avaient réussi à maintenir en vie environ quatre vingt cétacés, d’une taille moyenne pouvant aller jusqu’à quatre mètres, dans la localité balnéaire de Colville Bay.
Les mammifères rescapés avaient pu être remis à flot à la faveur de la marée haute.
« Jusqu’ici, aucun individu n’est revenu sur la plage », avait alors précisé
L’une des femelles avait même donné naissance à un petit juste après avoir repris la mer.
Lyn Williams, porte-parole du service de l’environnement, avait alors expliqué cet échouage par une désorientation du système naturel de sonar des mammifères, dans des eaux particulièrement peu profondes et dont les fonds sablonneux atténuent considérablement le retour d’écho.
Les tribus Maori avoisinantes avaient ensuite accordé aux cétacés décédés des funérailles traditionnelles et même une sépulture sur la plage.
Un peu plus au Nord de l’île du Sud, toujours quelques jours après Noël 2009, ce sont pas moins de 105 globicéphales qui s’étaient échoués, non loin de la localité de Farewell Spit (le même endroit que celui du dernier échouage du 4 février 2011)
Aucun d’entre eux n’a survécu.
« Le temps que nous arrivions sur place, les deux tiers avaient déjà péri. Nous avons dû euthanasier les autres », avait déploré Hans Stoffregen, directeur du programme biodiversité des services de la conservation.

Rédigé par PaD le Lundi 21 Février 2011 à 04:19 | Lu 1305 fois