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Nouméa: ML Penchard soutient la réhabilitation des squats et installe une mission sur la desserte des îles.


Nouméa: ML Penchard soutient la réhabilitation des squats et installe une mission sur la desserte des îles.
NOUMEA, 29 août 2011 (AFP) - La ministre de l'Outre-Mer Marie-Luce Penchard s'est rendue lundi dans un squat près de Nouméa où elle a signé une convention avec la province Sud pour réhabiliter ces zones d'habitat spontané où vivent plus de 8.000 personnes.

"On va continuer nos programmes de construction d'immeubles, mais ce n'est pas suffisant. Nous voulons rendre plus digne la vie dans les squats", a déclaré Pierre Frogier, député UMP et président de la province sud.

Quelque 8.000 personnes vivent dans des cabanes en tôles et en bois à la périphérie de Nouméa. Venues chercher du travail dans la capitale de l'archipel, elles sont pour la plupart originaires des provinces des îles et du nord, et du territoire voisin de Wallis et Futuna.

L'opération initiée par la province Sud consiste à amener l'eau et l'électricité dans ces zones, mais aussi un réseau sanitaire, routier et le ramassage des ordures.

Dans le squat baptisé "La presqu'ile océanienne", coincé entre la mangrove et la voie express qui entre dans Nouméa, Mme Penchard a signé avec Pierre Frogier, une convention triennale, avec une contribution de l'Etat de 7 millions d'euros.

"C'est bien, pour une fois qu'on pense à nous. On préfère rester ici et avoir un jardin que d'aller dans une tour", a déclaré à l'AFP une habitante.

La réhabilitation de ce squat de 28 hectares, où sont installées mille personnes, coûtera en tout 10 millions d'euros. L'opération globale de réhabilitation de 14 zones d'habitat spontané en coûtera environ 65 millions.

"Il faut savoir tenir compte du mode de vie des gens. Certaines personnes ne veulent plus aller dans les logements car ils ont un lien très fort avec un lieu", a indiqué la ministre.

Dans la matinée, Marie-Luce Penchard s'était entretenue avec la mission religieuse, mise en place après les affrontements meurtriers qui, le 6 août, ont fait quatre morts et trente blessées sur l'île de Maré (est de Nouméa), dans le cadre d'un conflit sur le prix des billets d'avion. Elle devait quitter la Nouvelle-Calédonie lundi soir.
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Penchard et Mariani installent une mission sur la desserte des îles

La ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard et son homologue des Transports, Thierry Mariani, ont installé dimanche à Nouméa une mission d'appui sur la desserte des îles, après des violences meurtrières en marge d'un conflit sur le prix des billets d'avion.

Quelques heures après le départ de Nicolas Sarkozy, qui a achevé dimanche une visite de deux jours et demi dans l'archipel, Mme Penchard a déclaré que cette mission s'inscrivait dans "la démarche" du chef de l'Etat, qui a exhorté les Calédoniens à rejeter la violence et à privilégier le dialogue.

"L'Etat va accompagner le gouvernement (local) sur le dossier de la desserte maritime et aérienne des îles", a déclaré Mme Penchard, soulignant que le "désenclavement des îles" était essentiel au rééquilibrage économique de la Nouvelle-Calédonie.

Elle a également indiqué que cette mission d'appui intervenait après la mise en place d'une mission religieuse, décidée au lendemain des affrontements meurtriers, qui le 6 août, ont fait quatre morts et trente blessés à Maré, dans l'archipel des Loyauté.

Les heurts sont intervenus dans le cadre d'un mouvement des usagers de la compagnie Aircal, qui protestaient contre la hausse des prix des billets d'avion de la compagnie publique, en déficit chronique.

La mission d'appui est composée de deux experts: Dominique David, ancien adjoint à la direction générale de l'aviation civile, et Christian Jamet, spécialiste des problématiques de l'Outre-Mer au ministère des Transports.

Thierry Mariani a indiqué que leur tâche consistait à "faire un état des lieux de la desserte maritime et aérienne, analyser la situation financière d'Aircal et la question des tarifs et réfléchir à un schéma de service public".

Il a expliqué qu'il s'agissait de "fournir une boîte à outils au gouvernement local qui fera les choix". Les usagers d'Aircal ont suspendu leur mouvement pendant trois mois.

Rédigé par AFP le Lundi 29 Août 2011 à 06:25 | Lu 744 fois