Tokyo, Japon | AFP | mercredi 12/02/2020 - Nissan a porté plainte mercredi devant un tribunal civil au Japon pour réclamer 10 milliards de yens (83,4 millions d'euros) de dommages et intérêts à son ancien patron Carlos Ghosn, qui poursuit lui-même le constructeur automobile nippon.
Le groupe explique dans un communiqué que cette plainte vise à récupérer une "partie significative" des dommages causés selon lui par son ancien patron durant des années de "mauvaise conduite et d'activités frauduleuses" de sa part.
Ces dommages-intérêts doivent compenser des dépenses que Nissan dit avoir subi à cause des "pratiques corrompues" de son ancien patron, comme son usage de résidences à l'étranger sans payer de loyer, son utilisation à des fins privées de jets aux frais de l'entreprise, ou encore des versements à sa sœur aînée pour des services de conseil fictifs selon le groupe.
Ce montant englobe aussi les coûts de la vaste enquête interne de Nissan à l'encontre de M. Ghosn, ainsi que les frais de procédures du groupe dans ce dossier au Japon, aux Etats-Unis ou encore aux Pays-Bas.
Nissan précise que la somme des dommages-intérêts qu'il réclame à M. Ghosn pourrait encore grimper: car le groupe se prépare lui-même à subir des sanctions financières dans cette vaste affaire.
Le constructeur a notamment accepté en décembre de payer une amende de 2,4 milliards de yens (près de 20 millions d'euros) auprès de l'Agence japonaise des services financiers (FSA) pour avoir dissimulé des paiements différés de Carlos Ghosn dans ses anciens rapports annuels.
Sur ce même volet des paiements différés, Nissan doit par ailleurs comparaître en tant que personne morale dans un prochain procès au pénal au Japon, qui devait initialement aussi juger M. Ghosn.
Mais le magnat déchu de l'automobile a fui fin décembre au Liban, violant les conditions de sa liberté sous caution au Japon et laissant ainsi Nissan et l'un de ses anciens collaborateurs, l'Américain Greg Kelly, seuls face aux juges nippons.
Nissan rappelle aussi avoir déjà porté plainte au civil l'été dernier aux îles Vierges britanniques, où il accuse Carlos Ghosn d'avoir détourné des fonds du groupe pour acquérir un yacht.
Le constructeur automobile ajoute par ailleurs qu'il n'exclut pas de porter plainte pour diffamation contre son ancien patron, qui a largement épanché sa rancœur envers Nissan dans les médias depuis sa fuite au Liban.
"Les manœuvres de Nissan continuent", a commenté mercredi l'entourage de Carlos Ghosn auprès de l'AFP, précisant que ses avocats réagiront sur le fond de cette plainte une fois que son contenu précis "aura été porté à leur connaissance".
De son côté, M. Ghosn réclame 15 millions d'euros d'indemnités de la part de Nissan et Mitsubishi Motors pour rupture abusive de son contrat, par le biais d'une procédure aux Pays-Bas dont la première audience publique s'est tenue lundi.
En parallèle, l'ancien patron de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors a aussi engagé une bataille judiciaire contre le constructeur français, dont il exige le paiement d'une "retraite-chapeau" d'un montant brut de près de 800.000 euros par an et quelque 15 millions d'euros en actions.
Le groupe explique dans un communiqué que cette plainte vise à récupérer une "partie significative" des dommages causés selon lui par son ancien patron durant des années de "mauvaise conduite et d'activités frauduleuses" de sa part.
Ces dommages-intérêts doivent compenser des dépenses que Nissan dit avoir subi à cause des "pratiques corrompues" de son ancien patron, comme son usage de résidences à l'étranger sans payer de loyer, son utilisation à des fins privées de jets aux frais de l'entreprise, ou encore des versements à sa sœur aînée pour des services de conseil fictifs selon le groupe.
Ce montant englobe aussi les coûts de la vaste enquête interne de Nissan à l'encontre de M. Ghosn, ainsi que les frais de procédures du groupe dans ce dossier au Japon, aux Etats-Unis ou encore aux Pays-Bas.
Nissan précise que la somme des dommages-intérêts qu'il réclame à M. Ghosn pourrait encore grimper: car le groupe se prépare lui-même à subir des sanctions financières dans cette vaste affaire.
Le constructeur a notamment accepté en décembre de payer une amende de 2,4 milliards de yens (près de 20 millions d'euros) auprès de l'Agence japonaise des services financiers (FSA) pour avoir dissimulé des paiements différés de Carlos Ghosn dans ses anciens rapports annuels.
Sur ce même volet des paiements différés, Nissan doit par ailleurs comparaître en tant que personne morale dans un prochain procès au pénal au Japon, qui devait initialement aussi juger M. Ghosn.
Mais le magnat déchu de l'automobile a fui fin décembre au Liban, violant les conditions de sa liberté sous caution au Japon et laissant ainsi Nissan et l'un de ses anciens collaborateurs, l'Américain Greg Kelly, seuls face aux juges nippons.
Nissan rappelle aussi avoir déjà porté plainte au civil l'été dernier aux îles Vierges britanniques, où il accuse Carlos Ghosn d'avoir détourné des fonds du groupe pour acquérir un yacht.
Le constructeur automobile ajoute par ailleurs qu'il n'exclut pas de porter plainte pour diffamation contre son ancien patron, qui a largement épanché sa rancœur envers Nissan dans les médias depuis sa fuite au Liban.
"Les manœuvres de Nissan continuent", a commenté mercredi l'entourage de Carlos Ghosn auprès de l'AFP, précisant que ses avocats réagiront sur le fond de cette plainte une fois que son contenu précis "aura été porté à leur connaissance".
De son côté, M. Ghosn réclame 15 millions d'euros d'indemnités de la part de Nissan et Mitsubishi Motors pour rupture abusive de son contrat, par le biais d'une procédure aux Pays-Bas dont la première audience publique s'est tenue lundi.
En parallèle, l'ancien patron de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors a aussi engagé une bataille judiciaire contre le constructeur français, dont il exige le paiement d'une "retraite-chapeau" d'un montant brut de près de 800.000 euros par an et quelque 15 millions d'euros en actions.