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Nelle-Calédonie: rassemblement pour l'ouverture du corps électoral


Nouméa, France | AFP | vendredi 06/12/2018 - Entre 100 et 200 personnes se sont rassemblées vendredi devant le haut-commissariat de la République à Nouméa pour demander le "dégel" du corps électoral pour les élections locales, soumis à restriction dans le cadre de la décolonisation, a constaté l'AFP.      

Le mouvement était organisé à l'appel du collectif "Plus jamais sans ma voix", créé après le référendum sur l'indépendance du 4 novembre dernier, aux côtés d'une autre association, "Un cœur, un voix".      
Ces deux organisations sont nées à l'initiative de proches des partis affiliés aux Républicains: les Républicains calédoniens et le Rassemblement-LR.      
"Nous pensons qu'il est temps maintenant que l'on revienne sur une décision qui empêche aujourd'hui plus de 40.000 personnes de donner leur avis sur l'avenir de ce territoire", a déclaré Brigitte Le Gall, l'une des porte-parole.      
Les manifestants, originaires de Métropole et habitants du Caillou, sont opposés aux critères électoraux de l'accord de Nouméa (1998), qui nécessitent entre autres une résidence permanente dans l'archipel depuis au moins novembre 1998 pour pouvoir voter aux élections provinciales et depuis au plus tard le 31 décembre 1994 pour voter aux référendums d'autodétermination.       
Le 4 novembre, 56,7% des Calédoniens ont choisi de rester dans la France, mais deux autres scrutins référendaires sont possibles d'ici 2022.        
Les participants ont remis une lettre au haut-commissaire (préfet), souhaitant que le sujet soit abordé le 14 décembre prochain à Matignon, lors de la réunion du comité des signataires de l'accord de Nouméa, sous l'égide du Premier ministre.       
À l'écart de ces initiatives, Calédonie ensemble (droite modérée), principale formation non indépendantiste, a rappelé dans un communiqué que l'ouverture du corps électoral nécessitait "une modification de la constitution". "Faire croire qu'il est possible de le faire évoluer sans consensus (avec les indépendantistes, NDLR) est une tromperie", a indiqué le parti.       
De son côté le FLNKS, coalition indépendantiste, a qualifié ces démarches "d'agitation politique et électoraliste", à six mois d'élections provinciales en mai 2019.

le Vendredi 7 Décembre 2018 à 07:10 | Lu 723 fois