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N-Calédonie: l'ex-chef du gouvernement continue de réclamer des élections


N-Calédonie: l'ex-chef du gouvernement continue de réclamer des élections
NOUMEA, 7 avril 2011 (AFP) - L'ancien président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, Philippe Gomes, a continué jeudi de réclamer de nouvelles élections, se disant victime d'un "déni de droit et de démocratie".

"Il faut redonner la parole aux Calédoniens pour que les choses se fassent dans la transparence et pas dans le déni démocratique", a déclaré à la presse M. Gomes (Calédonie ensemble, droite modérée).

A la tête du gouvernement collégial depuis 2009, il a été renversé le 17 février par les "ministres" indépendantistes de l'Union Calédonienne, au motif qu'il n'est pas favorable à l'adoption de deux drapeaux - tricolore et kanak - comme emblème du Caillou.

"Ce renversement n'était en rien lié à l'action du gouvernement. On veut mettre à l'écart la deuxième force politique du pays, c'est un déni de démocratie", s'est insurgé Philippe Gomes.

Depuis, une nouvelle alliance entre le Rassemblement-UMP et l'Union Calédonienne tente de s'installer au pouvoir, mais Calédonie ensemble (CE) a adopté une stratégie pour l'en empêcher, dans l'espoir d'obtenir de Paris, la dissolution des assemblées.

A trois reprises, en démissionnant à leur tour, les "ministres" CE ont systématiquement fait chuter les nouveaux gouvernements, élus à la proportionnelle par le Congrès.

Vendredi dernier, l'indépendantiste Roch Wamytan a été élu président du Congrès, mais la convocation de cette séance est, selon CE, entachée d'illégalité et un recours a été engagé devant le tribunal administratif.

En fin de semaine, s'il suit le rapporteur public, le Conseil d'Etat pourrait en outre juger illégale l'élection des gouvernements, qui ont succédé à celui présidé par Philippe Gomes.

Au fil des jours, la crise s'enlise dans des querelles juridiques et des invectives, reflétant les profondes divisions du paysage politique de l'archipel, notamment au sein de la droite non-indépendantiste.

Samedi, une manifestation pour "un drapeau commun" est organisée à Nouméa et soutenue par Calédonie Ensemble. Initialement prévue la semaine dernière, elle avait été annulée par l'Etat, qui craignait "des troubles", en raison de l'annonce d'une contre-manifestation.

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Rédigé par AFP le Jeudi 7 Avril 2011 à 04:45 | Lu 645 fois