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Mouvement de grogne à l'Office polynésien de l'habitat


Mouvement de grogne à l'Office polynésien de l'habitat
Handicapé financièrement par d'importantes difficultés de recouvrement et voué à court terme à fusionner avec l'Epic Fond de développement des archipels (FDA), dans le cadre du plan de redressement des finances du Pays, l'Office polynésien de l’habitat (OPH) ne peut guère se projeter dans l'avenir : une direction flottante ; une gestion des affaires courantes lacunaire et à coup d'expédients : les employés de l'OPH ont le moral en berne ; il n'y a plus de capitaine sur le navire. Ils ont souhaité manifester leur grogne, vendredi matin 17 août.
Et ce, à commencer par l'agacement que suscite la possible embauche, jugée fantaisiste, d'un nouveau cadre dans l'établissement public.

"Cela s'opère alors qu'un programme d'incitation aux départs volontaires est à l'oeuvre", s'indignent les délégués syndicaux de l’Office. De fait, plus de la moitié des 124 employés de l'établissement public est sollicitée depuis des mois pour des départs de bonne volonté.

En quelques mois à peine, l'établissement toujours chargé de gérer la construction et les loyers du parc des logements sociaux en Polynésie française, a vu se succéder 3 directeurs par intérim à sa tête.

En attendant la suite

L'OPH navigue en eaux incertaines, un peu à la dérive et sans réelle visibilité, si ce n'est la perspective voulue "prochaine" d'une fusion avec le FDA. Celle-ci devra s'accompagner de la requalification des missions du nouvel établissement, et l'apparition dans le paysage, prévue pour novembre, d'un opérateur commun, chargée de la réalisation des programmes de logement social.

L'idée est de lancer le maximum de chantiers, dans le cadre du volet social du Contrat de projet Etat/Pays, avant l'échéance du 31 décembre 2013. Et dans ce contexte, plombé par un problème chronique d'arriérés de paiement de loyers du parc de l'OPH, l'établissement, en l'état, ne peut être d'aucun secours, privé de liquidité et de capacité d'emprunt alors qu'il devrait assumer 20% du financement de chaque nouveau projet.

L'affaire sera probablement évoquée début septembre, à Paris, lors de la reprise des réunions du comité de suivi du plan de redressement, interrompues en mars dernier par le Pays.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Vendredi 17 Août 2012 à 15:12 | Lu 1924 fois