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Moorea : La gendarmerie renforce sa présence sur l'île sœur


13 gendarmes et 7 réservistes sont à pied d'oeuvre à la brigade de Moorea, la seule de l'île.
13 gendarmes et 7 réservistes sont à pied d'oeuvre à la brigade de Moorea, la seule de l'île.
MOOREA, le 18 janvier 2017 - Deux violents faits divers ont récemment ému la population de l'île. Selon les autorités, qui les déplorent, ces drames ne doivent pas occulter "une délinquance contenue sous toutes ses formes en 2016".

"Les chiffres sont bons, tous les indicateurs sont au vert, il n'y a pas eu de décès sur les routes, la délinquance à Moorea est contenue sous toutes ses formes en 2016", explique le colonel Pierre Caudrelier, commandant de la gendarmerie pour la Polynésie française. Secouée par deux faits divers récents et particulièrement violents –la mort d'un jeune de 13 ans pendant une bagarre entre adolescents en décembre et l'agression et le viol avec tentative de meurtre présumée d'une quinquagénaire le week-end dernier, Ndlr- la population de l'île sœur ne doit néanmoins pas se laisser envahir par "un sentiment d'abandon" des forces de l'ordre, veut rassurer le colonel.

Sur impulsion du haut-commissariat, la gendarmerie annonce à ce titre qu'elle entend renforcer sa présence sur l'île en collaboration avec la commune, dans le cadre notamment de la convention la liant avec les policiers municipaux pour une meilleure complémentarité des services : "Il faut que l'on nous voit, qu'on soit présent de façon linéaire".

Créer du lien et isoler les délinquants

La seule brigade de 13 gendarmes implantée à Moorea devrait ainsi voir l'action de ses réservistes renforcée. Au nombre de 7, ces habitants locaux sont désormais fidélisés et connaissent leur terrain. C'est d'ailleurs la perspicacité d'un jeune gendarme adjoint volontaire de 20 ans qui a permis l'interpellation rapide de l'auteur de l'agression sauvage de samedi dernier à Maharepa, facilitant la résolution rapide de cette affaire plus complexe qu'il n'y paraît par les limiers de la brigade et la section de recherches.

Le commandement de la gendarmerie promet par ailleurs une présence accrue sur le terrain des hommes de la brigade motorisée et de ceux du peloton de surveillance et d'intervention de Faa'a (PSIG) : "Ils se déplaceront plus souvent". La troisième équipe cynophile de la gendarmerie et son chien spécialisé dans la recherche de stupéfiants sera aussi déployée "plus fréquemment". "Nous voulons mettre du liant avec la population pour isoler les délinquants" assure le colonel Caudrelier.

Rédigé par Raphaël Pierre le Mercredi 18 Janvier 2017 à 18:16 | Lu 5773 fois