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Moorea : La fondation Richard Gump de l'université de Berkeley fête ses 30 ans


La station Gump de l'université de Berkeley a célébré ses 30 ans d'existence à Moorea, la semaine dernière
La station Gump de l'université de Berkeley a célébré ses 30 ans d'existence à Moorea, la semaine dernière
MOOREA, le 19/11/2015 - Grâce à ses programmes de recherche de qualité, cette station de l'université de Berkeley a su se rendre utile durant toutes ses années sur le plan local et international. Quelques-unes de ses découvertes scientifiques ont permis d’améliorer les conditions de vie de la population locale et présentent des intérêts à l’échelle mondiale.

La station Gump de l’université de Berkeley fêtait ses 30 ans d’existence sur l’ile de Moorea, vendredi dernier. L’occasion pour Neil Davies, directeur de l’établissement de faire un bilan de toutes ces années devant quelques personnalités du territoire, des enseignants chercheurs et quelques acteurs économiques du fenua.

Tout a commencé en 1985 quand l’américain Richard Gump faisait don de son terrain, localisé dans la Baie de Cook, à l’Université de Berkeley afin qu’une station de recherche y soit construite. Sa volonté était d’"améliorer la vie de la population locale ainsi que celle de la planète" par des travaux de recherches scientifiques.

L’établissement qui disposait d’une infrastructure limitée lors de sa création, s’est agrandi au fil des années, grâce en particulier à la fondation américaine Gordon et Betty Moore qui a contribué au financement des capacités d’accueil et de plusieurs équipements à travers quelques programmes de recherche.

Les trois missions principales de la station Gump sont la promotion de la recherche, du service public et de l’éducation.

L’un de ses plus grands programmes en matière de recherche est le projet LTER (Programme de Recherche Ecologique sur le Long Terme du Récif de Moorea) mis en place en 2004 en partenariat avec d’autres universités américaines pour étudier les conséquences du climat et des perturbations sur l’ensemble du système de récif corallien autour de l’ile de l’ile sœur.

Autre programme important : Le projet "Initiation of Major Ocean Acidification Program" lancé en 2011 pour faire une étude sur les effets d’acidification des océans sur le récif corallien. L’acidification de l’océan la conséquence de la dissolution dans la mer du dioxyde de carbone rejeté en partie par les activités humaines).

La station de recherche Gump a aussi accompli avec succès sa mission de service public.

UN PROGRAMME DE LUTTE BIOLOGIQUE A ÉTÉ MENÉ EN 2005

Un programme qui a été réalisé avec le Service de Développement Rural (SDR), pour lutter contre l’invasion de la mouche pisseuse, espèce nuisible pour les plantes. Dans cette opération, l’implantation de guêpe tueuse programmée par les scientifiques a entrainé l’éradication de la mouche pisseuse en quelques mois.

On peut citer également la création en partenariat avec l’Office Polynésien de l’Habitat d’un modèle de fare OPH bioclimatique, étudié par les chercheurs pour que celui-ci s’adapte au climat et à l’environnement.

En ce qui concerne l’éducation, la station Gump accueille régulièrement des scientifiques et des étudiants internationaux, en particulier des doctorants, pour des programmes de recherche dans les domaines scientifiques.

Les trois missions principales de la station Gump sont la promotion de la recherche, du service public et de l’éducation.
Les trois missions principales de la station Gump sont la promotion de la recherche, du service public et de l’éducation.

UN PARTENARIAT A ÉTÉ SIGNE AVEC L'ASSOCIATION "TE PU ATITIA"

Cet accord a été signé en 2002 et a permis la création d’un centre culturel et éducatif, avec pour mission la promotion de la culture dans le domaine patrimoine et culturel. Ce site est aussi considéré comme un espace d’échange entre la communauté scientifique et la population locale.

"Le centre culturel Atitia est un pont entre la communauté scientifique et culturelle" explique Hinano Murphy, présidente et fondatrice de Te Pu Atitia.

Le projet Biocode de Moorea mené de 2008 à 2010 consistait à répertorier toutes les plantes et les espèces animales sur l’ile sœur en est une parfaite illustration. Pour que ce projet aboutisse, il a fallu que les chercheurs rencontrent les matahiapo.

Pour rester compétitive, la station de recherche Gump compte investir à nouveaux dans de nouvelles infrastructures (implantation de panneaux solaires, construction de salle de conférence, rénovation des laboratoires …) et dans les technologies numériques.
De grands programmes de recherches sont à prévoir également avec la collaboration des partenaires locaux ainsi que les autorités du pays et de la population.

Le dernier projet en date est le " Moorea Avatar" dans lequel la station Gump, le Criobe de Moorea (Centre de Recherches Insulaires et Observatoire) et la population locale (pêcheurs, agriculteurs et acteurs économiques) échangeront ensemble afin de créer un outil technologue semblable à Google Earth. Cet outil permettra d’accéder en quelques clics, à des données précises sur l’ile sœur, comme les zones du lagon abritées par certaines espèces maritimes ou encore la présence d’un type de plante à certains endroits de l’ile sœur.
Davies Neil, directeur de la station Gump a dressé un bilan depuis l'implantation de cette station jusqu'à aujourd'hui
Davies Neil, directeur de la station Gump a dressé un bilan depuis l'implantation de cette station jusqu'à aujourd'hui

Rédigé par TOATANE RURUA le Jeudi 19 Novembre 2015 à 11:40 | Lu 1725 fois