Mamoudzou, France | AFP | jeudi 13/10/2022 - Un homme a été mis en examen et placé en détention provisoire vendredi à Mayotte après la découverte le 2 octobre d'un cadavre calciné, et les forces de l'ordre recherchent une deuxième victime, a indiqué jeudi le procureur.
"Il y aurait deux victimes" dans cette affaire selon des éléments découverts par les enquêteurs, et l'auteur du meurtre aurait bénéficié "d'assistance ou de complicité", selon "plusieurs témoignages", a indiqué jeudi à l'AFP le procureur de la République de Mayotte, Yann Le Bris.
L'enquête a été confiée à un juge d'instruction, tandis que les gendarmes continuent à chercher un deuxième corps.
Le corps calciné n'a pas été formellement identifié "compte tenu de son état", a encore déclaré le procureur. Mais, selon des habitants de Chiconi, commune de l'est de l'île où il a été retrouvé le 2 octobre, ce pourrait être celui d'un jeune homme placé en famille d'accueil, soupçonné d'avoir commis des vols et qui n'avait pas été revu depuis le début du mois.
L'affaire agite les esprits, dans un contexte sécuritaire et social déjà extrêmement tendu dans le département.
Une marche a été organisée dimanche dans la commune pour soutenir l'individu mis en examen, présenté comme "citoyen modèle". D'autres mobilisations, devant la caserne de gendarmerie où il était placé en garde à vue ou devant le tribunal judiciaire de Mamoudzou où il avait été déféré, entendaient dénoncer une "justice à deux vitesses". Les manifestants estiment que les délinquants mineurs seraient traités avec complaisance.
Le sujet est explosif sur ce territoire de l'océan Indien en proie à une insécurité permanente qui avait poussé, fin septembre, les élus de l'île à organiser une "opération île morte" pour susciter des réponses du gouvernement.
En mai 2020, un jeune homme de 23 ans avait été enlevé et battu à mort par deux pères de famille, qui avaient expliqué leur geste par l'inefficacité de la justice. Lors de leur défèrement, le tribunal judiciaire avait été pris d'assaut par des manifestants et un déferlement de haine s'était abattu sur le procureur de la République de l'époque, précipitant son départ de Mayotte.
"Il y aurait deux victimes" dans cette affaire selon des éléments découverts par les enquêteurs, et l'auteur du meurtre aurait bénéficié "d'assistance ou de complicité", selon "plusieurs témoignages", a indiqué jeudi à l'AFP le procureur de la République de Mayotte, Yann Le Bris.
L'enquête a été confiée à un juge d'instruction, tandis que les gendarmes continuent à chercher un deuxième corps.
Le corps calciné n'a pas été formellement identifié "compte tenu de son état", a encore déclaré le procureur. Mais, selon des habitants de Chiconi, commune de l'est de l'île où il a été retrouvé le 2 octobre, ce pourrait être celui d'un jeune homme placé en famille d'accueil, soupçonné d'avoir commis des vols et qui n'avait pas été revu depuis le début du mois.
L'affaire agite les esprits, dans un contexte sécuritaire et social déjà extrêmement tendu dans le département.
Une marche a été organisée dimanche dans la commune pour soutenir l'individu mis en examen, présenté comme "citoyen modèle". D'autres mobilisations, devant la caserne de gendarmerie où il était placé en garde à vue ou devant le tribunal judiciaire de Mamoudzou où il avait été déféré, entendaient dénoncer une "justice à deux vitesses". Les manifestants estiment que les délinquants mineurs seraient traités avec complaisance.
Le sujet est explosif sur ce territoire de l'océan Indien en proie à une insécurité permanente qui avait poussé, fin septembre, les élus de l'île à organiser une "opération île morte" pour susciter des réponses du gouvernement.
En mai 2020, un jeune homme de 23 ans avait été enlevé et battu à mort par deux pères de famille, qui avaient expliqué leur geste par l'inefficacité de la justice. Lors de leur défèrement, le tribunal judiciaire avait été pris d'assaut par des manifestants et un déferlement de haine s'était abattu sur le procureur de la République de l'époque, précipitant son départ de Mayotte.