Moroni, Comores | AFP | lundi 15/05/2023 - Le gouvernement comorien a confirmé lundi qu'il n'accueillerait que les Comoriens en situation irrégulière dans le département français voisin de Mayotte qui sont volontaires pour rentrer au pays, dans un contexte de bras de fer avec Paris sur le sujet.
"Seules les personnes candidates au départ de Mayotte seront admises", a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole du gouvernement des Comores, Houmed Msaidie.
Le nombre de sans-papiers qui voudraient rentrer volontairement aux Comores restent encore à évaluer, "des mécanismes d'identification" doivent être mis en place, a-t-il ajouté.
Les relations entre Paris et Moroni se sont tendues fin avril après que la France a déployé à Mayotte d'importants moyens pour y déloger des migrants illégaux des bidonvilles de ce département situé dans l'océan Indien, dans le cadre d'une opération controversée baptisée "Wuambushu".
La grande majorité de ces sans-papiers sont comoriens, et la France avait prévu de les renvoyer dans l'île comorienne la plus proche, Anjouan, à seulement 70 km.
Mais Moroni, se disant dans l'incapacité d'absorber un afflux de migrants et appelant Paris à renoncer à l'opération, avait interdit les débarquements. Et la seule compagnie opérant le trajet Mayotte-Anjouan, la Société de Gestion et de Transport Maritime (SGTM), avait suspendu la liaison maritime le 27 avril.
La SGTM a annoncé mercredi dernier son intention de reprendre la liaison maritime. Contacté lundi par l'AFP, un employé de la compagnie a confirmé "la reprise des rotations ce mercredi".
Mardi dernier, à l'issue d'une rencontre à Paris entre leurs ministres de l'Intérieur, France et Comores avaient officiellement "réaffirmé leur volonté de lutter contre les trafics et contre les passeurs".
A l'annonce de la reprise des liaisons maritimes, une coalition d'opposition aux Comores a accusé le président Azali Assoumani, qui assure depuis février la présidence de l'Union africaine, de "haute trahison".
Une partie de l'archipel pauvre s'oppose au retour des "refoulés", inquiets notamment de l'impact économique sur le pays qui souffre de pénuries.
De nombreux migrants africains périssent régulièrement dans des naufrages en tentant de rallier clandestinement Mayotte à bord d'embarcations de pêche à moteur appelées kwassa kwassa.
Sur les 350.000 habitants estimés de Mayotte, la moitié ne possède pas la nationalité française.
Située entre Madagascar et la côte est-africaine, l'île appartient géographiquement à l'archipel comorien mais s'est séparée des Comores en 1974 à l'issue d'un référendum où les trois autres îles ont choisi l'indépendance.
Mayotte est devenue département français en 2011 mais l'Union des Comores refuse toujours d'y reconnaître la souveraineté de la France.
"Seules les personnes candidates au départ de Mayotte seront admises", a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole du gouvernement des Comores, Houmed Msaidie.
Le nombre de sans-papiers qui voudraient rentrer volontairement aux Comores restent encore à évaluer, "des mécanismes d'identification" doivent être mis en place, a-t-il ajouté.
Les relations entre Paris et Moroni se sont tendues fin avril après que la France a déployé à Mayotte d'importants moyens pour y déloger des migrants illégaux des bidonvilles de ce département situé dans l'océan Indien, dans le cadre d'une opération controversée baptisée "Wuambushu".
La grande majorité de ces sans-papiers sont comoriens, et la France avait prévu de les renvoyer dans l'île comorienne la plus proche, Anjouan, à seulement 70 km.
Mais Moroni, se disant dans l'incapacité d'absorber un afflux de migrants et appelant Paris à renoncer à l'opération, avait interdit les débarquements. Et la seule compagnie opérant le trajet Mayotte-Anjouan, la Société de Gestion et de Transport Maritime (SGTM), avait suspendu la liaison maritime le 27 avril.
La SGTM a annoncé mercredi dernier son intention de reprendre la liaison maritime. Contacté lundi par l'AFP, un employé de la compagnie a confirmé "la reprise des rotations ce mercredi".
Mardi dernier, à l'issue d'une rencontre à Paris entre leurs ministres de l'Intérieur, France et Comores avaient officiellement "réaffirmé leur volonté de lutter contre les trafics et contre les passeurs".
A l'annonce de la reprise des liaisons maritimes, une coalition d'opposition aux Comores a accusé le président Azali Assoumani, qui assure depuis février la présidence de l'Union africaine, de "haute trahison".
Une partie de l'archipel pauvre s'oppose au retour des "refoulés", inquiets notamment de l'impact économique sur le pays qui souffre de pénuries.
De nombreux migrants africains périssent régulièrement dans des naufrages en tentant de rallier clandestinement Mayotte à bord d'embarcations de pêche à moteur appelées kwassa kwassa.
Sur les 350.000 habitants estimés de Mayotte, la moitié ne possède pas la nationalité française.
Située entre Madagascar et la côte est-africaine, l'île appartient géographiquement à l'archipel comorien mais s'est séparée des Comores en 1974 à l'issue d'un référendum où les trois autres îles ont choisi l'indépendance.
Mayotte est devenue département français en 2011 mais l'Union des Comores refuse toujours d'y reconnaître la souveraineté de la France.