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Maiao, une perle de logiciel


Tahiti, le 31 août 2020 - Un accord de copropriété a été signé ce lundi entre le vice-président de la Polynésie française et le président de l'Université de Polynésie française sur un brevet concernant le logiciel Maiao. Créé grâce aux travaux de recherche d’un doctorant de l’Université et la Direction des ressources marines, ce logiciel permet d’automatiser le contrôle de l’épaisseur de la couche de nacre des perles à partir de photos prises aux rayons X. Un gage de qualité supplémentaire pour la perle tahitienne.  

"Aucun autre pays au monde ne mesure l’épaisseur de couche nacrière avec un logiciel", note avec plaisir Teva Rohfritsch, le vice-président de la Polynésie française, ministre en charge de l’Economie bleue, lors de la signature d’un accord de copropriété sur le brevet du logiciel Maiao avec le président de l’Université de Polynésie française, Patrick Capolsini.
Ce logiciel Maiao "Mesure Automatique de l’épaIsseur de la nAcre par rayOns X", est le fruit des recherches d’un doctorant du laboratoire GePaSud (Géosciences du Pacifique Sud), Martin Loesdau, et du travail de la Direction des ressources marines (DRM). Si la signature aujourd’hui porte sur la copropriété du brevet, le logiciel est déjà utilisé depuis 2016. Il permet d’optimiser les opérations de contrôle qualité des perles de Tahiti.
Concrètement, ce logiciel très pertinent, permet de mesurer automatiquement l’épaisseur de la couche de nacre d’une perle à partir de photos prises aux rayons X. Le perliculteur saura ainsi avec exactitude son épaisseur. Car, avant le développement de ce logiciel, cette opération était effectuée à l’oeil nu… et forcément, l’erreur est humaine. A cela s’ajoute la fatigue ou encore l’imprécision pour ce travail très fastidieux. "Grâce à ce logiciel, les résultats sont sûrs à 99, 99%", affirme la Direction des ressources marines.

Teva Rohfritsch, le vice-président de la Polynésie française, ministre en charge de l’Economie bleue et le président de l’Université de Polynésie française, Patrick Capolsini.
Teva Rohfritsch, le vice-président de la Polynésie française, ministre en charge de l’Economie bleue et le président de l’Université de Polynésie française, Patrick Capolsini.
Outre sa fiabilité, ce logiciel tombe à point nommé en cette période de crise que traverse le secteur de la perliculture depuis plusieurs années. "Cela tombe au bon moment, car dans le cadre du plan de relance que l’on présentera bientôt avec les comités de gestion de la perliculture, nous avons établi une démarche supplémentaire en matière de qualité, qui sera basée sur le volontariat des perliculteurs. Dans le cadre de cette démarche qualité, l’épaisseur de la couche nacrière reviendra. En fonction du choix des perliculteurs, de tel GIE (Groupement d'intérêt économique) ou de tel groupement ou de telle île, ils pourront faire évoluer l’épaisseur (...). Cela deviendra un critère de qualité commerciale à la main des perliculteurs (…). Cela va ramener, en tous les cas, s’il le fallait, de la confiance dans la qualité des produits pour ceux qui en feront un élément intrinsèque de politique commerciale », indique le vice-président de la Polynésie française, Teva Rohfritsch.

le Lundi 31 Août 2020 à 18:34 | Lu 1633 fois