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Mahana Beach : un double jeu de Punaauia qui s’apparente à du sabotage, selon Marcel Tuihani


Mahana Beach : un double jeu de Punaauia qui s’apparente à du sabotage, selon Marcel Tuihani
PAPEETE, le vendredi 9 août 2013 : (COMMUNIQUÉ DU MINISTÈRE DU LOGEMENT) "Le gouvernement s’interroge sur les déclarations tenues ces derniers jours dans la presse par Rony Tumahai le maire de Punaauia. Ces déclarations contredisent totalement la position de la commune telle qu’exprimée lors de la commission des évaluations immobilières (CEI) qui s’est tenue le 27 juin 2013 afin d’examiner le dossier d’acquisition du complexe hôtelier "Sofitel Maeva Beach" par le Pays.

Le premier adjoint au maire de Punaauia, Aitu Pommier a participé à cette commission en sa qualité d'adjoint chargé de l’aménagement à la commune agissant es qualité au nom du maire.

A cette occasion, non seulement Aitu Pommier n’a pas fait part de projets d’aménagement de la commune sur cette zone ou d’intention particulières, mais bien au contraire, il s’est positionné favorablement pour cette acquisition par le Pays, y voyant d’ailleurs un projet valorisant pour la commune de Punaauia.

Tous les membres de la commission peuvent en attester.

C’est pourquoi, le gouvernement a été surpris par les récentes positions du maire et il est donc en droit de s’interroger sur la nature exacte de son comportement.

Il n’a jamais été question d’exclure la commune de ce projet même si cette dernière a laissé le champ libre au Pays lors de la CEI.

Cependant, les propos de Rony Tumahai,publiés dans l'édition du 9 août Lu quotidien les Nouvelles de Tahiti sont révélateurs : notamment lorsqu'il reconnait lui-même que le prix négocié par le Pays est un prix inespéré et qu’il n’aurait jamais pu l’obtenir lui-même.

En clair, c’est bien après avoir pris connaissance du prix d’acquisition obtenu par le Pays que le maire s’est soudain réveillé, contredisant finalement la position de la commune telle qu’exprimée lors de la CEI.

Ce volte face de la commune, qui n’a jamais fait connaître ses intentions auparavant, ni qu’elle pouvait avoir des investisseurs qui ne se sont manifestés qu’après-coup, est bien de nature à contrecarrer le projet touristique du Pays et d’empêcher la relance de notre économie.

L’attitude du maire va ralentir considérablement la mise en oeuvre de ce projet attendu par les entreprises comme une bouffée d’oxygène urgente.

En outre, il va bloquer la création de centaines d’emplois, puis d’environ 2000 emplois, liés au démarrage du projet et rendre inutilisable ensuite les autres terrains domaniaux alentours pour un projet d’envergure. L’ouverture de lignes aériennes nouvelles est aussi conditionnée par la perspective du projet Mahana Beach en raison de la capacité hôtelière qu’il représente, sans compter les 4000 à 5000 emplois qui seront générés lorsque l’ensemble sera en activité.

Dans une situation de crise comme celle que nous connaissons, cette attitude est totalement incompréhensible pour ne pas dire économiquement suicidaire. La commune est entrain de scier la banche sur laquelle elle est assise car elle est la première bénéficiaire des retombées économiques de ce vaste projet. En outre, quels que soient les projets que la commune pourraient à terme développer sur le terrain de l’ancien Sofitel, ils n’auront jamais l’envergure du projet Mahana Beach ; et ce dernier ne trouvera nulle part ailleurs à s’implanter.

En revenant sur l’accord donné par la commune lors de la CEI, l’attitude du maire s’apparente à une opération de sabotage aux conséquences économiques très lourdes.
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Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Samedi 10 Août 2013 à 16:31 | Lu 4531 fois