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Libre-échange : la Mélanésie veut élargir le champ de ses accords


Les Etats membres du GMFL (crédit : Wikipedia).
Les Etats membres du GMFL (crédit : Wikipedia).
Le principe de libre-échange et de conditions préférentielles entre pays membres du Le Groupe Mélanésien Fer de Lance (GMFL) semble se diriger vers un élargissement non seulement aux biens, mais aussi aux services et aux personnes.
La dernière mouture d’un accord commercial élargi en ce sens a été présentée lors d’une réunion qui se tenait ces derniers jours à Nouméa (Nouvelle-Calédonie).
Elle comprend les notions de biens, présentes à ‘origine, mais aussi celles de services et de circulation de personnes, avec aussi un accent fort sur les nouvelles technologies, l’e-commerce, et de manière générale la promotion des investissements.
L’accord final devrait être signé le 16 novembre 2016, a annoncé le GMFL cette semaine à l’issue de sa réunion à Nouméa.

Parmi les produits que le GMFL compte désormais mettre en avant dans le cadre des échanges régionaux : le café, la vanille, le bois ou encore les matériaux de construction.
Ces services, selon John Licht, qui dirige la cellule de promotion des échanges commerciaux et des investissements au siège du GMFL, à Port-Vila, n’ont jusqu’ici pas bénéficié de suffisamment de soutien.
Pour mieux cibler son action, le GMFL a, ces derniers mois, conduit une enquête de grande ampleur et recueilli l’avis de quelque trois cent petits entrepreneurs mélanésiens.
Objectif : dénicher des petits producteurs possédant le savoir-faire pour des produits de qualité.
Des petites structures le plus souvent très enclavées dans des régions isolées de Mélanésie, comme l’île de Tanna (Vanuatu) ou les Hauts-Plateaux de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
« D’abord il s’agit d’identifier ces producteurs, mais aussi ensuite trouver comment faire pour les relier à leurs marchés potentiels, dans la région et au-delà. Ça veut dire aussi les aider à mieux identifier leurs produits et leurs marques », a-t-il confié.
Il se veut optimiste : « Dans la région, on peut dire que nous avons au moins trois à quatre produits pour chaque pays, qui ont de bonnes chances de décoller ».
Dans la lancée, ces produits sont mis en avant dans le cadre d’une foire commerciale censée réunir et promouvoir les produits « Made in Melanesia », du 9 au 20 novembre 2015.

Le GMFL comprend Fidji, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Salomon, Vanuatu et le mouvement indépendantiste FLNKS de Nouvelle-Calédonie.

Créée en 1988 à l’origine sur des motivations politiques et en soutien au mouvement indépendantiste Kanak de la collectivité française de Nouvelle-Calédonie, cette organisation subrégionale a ensuite mis un accent fort sur l’aspect économique des relations régionales entre pays « frères » de la Mélanésie : il a mis en place, au début des années 1990, un premier système de listes de produits sur lesquels les États membres acceptaient de baisser leurs barrières douanières à l’import.

le Jeudi 12 Novembre 2015 à 03:55 | Lu 1709 fois