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Les victimes du crash d’Air Moorea décorées à titre posthume


Les familles des victimes, lors de l'audience en indemnisation sur intérêts civils en février dernier.
Les familles des victimes, lors de l'audience en indemnisation sur intérêts civils en février dernier.
PAPEETE, le 4 août 2015 - C’est en tout cas ce que vient d’annoncer sur sa page Facebook, ce mardi, l’association 987 des familles des victimes du crash du Twin Otter de Air Moorea. La catastrophe avait coûté la vie au pilote de l’appareil et à ses dix-neuf passagers, le 9 août 2007, en raison d’une défaillance technique et d’un défaut de maintenance de l’avion, au décollage de l’aéroport de Temae à Moorea.

« Nous vous informons que le Président de la Polynésie française a proposé que les victimes (presque toutes, nous continuons pour les dernières à militer) soient décorées à titre posthume prochainement », annonce ainsi l’association. « La cérémonie de décoration sera programmée prochainement afin que les familles soient le plus largement représentées ».

Cette communication de l’association 987 intervient à cinq jours de la commémoration de l’accident par les familles et proches des victimes, qui se réuniront le samedi 8 août à 17 h 30, au pied de la pierre commémorative dans les jardins de Paofai, pour la traditionnelle cérémonie de recueillement et le jeté de couronnes à la mer.

Une exposition sur le thème du crash

Cette huitième commémoration de la tragédie sera aussi marquée cette année par l’organisation d’une exposition sur le thème de l’accident, nous apprend l’association 987 : « Sur une idée originale d’Alban Noble-Demay et sous son impulsion, nous organiserons une exposition sur le thème de l’accident d’Air Moorea d’une dizaine d’œuvres au Café Verde, en face des Jardins de Paofai ».

L’association 987 devrait enfin, à cette occasion, dénoncer une fois encore « l’immobilisme de la justice qui après 8 ans sommeille toujours ». Si les procédures en indemnisations –contestées en appel- suivent leur cours, les familles attendent surtout aujourd’hui la tenue d’un procès au pénal dans ce dossier où sept personnes sont mises en examen. Leurs avocats avaient estimé possible qu’un tel procès se tienne avant la fin de l’année 2015, mais « plus raisonnablement au premier semestre 2016 ».

Rédigé par Raphaël Pierre le Mardi 4 Août 2015 à 15:31 | Lu 2385 fois