Pour la première fois, la commune de Moorea-Maiao a procédé à la cérémonie de la citoyenneté pour remettre leur carte électorale à 171 jeunes âgés de 18 ans cette année. Le haut-commissaire était venu spécialement à cette occasion solennelle.
La cérémonie s’est déroulée dans le cadre prestigieux de l’hôtel Intercontinental à Haapiti, bien digne de recevoir les jeunes gens, le maire Raymond Van Bastolaer, le haut-commissaire et nombre de maires adjoints et élus municipaux.
Cet événement républicain, organisé à l’initiative du maire, intervient pour la première fois depuis la création au niveau national de la journée de la citoyenneté. Moorea-Maiao est une des rares communes polynésiennes à y avoir procédé.
Dans son discours, le maire Raymond Van Bastolaer devait rappeler l’origine hellénique et la signification du mot citoyen. Il développa ensuite les obligations que cela comportait vis à vis de l’organisation de la cité et les devoirs que les citoyens avaient à remplir pour faire vivre la démocratie et la république :
« Devenir citoyen - c’est-à-dire avoir le droit de s’exprimer et d’agir pour la République, de faire de la politique - ne s’est pas obtenu sur un coup de baguette magique. Cette qualité de citoyens n’a pas toujours existé en France. Il a fallu des révolutions, des guerres civiles, des lois, des résistances… pour que finalement, il y a seulement 60 ans, à l’issue de la 2e Guerre mondiale - sous l’impulsion du Général De Gaulle, des libérateurs de la France et des rédacteurs de la Constitution de la République - tous les français, hommes et femmes, deviennent des CITOYENS.
On peut, à cet égard, rappeler que les habitants des îles Sous-le-Vent, étaient seulement « sujets français » jusqu’en 1945, date à partir de laquelle ils sont devenus des citoyens français à part entière…
À partir d’aujourd’hui, jeunes hommes et femmes de Moorea-Maiao, vous entrez dans un nouveau monde : vous sortez de l’enfance et vous devenez responsables devant la Loi, vous sortez du silence et vous entrez dans la liberté d’expression.
Vous allez être reconnus comme des personnes libres qui pouvez faire de la « politique », c’est-à-dire participer à la vie de la Cité, aux décisions de la commune, du Pays, de la République. Vous allez être appelé à voter, un droit si difficilement acquis que c’est un devoir de l’exercer.
Je ne résiste pas à l’envie de vous citer le célèbre historien grec (encore la Grèce…) Thucydide qui, vers 430 avant notre ère, a écrit : « Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer non pour un citoyen paisible mais pour un citoyen inutile. » Ne soyez donc pas des citoyens inutiles…”
Le haut-commissaire suivit à la tribune par un discours également à teneur républicaine, insistant sur les devoirs de la citoyenneté.
Après un rappel de l’ensemble de ces droits et devoirs par projection des textes réglementaires, constitutionnels, le maire et le haut commissaire remirent solennellement leur carte électorale aux nouveaux citoyens.
La photo traditionnelle pour commémorer cet événement et un cocktail (sans alcool), suivirent cette cérémonie appelée à être perpétuée.
La cérémonie s’est déroulée dans le cadre prestigieux de l’hôtel Intercontinental à Haapiti, bien digne de recevoir les jeunes gens, le maire Raymond Van Bastolaer, le haut-commissaire et nombre de maires adjoints et élus municipaux.
Cet événement républicain, organisé à l’initiative du maire, intervient pour la première fois depuis la création au niveau national de la journée de la citoyenneté. Moorea-Maiao est une des rares communes polynésiennes à y avoir procédé.
Dans son discours, le maire Raymond Van Bastolaer devait rappeler l’origine hellénique et la signification du mot citoyen. Il développa ensuite les obligations que cela comportait vis à vis de l’organisation de la cité et les devoirs que les citoyens avaient à remplir pour faire vivre la démocratie et la république :
« Devenir citoyen - c’est-à-dire avoir le droit de s’exprimer et d’agir pour la République, de faire de la politique - ne s’est pas obtenu sur un coup de baguette magique. Cette qualité de citoyens n’a pas toujours existé en France. Il a fallu des révolutions, des guerres civiles, des lois, des résistances… pour que finalement, il y a seulement 60 ans, à l’issue de la 2e Guerre mondiale - sous l’impulsion du Général De Gaulle, des libérateurs de la France et des rédacteurs de la Constitution de la République - tous les français, hommes et femmes, deviennent des CITOYENS.
On peut, à cet égard, rappeler que les habitants des îles Sous-le-Vent, étaient seulement « sujets français » jusqu’en 1945, date à partir de laquelle ils sont devenus des citoyens français à part entière…
À partir d’aujourd’hui, jeunes hommes et femmes de Moorea-Maiao, vous entrez dans un nouveau monde : vous sortez de l’enfance et vous devenez responsables devant la Loi, vous sortez du silence et vous entrez dans la liberté d’expression.
Vous allez être reconnus comme des personnes libres qui pouvez faire de la « politique », c’est-à-dire participer à la vie de la Cité, aux décisions de la commune, du Pays, de la République. Vous allez être appelé à voter, un droit si difficilement acquis que c’est un devoir de l’exercer.
Je ne résiste pas à l’envie de vous citer le célèbre historien grec (encore la Grèce…) Thucydide qui, vers 430 avant notre ère, a écrit : « Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer non pour un citoyen paisible mais pour un citoyen inutile. » Ne soyez donc pas des citoyens inutiles…”
Le haut-commissaire suivit à la tribune par un discours également à teneur républicaine, insistant sur les devoirs de la citoyenneté.
Après un rappel de l’ensemble de ces droits et devoirs par projection des textes réglementaires, constitutionnels, le maire et le haut commissaire remirent solennellement leur carte électorale aux nouveaux citoyens.
La photo traditionnelle pour commémorer cet événement et un cocktail (sans alcool), suivirent cette cérémonie appelée à être perpétuée.
