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Les langues au cœur du 18è salon du livre


À quelques jours de l'ouverture du salon du livre, les auteurs et éditeurs ont pris le temps de se connaitre, lors d'une conférence de presse qui a été donnée ce mardi, au Tahiti Pearl Beach Resort, à Arue.
À quelques jours de l'ouverture du salon du livre, les auteurs et éditeurs ont pris le temps de se connaitre, lors d'une conférence de presse qui a été donnée ce mardi, au Tahiti Pearl Beach Resort, à Arue.
PAPEETE, le 13 novembre 2018 - Les langues polynésiennes, entre autres, seront au centre des intérêts pour cette nouvelle édition qui ouvrira ses portes jeudi à la Maison de la Culture. Au menu des quatre jours d'exposition, des rencontres avec les auteurs et éditeurs du fenua ou d'ailleurs, des ateliers ludiques ou encore des conférences avec des professionnels du milieu.

Le 18è salon du livre ouvrira ses portes jeudi à la Maison de la Culture.

Comme à l'accoutumée, plusieurs auteurs et éditeurs seront présents pour échanger avec le public. Plusieurs invités seront également de la partie, et on parle, bien évidemment, de Patricia Grace, auteure néo-zélandaise et fondatrice de la "fiction maorie". Selina Tusitala Marsh, poète et performeuse néo-zélandaise sera aussi de la partie, ainsi que Dora Kameango Wadrawane, auteure calédonienne. Bien d'autres auteurs et éditeurs seront présents durant les quatre jours du salon.

Tous se retrouveront pour échanger sur la diversité des langues dans le monde. Un thème qui a été proposé par Jean Kape et qui sera décliné sous différents angles. "Il y a effectivement la problématique de la langue avec plusieurs débats animés par Jacques Vernaudon, Mirose Paia… on a de la chance d'avoir des maoris, où là, pour le coup, il y a une expérience qui est très forte avec une renaissance de la langue maorie qui est remarquable. On a la chance d'avoir des auteurs de Nouvelle-Calédonie, mais aussi de langues plus fleuries, du langage du corps, des sourds. C'est un thème qui est riche et qui permet de mener plusieurs actions sur quatre jours", explique Christian Robert, président de l'association des éditeurs de Tahiti et des îles. Et de reprendre : "On a la chance d'avoir des auteurs locaux, je pense à Titaua Peu, Chantal Spitz… ils ont une littérature qui est importante et qui parle aux gens. Nous, en opposition à ces problèmes de décrochage scolaire, de désamour de la lecture, on produit une littérature qui est forte, qui est accessible et dans laquelle, tout lecteur et y compris les jeunes peuvent s'épanouir et prendre du plaisir."

Plusieurs nouveautés seront donc programmées pour ce 18è salon du livre. Vous retrouverez, par exemple, des conférences avec des professionnels des langues. Il y aura aussi des tables rondes et plusieurs ateliers.

L'ouverture du salon est prévue à 8 heures, jeudi matin.


La parole à

Rainui Tirao
Responsable du Centre de Lecture de Pirae

"On est sur la bonne voie"


"On fait venir des auteurs de jeunesse de métropole ou de Nouvelle-Calédonie, comme c'est le cas, cette année. On organise des projets de rencontres avec les classes. Depuis trois semaines, les élèves sont au courant et ils ont eu la surprise d'être retenus. Ensuite, ils travaillent sur les œuvres de l'auteur ou de l'illustrateur. Ils travaillent également sur les différents ouvrages, sur le métier aussi d'illustrateur ou d'auteur. Donc, ils ont plein de choses à présenter et des questions à poser. C'est vraiment un moment fort dans l'année, pour les élèves.

On sélectionne les classes par rapport aux œuvres de l'auteur et du niveau. Il y a des classes qui vont se dépasser et on sait que ce sont celles qui sont vraiment proches. Pour les classes éloignées, on ne les oublies pas et on organise la venue de l'auteur dans les établissements. Donc, on ira à Taravao, à Moorea… Ces rencontres sont des moments forts et le plaisir est de voir ces enfants qui rencontrent ces professionnels. Depuis trois ans, on voit qu'on est sur la bonne voie, mais il ne faut pas se relâcher.

On a organisé encore un concours, un prix littéraire destiné aux ouvrages du Pacifique, parce qu'on a remarqué qu'en classe, il y a beaucoup d'œuvres qui sont mises en avant. Mais, il était important de montrer que l'on a des auteurs avec des œuvres de qualité, et surtout, à travers ces écrits, on a aussi la diffusion de la culture, pas seulement tahitienne, mais du Pacifique. C'est aussi une question de se forger sa propre identité.
"



le Mardi 13 Novembre 2018 à 15:16 | Lu 851 fois