Papeete 15 février 2021 - Le ministre de la Santé s'est engagé à remettre en place les bourses pour les 17 élèves infirmiers de l'Institut Mathilde Frébault. Il tacle au passage la formation dispensée à l'Institut qui a selon lui "des progrès à faire". Les élèves sont sortis "à moitié satisfaits" et attendent des actes forts.
Près d'une vingtaine d'élèves infirmiers en première année de formation à l'Institut Mathilde Frébault ont défilé lundi matin pour protester contre la suspension de leur bourse depuis novembre dernier.
Cette manifestation a débuté à l'Institut en direction le ministère de la Santé. Les étudiants entendaient faire part de leurs inquiétudes. Ils ont été reçus –et entendus– par le ministre Jacques Raynal, accompagné des directrices de la Santé et de l'Institut
Près d'une vingtaine d'élèves infirmiers en première année de formation à l'Institut Mathilde Frébault ont défilé lundi matin pour protester contre la suspension de leur bourse depuis novembre dernier.
Cette manifestation a débuté à l'Institut en direction le ministère de la Santé. Les étudiants entendaient faire part de leurs inquiétudes. Ils ont été reçus –et entendus– par le ministre Jacques Raynal, accompagné des directrices de la Santé et de l'Institut
Le ministre rassure
Le ministre de la Santé Jacques Raynal a précisé qu'il n'est pas "en responsabilité directe de l'école d'infirmière". Mais il a regretté que ces élèves aient été avertis tardivement de la suppression de leur bourse. “Cela pose problème, il y a eu un défaut d'information préalable. Je me suis engagé à ce que les bourses pour ces 17 élèves infirmiers puissent être remises en route” lors d'un prochain collectif budgétaire.
Il a rappelé que d'ici deux à trois ans, l'Institut Mathilde Frébault fermera ses portes pour une rénovation totale du bâtiment et deviendra ensuite un institut de formations aux professions sanitaires et sociales.
L'occasion pour le ministre de faire état des remontées des cadres qui ont reçus dans leur service certains élèves stagiaires qui “pouvaient avoir des gestes pas tout à fait adaptés (...). C'est vrai qu'au niveau de la formation, on a des progrès à faire à l'Institut". Des lacunes, selon lui, qui peuvent-être dûes à "un manque de surveillance ou une négligence, on n'a pas bien regardé si le geste que faisait l'élève infirmier était de bonne qualité, en rapport avec les normes. Et c'est vrai que le constat nous a amené à aller plus vite sur la fermeture pour mieux repartir”.
Jacques Raynal a annoncé la possibilité de la mise en place de convention avec des organismes habilités à faire de la formation pour s'assurer que les élèves infirmiers “sortent de l'Institut de formation avec un bagage suffisant pour pouvoir soigner correctement les personnes notamment lorsqu'on les projette dans les structures de soin qui sont éloignées de Papeete"
Il a rappelé que d'ici deux à trois ans, l'Institut Mathilde Frébault fermera ses portes pour une rénovation totale du bâtiment et deviendra ensuite un institut de formations aux professions sanitaires et sociales.
L'occasion pour le ministre de faire état des remontées des cadres qui ont reçus dans leur service certains élèves stagiaires qui “pouvaient avoir des gestes pas tout à fait adaptés (...). C'est vrai qu'au niveau de la formation, on a des progrès à faire à l'Institut". Des lacunes, selon lui, qui peuvent-être dûes à "un manque de surveillance ou une négligence, on n'a pas bien regardé si le geste que faisait l'élève infirmier était de bonne qualité, en rapport avec les normes. Et c'est vrai que le constat nous a amené à aller plus vite sur la fermeture pour mieux repartir”.
Jacques Raynal a annoncé la possibilité de la mise en place de convention avec des organismes habilités à faire de la formation pour s'assurer que les élèves infirmiers “sortent de l'Institut de formation avec un bagage suffisant pour pouvoir soigner correctement les personnes notamment lorsqu'on les projette dans les structures de soin qui sont éloignées de Papeete"
Les étudiants méfiants
Les avis sont mitigés chez les étudiants, l'une d'entre eux regrette qu'ils se soient éloignés du sujet principal qu'est la bourse et donc de l'assurance d'avoir un emploi après leurs trois années d'étude. Mais elle se dit "à moitié satisfaite. L'horizon s'est éclairci”. Et concernant la proposition du ministre Raynal de rajouter les bourses dans le collectif budgétaire elle préfère rester prudente "j'attends quand même l'écriture noir sur blanc".
Même constat pour Teiva, qui ne peut exprimer sa satisfaction : "On a pu répondre à quelques questions concernant la bourse (...). On a un petit peu avancé dans notre démarche (...). Mais nous n'avons pas vraiment de réponse (...). C'est un peu dans l'incertitude qu'on avance".
Concernant "le risque de mise en danger des patients" par certains élèves infirmiers, Teiva assure que "c'est une vocation et pas un métier où nous voulons un travail et avoir de l'argent". Il ajoute que "si cela se répercute sur l'ensemble des étudiants, c'est que le souci est en interne et que la manière dont la pédagogie est faite n'est peut-être pas adaptée”
Même constat pour Teiva, qui ne peut exprimer sa satisfaction : "On a pu répondre à quelques questions concernant la bourse (...). On a un petit peu avancé dans notre démarche (...). Mais nous n'avons pas vraiment de réponse (...). C'est un peu dans l'incertitude qu'on avance".
Concernant "le risque de mise en danger des patients" par certains élèves infirmiers, Teiva assure que "c'est une vocation et pas un métier où nous voulons un travail et avoir de l'argent". Il ajoute que "si cela se répercute sur l'ensemble des étudiants, c'est que le souci est en interne et que la manière dont la pédagogie est faite n'est peut-être pas adaptée”
