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Les autorités sanitaires rassurent au sujet de la salmonellose


Laurent Pasco, directeur par intérim du service de biosécurité.
Laurent Pasco, directeur par intérim du service de biosécurité.
PAPEETE, 2 juillet 2019 - Une conférence de presse a été donnée, mardi à la mi-journée, conjointement par la direction de la biosécurité et le Centre d'hygiène et de salubrité publique de la direction de la Santé, pour rassurer sur les méthodes de contrôle de l'élevage de poules pondeuses de Taravao infecté par la salmonelle.

Sept des huit bâtiments de production de la SCEAP Choquet, propriétaire de la marque Les extras de la Presqu'île sont placés en quarantaine et soumis depuis la mi-juin à un contrôle renforcé pour cause d'infection à la salmonellose (salmonella enteritidis), ont confirmé mardi le service de biosécurité et le centre d'hygiène et de salubrité publique, lors d'une conférence de presse conjointe organisée à la Présidence. L'enjeu semblait visiblement de rassurer les consommateurs sur la fiabilité des contrôles conduits par les autorités sanitaires pour garantir tout risque de contamination des lots commercialisés.

​Après avoir identifié début juin 10 cas d’intoxication à la salmonelle sur l’île de Huahine, une enquête alimentaire conduite par le centre d’hygiène et de salubrité publique avait permis d’identifier l’origine de l’infection comme étant l’exploitation de poules pondeuses de la SCEAP à Taravao. Au moins 25 personnes sont suspectées d'avoir été infectées par cette bactérie responsable d'intoxications alimentaires, courant juin.

Le 12 juin dernier cet élevage de poules pondeuses a fait l’objet d’une série d’analyses. Ce contrôle a permis d’identifier quatre foyers d’infection. Seul un bâtiment de production a pu être mis hors de cause. La totalité de la production en œufs des bâtiments suspectés d’infection est consignée, depuis. "Nous appliquons le principe de précaution en ne libérant que la production pour laquelle nous sommes sûr", a insisté mardi Laurent Pasco, vétérinaire et directeur du service de la biosécurité.

Une nouvelle batterie de tests a été faite ce lundi par le service de biosécurité sur l’ensemble de l’exploitation. Le résultat de ces analyses est attendu. La seule production autorisée à partir des lots suspectés d’infection est celle de coule d’œufs. Ce produit dérivé à faible valeur ajoutée est en effet soumis à un processus de stérilisation avant commercialisation.

Sur les cinq exploitations industrielles de poules pondeuses en activité à Tahiti, trois sont actuellement sous surveillance et font l'objet de contrôles renforcés pour cause de risque d'infection à la salmonelle, a indiqué mardi le responsable du service de biosécurité en soulignant que toutes les exploitations de poules pondeuses faisaient l'objet de contrôle de routine mensuels. 

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mardi 2 Juillet 2019 à 15:35 | Lu 1375 fois