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Les arts martiaux au service du bien-être


Charles Laux au Vietnam avec  Philipe Gaudin, maitre du Shaolin Hung-Gar.
Charles Laux au Vietnam avec Philipe Gaudin, maitre du Shaolin Hung-Gar.
 
Tahiti, le 20 novembre 2025 - Bien connu au Fenua pour la transmission des arts martiaux, Charles Laux a passé sa vie à partager sa passion et ses connaissances. Voyageur, tourné vers les autres, Charles s’est imprégné de toutes les techniques originelles pour découvrir les bienfaits des arts martiaux et les maîtriser dans leur totalité. Souvent assimilés au combat ou au spectacle, ils représentent pourtant avant tout l’essence du bien-être.
 
Charles Laux est un passionné des arts martiaux. D’abord combattant, il a participé à plusieurs compétitions, dont les championnats de France de techniques à armes longues traditionnelles qu’il a remportés en 1995. Avec son envie de transmettre et de partager, Charles a commencé très jeune à enseigner, emmenant régulièrement ses élèves sur la scène internationale. Son sacerdoce : apprendre les techniques traditionnelles des arts martiaux, trop souvent dévoyées ces dernières années. “Le Kung-Fu originel n’est pas celui que l’on voit. Le Shaolin moderne, qu’on appelle le Wushu, est basé sur le spectacle, sur les acrobaties, alors qu’au départ on apprenait le Kung-Fu pour se protéger, et donc combattre. L’art martial signifie “guerre” : on cherche d’un coup à frapper et à mettre hors d’état de nuire l’agresseur”, expliquait Charles. Mais l’essence même du Kung-Fu va plus loin : “Ce que l’on recherchait vraiment dans cet art, c’est la santé. À l’époque, les Chinois étaient plutôt frêles et ils s’adonnaient à la pratique du Kung-Fu pour être en bonne santé, tout en devenant des combattants redoutables.”
 
Une rencontre décisive
 
C’est avec cette philosophie que le maître a parcouru le monde, animé par l’envie de découvrir toutes les disciplines et leurs bienfaits. “Ma rencontre avec le maître Sifu Chan Cheuk Fai, de la Jin Wu Koon Academy de Sydney, m’a ouvert les yeux. J’ai compris qu’il n’y avait pas que le Kung-Fu et que les autres disciplines étaient aussi importantes. J’ai continué mes voyages afin de rencontrer différentes personnes qui m’ont également inspiré”, raconte-t-il. Parmi elles, Master Tu, maître du 99 Power Qi Gong à Los Angeles et dans le monde entier. Grâce à lui, Charles a pu découvrir la puissance de cette discipline sur la santé. “Le chiffre 99, en chinois, se prononce djiou cheu djiou, ce qui signifie longévité. Il parvient à faire des choses comme tirer un camion ou un avion avec son sexe, non pas par prouesse physique, mais grâce à une technique d’énergie interne destinée à renforcer la santé. Son père et son maître ont dépassé les 100 ans. Ce n’est pas dû au hasard”, explique-t-il.
 
Élevé au rang de maître dans toutes ces disciplines, Charles a trouvé sa voie et continue de partager ses méthodes pour le bien-être de ses pratiquants. “Dans la vie, ce qui est important, c’est de se sentir utile et d’aider son prochain. C’est ce qui m’anime au quotidien.” Et cela ne laisse pas indifférents les nombreux pratiquants de ses cours : “Ça faisait longtemps que je voulais pratiquer le Tai-Chi. Charles a proposé des cours à la mairie de Arue et je suis venue essayer. J’ai très vite accroché, car beaucoup de positions m’aident à évacuer les tensions accumulées dans mon corps avec le stress du quotidien. J’aimerais pouvoir les faire à la maison car je sens que ça me fait vraiment du bien, mais ce n’est que le début, donc il faut être patiente”, confie Corinne, élève en Tai-Chi.
 
La santé au cœur des arts martiaux
 
Dans sa quête de connaissance et de partage, Charles n’a jamais oublié son premier amour : le Kung-Fu. Il continue de l’enseigner à des jeunes qui en ont besoin. “Le Kung-Fu, tout comme le Muay Thaï, peut aider ces jeunes à trouver leur voie et surtout à ne pas sombrer dans la drogue. J’ai des élèves qui ont ouvert leur propre salle, donc j’en suis très content.”
 
Parti récemment au Vietnam pour poursuivre sa quête des traditions, Charles a rencontré Philippe Gaudin, maître incontesté du Shaolin Hung-Gar, un art qui revient totalement aux sources du Kung-Fu. Une belle expérience qui lui a permis de consolider sa vision des arts martiaux.
 
Car à 65 ans, Sifu Charles Laux n’est pas près de s’arrêter. Ayant dédié sa vie aux arts martiaux et aux autres, ce passionné continue d’apporter du bien-être. Kung-Fu, Muay Thaï, Qi Gong, Tai-Chi… qu’importe la discipline, l’objectif reste le même : permettre à ses pratiquants de trouver des solutions à leurs maux.


Rédigé par Manu Rodor le Jeudi 20 Novembre 2025 à 14:56 | Lu 1399 fois