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Le pouvoir d'achat au coeur de la visite du ministre Carenco aux Antilles


BERTRAND GUAY / AFP
BERTRAND GUAY / AFP
Pointe-à-Pitre, France | AFP | vendredi 22/07/2022 - Le ministre délégué aux Outre-mer Jean-François Carenco a rencontré mercredi et jeudi le patronat et les syndicats à la Martinique et en Guadeloupe pour préparer des discussions prévues en septembre sur la vie chère et le pouvoir d'achat.

Son ministre de tutelle Gérald Darmanin avait annoncé dès la nomination du nouveau gouvernement au début du mois qu'il réunirait en septembre entreprises, distributeurs et producteurs qui interviennent dans les territoires ultramarins pour y "diminuer très fortement la vie chère".

Lors de la première étape de sa tournée mercredi, M. Carenco a proposé d'élargir à d'autres produits le "bouclier qualité prix" (BQP), un dispositif de régulation mis en place depuis 2012 pour modérer les hausses des prix de certains produits de première nécessité.

"Les pouvoirs publics prendront des mesures ensemble pour que ces prix soient bloqués pendant un an", a-t-il assuré lors d'un entretien accordé à la radio locale RCI.

Le sujet est particulièrement sensible en Martinique, où le niveau des prix alimentaires est 38,2% plus élevé qu'en France métropolitaine, selon l'INSEE.

Le ministre délégué s'est engagé à mener ce combat au Parlement, dans le cadre du projet de loi sur le pouvoir d'achat en cours de discussion.

"J'ai pris contact avec des élus de Martinique, de Guadeloupe et de la Réunion pour définir ensemble des amendements", a-t-il assuré, "je comprends que les ultramarins disent: on est plus pauvre que la métropole, il faut faire plus et plus spécifique".

Jeudi, M. Carenco a précisé sa volonté d'élargir le BQP lors de ses rencontres avec des représentants du monde économique guadeloupéen. "Il faut mieux tenir les prix, mieux faire participer les associations de consommateurs sur le choix des produits à mettre dedans", a-t-il plaidé.

"Il faut plus de produits dans le BQP et, dans les mêmes gammes de produits, il faut plus de différents produits", a souhaité Olivier Serva, député de la première circonscription de la Guadeloupe.

"On doit passer de 150 à près de 1000 produits (...) on parle de l'alimentation mais cela représente 30% du budget d'un ménage", a-t-il rappelé, évoquant "l'essence ou l'électricité, ou encore le coût de transport et du fret logistique". 

Pour sa part, le président de l'Union des entreprises de Guadeloupe (Medef), Bruno Blandin, a défendu devant le ministre des mesures "véritablement adaptées à nos territoires", notamment en terme d'emploi.

Le patronat souhaite notamment des mesures de baisse ou d'exonération de cotisations sociales sur les créations d'emplois ou le salaire des cadres.

En Guadeloupe, le chômage frappe 18% de la population active, selon les dernières statistiques de l'INSEE.

le Vendredi 22 Juillet 2022 à 04:27 | Lu 237 fois