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Le nombre d'avortements est resté stable en 2011


Le nombre d'avortements est resté stable en 2011
PARIS, 21 juin 2013 (AFP) - Le nombre d'avortements est resté stable en France en 2011, la part des IVG médicamenteuses continuant d'augmenter, selon une étude publiée vendredi.

Le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) est "stable depuis 2006, après une dizaine d'années de hausse", écrit la Drees, le service statistique des ministères sociaux, qui en comptabilise 222.500 dont 13.200 outre-mer.

"D'après les données provisoires, les IVG n'ont pas augmenté non plus au cours des derniers mois de 2012", malgré l'annonce du déremboursement des pilules de 3e et 4e génération en septembre.

Le taux moyen de recours à l'IVG en France est de 15,1 pour 1.000 femmes de 15 à 49 ans. C'est parmi les femmes de 20 à 24 ans qu'il est le plus élevé (27 sur 1.000 en métropole et 50 sur 1.000 outre-mer).

En métropole, 14 femmes de moins de 20 ans sur 1.000 ont effectué une IVG en 2011 (33 outre-mer).

"Le nombre d'IVG, y compris chez les plus jeunes, ne s'explique pas principalement par un défaut de couverture contraceptive", souligne la Drees, rappelant qu'environ 91% des Françaises sexuellement actives déclarent employer une méthode contraceptive. En 2007, deux femmes sur trois qui ont eu une IVG utilisaient une méthode contraceptive, qui n'avait pas fonctionné en raison d'un oubli de pilule ou d'un accident de préservatif.

"De plus, les femmes connaissent de mieux en mieux la contraception d'urgence (pilule du lendemain et du surlendemain) et l'utilisent de plus en plus".

Les effets "saisonniers" conduisent à une concentration des IVG en début d'année, avec des "pics en mars, juin et septembre". "Le pic le plus important, en mars, serait en partie lié à celui des conceptions de Nouvel An".

La part des IVG médicamenteuses, autorisées depuis 1989, continue d'augmenter, atteignant 55% du total.

En métropole, 13% des IVG sont réalisées en cabinet médical et seulement 1% en centres de santé, de planification ou d'éducation familiale, comme cela est autorisé depuis mai 2009, le reste étant réalisé en établissement hospitalier.

La part du secteur public dans la prise en charge des IVG, observée depuis le milieu des années 90, continue d'augmenter, atteignant 80%.

Les écarts régionaux perdurent, avec des taux plus élevés qu'ailleurs dans les départements d'outremer (DOM), en Ile-de-France et dans le sud de la France.

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Rédigé par () le Vendredi 21 Juin 2013 à 04:45 | Lu 267 fois