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"Le mouvement c'est la vie" par Frédéric Précloux, chiropracteur à Papeete


"Le mouvement c'est la vie" par Frédéric Précloux, chiropracteur à Papeete
Par Frédéric PRÉCLOUX, D.C.(Doctor of Chiropractic) Chiropracteur diplômé de Los Angeles (1986) exerçant au Centre Polynésien de Réhabilitation Vertébrale

L’eau qui descend d’une montagne emprunte toujours le chemin le plus direct. La circulation d’un cours d’eau se révèle fluide, son mouvement apparaît simple et évident et rien ne semble pouvoir l’arrêter. De la même manière, notre vie tire son origine de la partie la plus haute de notre corps, notre cerveau. Puis elle descend vers la moelle épinière qui représente l’autoroute de la vie dans le corps. La vie irradie ensuite de chaque côté des vertèbres qui la distribuent vers toutes les parties de notre corps. L’intelligence régissant toutes les fonctions humaines emprunte ce réseau d’exception.
Le mouvement et la fluidité sont naturels. La nature dans son ensemble est en mouvement perpétuel : De la mobilité d’une simple cellule à celle des planètes de notre système solaire, de l’éclosion d’une fleur de pêcher à la vision d’un bébé qui s’étire. D’ailleurs, si le mouvement est une preuve de vie, la vie ne nait-elle pas du mouvement ?

Les petits enfants sont systématiquement souples et parfaitement mobiles. Ils font preuve d’une activité exemplaire, et nous enivrent par leur dynamisme. En réalité, nous restons en extase devant de tels débordements d’énergie. En admirant ces tourbillons de vie, nous constatons que ces jeunes enfants non seulement respirent la santé, mais surtout, que le tapis rouge de leur vie sur lequel ils cabriolent, nous semble interminable. En effet, nos chérubins ont toute la vie devant eux ! En comparaison, il nous semble normal de disposer à la fois d’une capacité de mouvement restreinte, et d’une longévité réduite. Potentiellement, nous sommes moins riches à la fois en qualité et en quantité de vie, par rapport à nos enfants.
Par contre, lorsqu’on observe un vieillard faisant preuve d’une rigidité affligeante, un sentiment de compassion nous envahi. Il illustre le peu de vie restant à sa disposition, ne circulant en outre, que très péniblement. La réalité est qu’il se trouve là, au comble de la raideur de toute son existence. Qui pourrait souhaiter finir ses jours dans ces conditions ? Mais, gardons en tête qu’il aura malgré tout, mis toute sa vie pour atteindre ce stade ultime de non-mouvement ! On constate au travers du peu de mobilité qu’il lui reste, que l’étincelle de vie qui l’anime encore, est en train de s’essouffler à l’image d’un bout de chandelle, vacillant vers son inéluctable extinction finale…

Souvenez-vous du jour où, en vous précipitant pour répondre au téléphone, vous percutiez votre index contre ce mur. Sur le coup la douleur fut vive, mais après avoir fait couler de l’eau froide dessus, vous vous étiez dit que celle-ci finirait par passer… Seulement un mois plus tard, la douleur persistait toujours.
Afin d’illustrer une articulation, nous prendrons l’exemple d’une cuisse de poulet ouverte en 2. Les extrémités lisses et blanches sont les surfaces articulaires constituées de cartilage. Pour séparer les 2 os, il a fallu forcer pour briser la capsule articulaire, formée de puissants ligaments. C’est à l’intérieur de cette capsule que se trouve le lubrifiant articulaire, « l’huile des articulations du corps», appelé liquide synovial.
Lors de notre traumatisme, il n’y a pas eu fracture. En percutant la phalange de 3/4, nous l’avons vrillée et les 2 os ne se font plus parfaitement face. L’intelligence de notre corps a bien réagi en faisant gonfler notre doigt, nous interdisant tout mouvement qui pourrait ralentir le processus de guérison.
En temps normal, ce qui caractérise une articulation c’est sa capacité d’autolubrification. Sur une chaine de vélo vous devez mettre de la graisse vous même, et dans un moteur vous devez vous assurer que l’huile est non seulement présente, mais qu’elle est régulièrement renouvelée. Dans notre corps, cela n’est pas nécessaire ! Notre intelligence innée s’occupe de lubrifier nos articulations permettant une parfaite mobilité.
Dans notre exemple, l’articulation vrillée a perdu de sa mobilité, de ce fait, l’intelligence innée ne voit plus la nécessité de produire de lubrifiant. Étant incapable de procéder elle même à la correction du mouvement articulaire, elle va donc « condamner l’articulation ». Et les surfaces articulaires, à force de subir des frictions l’une contre l’autre, vont finir par s’adapter à ce mouvement inapproprié, se déformant petit à petit : C’est l’arthrose. Lorsque celle-ci sera installée, il sera malheureusement impossible de revenir en arrière. Il faudra donc accepter d’avoir perdu une partie de ses mouvements, c’est-à-dire accepter d’avoir perdu une partie de sa mobilité, et donc de sa vie…
Il apparaît donc essentiel après un choc, de faire vérifier son appareil locomoteur. Cela permet de retrouver mobilité, fonctionnalité, mais aussi le dynamisme qui commençait à décliner, tout en évitant l’arthrose programmée. S’il est clair que les caries dentaires ne sont pas une option pour vous, vous pouvez décider que l’usure prématurée de vos articulations n’en soit pas une non plus.
Si votre sagesse intérieure vous fait comprendre qu’une de vos articulations « se détraque », il peut être sage d’envisager l’assistance d’un professionnel dont le réglage du parallélisme articulaire est la spécialité. Non seulement, un ajustement articulaire précis restaurera le mouvement, mais il vous redonnera l’élan vital qui vous manquait. Entretenir son arbre de vie rajoute du mouvement aux années, mais surtout, des années à sa vie…

Une patiente m’a affirmé ce matin qu’on lui avait conseillé de marcher vite pour vivre plus longtemps. Pourquoi pas ? Ce que je sais, c’est que vous êtes libre. Libre de bouger ou de vous encroûter ! En réalité, vous pouvez considérer que vous avez le droit de vie ou de mort sur vous même. En prenant les bonnes décisions, vous pouvez choisir la vie.
Il est temps de transformer l’étincelle de vie qui vous anime, en ce crépitant feu de joie potentiellement prêt à illuminer le visage médusé de vos proches !

« L’humanité se divise en 3 catégories : Ceux qui ne peuvent pas bouger, ceux qui peuvent bouger et ceux qui bougent ». Benjamin Franklin.


Le titre du prochain chapitre sera : La fonction crée l’organe.
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Tel : 42 23 30 – Website : chiropratiquedoucetahiti.pf

Rédigé par () le Mardi 9 Avril 2013 à 15:24 | Lu 1134 fois