Ensemble pour un monde meilleur pour tous: inclure les personnes handicapées dans le développement économique
de g à d: Michel Gay, le président de l'APTH, Alain GIRAULT et Hervé, gérant des 3 filous
Le droit au travail des personnes handicapées est un droit fondamental inscrit dans les textes (LP du 16 avril 2007). Mais est-il vraiment mis en œuvre pour les personnes handicapées ? Malgré l’évolution des mentalités et des pratiques, des freins perdurent. Certaines images et stéréotypes sont ancrés dans les mentalités, et beaucoup continuent à assimiler handicap et incompétence. Intégrer le monde du travail est donc toujours, pour une personne handicapée, un parcours semé d’embûches.
Dans le cadre de la journée internationale du handicap, qui aura lieu demain 3 décembre, l’Association Polynésienne des Travailleurs Handicapés (APTH) a souhaité aborder le thème de la mobilité des travailleurs handicapés. Pour ce faire, l’APTH s’est mobilisée pour l’acquisition d’un vélo électrique, qu’elle a offert à un travailleur handicapé recruté dans une entreprise non soumise à l’obligation d’emploi.
Ce don s'est déroulé ce vendredi 2 décembre à 14h30 au restaurant « O 3 Filous » qui emploie Alain Girault, handicapé depuis l'âge de 20 ans suite à un accident de moto.
Dans le cadre de la journée internationale du handicap, qui aura lieu demain 3 décembre, l’Association Polynésienne des Travailleurs Handicapés (APTH) a souhaité aborder le thème de la mobilité des travailleurs handicapés. Pour ce faire, l’APTH s’est mobilisée pour l’acquisition d’un vélo électrique, qu’elle a offert à un travailleur handicapé recruté dans une entreprise non soumise à l’obligation d’emploi.
Ce don s'est déroulé ce vendredi 2 décembre à 14h30 au restaurant « O 3 Filous » qui emploie Alain Girault, handicapé depuis l'âge de 20 ans suite à un accident de moto.
"Cela peut arriver à tout le monde"
Alain est serveur au restaurant "O 3 filous", rue Charles Vienot. Alerte et souriant, rien ne laisse imaginer, à première vue, qu'il souffre d'un handicap. Pourtant le jour de ses 20 ans, sa vie a basculé. Victime d'un grave accident de moto, il rejoint le monde des PMR, Personnes à Mobilité Réduites. A partir de ce jour, il a mené un combat permanent pour reprendre son métier de serveur, une profession qui nécessite une station debout permanente, et beaucoup de déplacements... " ça n'a pas été simple, explique-t-il mais j'ai eu la chance de rencontrer des personnes exceptionnelles qui m'ont fait confiance.
En 1995, c'est Jean Galopin, l'actuel patron du restaurant "Le Sully " qui tenait à l'époque "l'auberge du Pacifique" qui va le chercher en France. "Il me connaissait et m'a offert l'opportunité de venir à Tahiti, j'ai travaillé longtemps avec lui, et nous sommes restés bon amis" raconte Alain. Mais le malheur s'acharne et un matin , Alain, victime d'un malaise, fait une chute dans son jardin, et se brise la hanche. Il se retrouve dans l'impossibilité de continuer à exercer son métier.
Alors que sa situation paraît désespérée, il rencontre les bénévoles de l'Association Polynésienne des Travailleurs Handicapés. Alain est un combatif, et c'est au prix de nombreux effort, qu'il retrouve peu à peu sa mobilité. Aujourd'hui, il a repris son travail de serveur, et vient chaque jour au travail à pied. " Roger et Hervé ( les patrons des 3 filous-ndlr) sont vraiment très très sympas, explique-t-il. Ils sont conscients de mon état et me permettent de faire des pauses quand je suis fatigué, ils ne me laissent en aucun cas porter des objets lourds, tout se passe vraiment bien!".
Afin de marquer symboliquement la journée internationale du handicap, et grâce à la contribution de généreux donateurs sympathisants à sa cause, l' A.P.T.H. a aidé Alain à résoudre son problème de transport en lui offrant ce vendredi un vélo électrique.
A travers Alain, l'association polynésienne des travailleurs handicapés a décidé de mettre en valeur l'exemple d'une entreprise qui, bien qu'elle ne soit pas assujettie à l'obligation d'emploi de travailleur handicapé (qui concerne les entreprises de plus de 25 salariés), a choisi d'en recruter un. " Cet exemple doit inciter toutes les entreprises à en faire autant "estime Fabienne Thouvenin, la directrice de l'APRP, Ateliers Pour la Réinsertion Professionnelle des Personnes Handicapées.
En 1995, c'est Jean Galopin, l'actuel patron du restaurant "Le Sully " qui tenait à l'époque "l'auberge du Pacifique" qui va le chercher en France. "Il me connaissait et m'a offert l'opportunité de venir à Tahiti, j'ai travaillé longtemps avec lui, et nous sommes restés bon amis" raconte Alain. Mais le malheur s'acharne et un matin , Alain, victime d'un malaise, fait une chute dans son jardin, et se brise la hanche. Il se retrouve dans l'impossibilité de continuer à exercer son métier.
Alors que sa situation paraît désespérée, il rencontre les bénévoles de l'Association Polynésienne des Travailleurs Handicapés. Alain est un combatif, et c'est au prix de nombreux effort, qu'il retrouve peu à peu sa mobilité. Aujourd'hui, il a repris son travail de serveur, et vient chaque jour au travail à pied. " Roger et Hervé ( les patrons des 3 filous-ndlr) sont vraiment très très sympas, explique-t-il. Ils sont conscients de mon état et me permettent de faire des pauses quand je suis fatigué, ils ne me laissent en aucun cas porter des objets lourds, tout se passe vraiment bien!".
Afin de marquer symboliquement la journée internationale du handicap, et grâce à la contribution de généreux donateurs sympathisants à sa cause, l' A.P.T.H. a aidé Alain à résoudre son problème de transport en lui offrant ce vendredi un vélo électrique.
A travers Alain, l'association polynésienne des travailleurs handicapés a décidé de mettre en valeur l'exemple d'une entreprise qui, bien qu'elle ne soit pas assujettie à l'obligation d'emploi de travailleur handicapé (qui concerne les entreprises de plus de 25 salariés), a choisi d'en recruter un. " Cet exemple doit inciter toutes les entreprises à en faire autant "estime Fabienne Thouvenin, la directrice de l'APRP, Ateliers Pour la Réinsertion Professionnelle des Personnes Handicapées.
Roger, le patron des 3 filous avec Alain et Hervé
Discours du Président de l'A.P.T.H.
Association Polynésienne des Travailleurs Handicapés
A. P. T. H.
Madame la représentante du ministre du travail
Monsieur le Directeur de l’Etablissement (3 Filous)
Mesdames et Messieurs les membres du CA de l’association APTH
Mesdames et Messieurs les Délégués du personnel et salariés de l’entreprise adaptée APRP
Mesdames et Messieurs les représentants de la presse
Monsieur Alain GIRAULT
Et surtout les nombreuses personnes et la société Manaric Import qui, par leur générosité, ont permis cette action.
En cette journée internationale des personnes handicapées dont le
thème retenu cette année est :
Ensemble pour un monde meilleur pour tous : inclure les personnes handicapées dans le développement,
L’Association Polynésienne desTravailleurs Handicapés que j’ai
l’honneur de présider a pour sa part, souhaité mettre en évidence :
- Le problème de la mobilité des travailleurs handicapés en
Polynésie où encore à ce jour il n’existe aucun moyen de
transport collectif adapté aux plusieurs milliers de personnes à
mobilité réduite qui comme tout autre citoyen ont besoin chaque
jour de se déplacer pour se rendre à leur travail et autres
déplacements nécessaires aux activités quotidiennes.
On ne peut que constater l’insuffisance d’installations rendant accessibles
aux P.M.R. les lieux ouverts au public ; pourtant celles-ci, prévues par
délibération et arrêté adoptés en 1991, devaient être mises en place sous
un délai maximum de 10 ans.
Comparativement aux autres pays ayant le même niveau de
développement, il nous faut reconnaitre que la Polynésie française
présente un retard d’environ 30 ans dans le domaine de l’accessibilité et
des transports adaptés aux P.M.R.
- Notre Association des Travailleurs Handicapés dont l’action principale est
d’aider les personnes handicapées pour leur insertion tant sociale que
professionnelle avait beaucoup d’espoir avec l’adoption de la loi de 2007
qui définit les mesures d’aide à l’insertion professionnelle des travailleurs
handicapés.
C’est grâce à cette loi et avec le soutien de notre ministre du travail que
nous avons pu mettre en place les APRP, première entreprise adaptée
en Polynésie française, qui emploie aujourd’hui 34 salariés dont 27
travailleurs handicapés en C.D.I.auxquels il faut rajouter 7 personnes
handicapées en phase d’insertion sous statut de stagiaire, soit un effectif
de 41 personnes.
Cependant, si l’APTH s’est félicitée de la mise en application de la loi sur
l’insertion professionnelle des personnes handicapées, elle ne peut que
regretter les différents reports de son application pleine et entière.
En effet, aujourd’hui encore, les entreprises et établissements publics de
plus de 25 salariés voient leur obligation de 4% de recrutement de
travailleur handicapé réduite pour la 4e année consécutive à 2%.
Bien qu’une majorité des entreprises et services publics du territoire se soit
mobilisée par le biais du recrutement ou de la sous-traitance pour se
mettre en conformité avec la loi, 42,5 % continuent à assimiler handicap
et incompétence, niant la valeur ajoutée que peut apporter un travailleur
handicapé professionnellement et socialement intégré.
Combien d’années devrons nous attendre encore pour que nos droits
soient respectés et que les lois soient enfin réellement mises en
application ?
Au-delà d'une contrainte réglementaire ou du respect d'une obligation,
s’engager dans une politique d’emploi de personnes handicapées c’est
entreprendre une démarche à la fois responsable et bénéfique, tant pour
l’entreprise que pour la société en général.
C’est construire un projet qui a du sens, qui fédère et motive
l’ensemble de l’équipe et qui fait grandir l’entreprise en participant à
sa performance, à sa croissance.
Au cours de ces dernières années, c’est avec notre Ministre du travail que
nous avons pu progresser et nous vous renouvelons notre confiance, car
nous connaissons votre volonté de voir les travailleurs handicapés accéder
pleinement à leur droit au travail et à leur intégration dans notre société
polynésienne.
Pour conclure et afin de concrétiser notre action d’aide à la mobilité
des travailleurs handicapés, nous avons décidé de mettre en valeur
l’exemple d’une entreprise qui bien qu’elle ne soit pas assujettie à
l’obligation d’emploi de travailleur handicapé, a choisi de recruter
une personne handicapée.
Mais ce Travailleur Handicapé, Personne à Mobilité Réduite, est
particulièrement confronté au problème de l’absence de transport
adapté. Pour se rendre à son travail au centre de Papeete il doit faire
chaque jour le trajet à pieds depuis son domicile à Pirae.
Aussi, afin de marquer symboliquement cette journée internationale
du handicap à notre manière et grâce à la contribution de généreux
donateurs sympathisants à notre cause, c’est avec un grand plaisir
que nous pouvons aider ALAIN, notre courageux travailleur
handicapé, à résoudre son problème de transport en lui remettant ce vélo
électrique. Le choix de ce moyen de locomotion démontre également l’intérêt que nous portons à l’économie d’énergie et développement durable.
Nous restons confiants dans les valeurs de partage, d’intégration, de respect et de reconnaissance de notre société polynésienne ; votre présence, l’intérêt que vous portez à notre cause et l’accueil de notre hôte en sont la preuve.
Je vous remercie
Michel Gay
Président de l'A.P.T.H
A. P. T. H.
Madame la représentante du ministre du travail
Monsieur le Directeur de l’Etablissement (3 Filous)
Mesdames et Messieurs les membres du CA de l’association APTH
Mesdames et Messieurs les Délégués du personnel et salariés de l’entreprise adaptée APRP
Mesdames et Messieurs les représentants de la presse
Monsieur Alain GIRAULT
Et surtout les nombreuses personnes et la société Manaric Import qui, par leur générosité, ont permis cette action.
En cette journée internationale des personnes handicapées dont le
thème retenu cette année est :
Ensemble pour un monde meilleur pour tous : inclure les personnes handicapées dans le développement,
L’Association Polynésienne desTravailleurs Handicapés que j’ai
l’honneur de présider a pour sa part, souhaité mettre en évidence :
- Le problème de la mobilité des travailleurs handicapés en
Polynésie où encore à ce jour il n’existe aucun moyen de
transport collectif adapté aux plusieurs milliers de personnes à
mobilité réduite qui comme tout autre citoyen ont besoin chaque
jour de se déplacer pour se rendre à leur travail et autres
déplacements nécessaires aux activités quotidiennes.
On ne peut que constater l’insuffisance d’installations rendant accessibles
aux P.M.R. les lieux ouverts au public ; pourtant celles-ci, prévues par
délibération et arrêté adoptés en 1991, devaient être mises en place sous
un délai maximum de 10 ans.
Comparativement aux autres pays ayant le même niveau de
développement, il nous faut reconnaitre que la Polynésie française
présente un retard d’environ 30 ans dans le domaine de l’accessibilité et
des transports adaptés aux P.M.R.
- Notre Association des Travailleurs Handicapés dont l’action principale est
d’aider les personnes handicapées pour leur insertion tant sociale que
professionnelle avait beaucoup d’espoir avec l’adoption de la loi de 2007
qui définit les mesures d’aide à l’insertion professionnelle des travailleurs
handicapés.
C’est grâce à cette loi et avec le soutien de notre ministre du travail que
nous avons pu mettre en place les APRP, première entreprise adaptée
en Polynésie française, qui emploie aujourd’hui 34 salariés dont 27
travailleurs handicapés en C.D.I.auxquels il faut rajouter 7 personnes
handicapées en phase d’insertion sous statut de stagiaire, soit un effectif
de 41 personnes.
Cependant, si l’APTH s’est félicitée de la mise en application de la loi sur
l’insertion professionnelle des personnes handicapées, elle ne peut que
regretter les différents reports de son application pleine et entière.
En effet, aujourd’hui encore, les entreprises et établissements publics de
plus de 25 salariés voient leur obligation de 4% de recrutement de
travailleur handicapé réduite pour la 4e année consécutive à 2%.
Bien qu’une majorité des entreprises et services publics du territoire se soit
mobilisée par le biais du recrutement ou de la sous-traitance pour se
mettre en conformité avec la loi, 42,5 % continuent à assimiler handicap
et incompétence, niant la valeur ajoutée que peut apporter un travailleur
handicapé professionnellement et socialement intégré.
Combien d’années devrons nous attendre encore pour que nos droits
soient respectés et que les lois soient enfin réellement mises en
application ?
Au-delà d'une contrainte réglementaire ou du respect d'une obligation,
s’engager dans une politique d’emploi de personnes handicapées c’est
entreprendre une démarche à la fois responsable et bénéfique, tant pour
l’entreprise que pour la société en général.
C’est construire un projet qui a du sens, qui fédère et motive
l’ensemble de l’équipe et qui fait grandir l’entreprise en participant à
sa performance, à sa croissance.
Au cours de ces dernières années, c’est avec notre Ministre du travail que
nous avons pu progresser et nous vous renouvelons notre confiance, car
nous connaissons votre volonté de voir les travailleurs handicapés accéder
pleinement à leur droit au travail et à leur intégration dans notre société
polynésienne.
Pour conclure et afin de concrétiser notre action d’aide à la mobilité
des travailleurs handicapés, nous avons décidé de mettre en valeur
l’exemple d’une entreprise qui bien qu’elle ne soit pas assujettie à
l’obligation d’emploi de travailleur handicapé, a choisi de recruter
une personne handicapée.
Mais ce Travailleur Handicapé, Personne à Mobilité Réduite, est
particulièrement confronté au problème de l’absence de transport
adapté. Pour se rendre à son travail au centre de Papeete il doit faire
chaque jour le trajet à pieds depuis son domicile à Pirae.
Aussi, afin de marquer symboliquement cette journée internationale
du handicap à notre manière et grâce à la contribution de généreux
donateurs sympathisants à notre cause, c’est avec un grand plaisir
que nous pouvons aider ALAIN, notre courageux travailleur
handicapé, à résoudre son problème de transport en lui remettant ce vélo
électrique. Le choix de ce moyen de locomotion démontre également l’intérêt que nous portons à l’économie d’énergie et développement durable.
Nous restons confiants dans les valeurs de partage, d’intégration, de respect et de reconnaissance de notre société polynésienne ; votre présence, l’intérêt que vous portez à notre cause et l’accueil de notre hôte en sont la preuve.
Je vous remercie
Michel Gay
Président de l'A.P.T.H
