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Le combat Cross-Laurey n’est pas terminé


Tahiti, le 30 janvier 2020 – Dans trois décisions, la Cour de cassation a confirmé deux relaxes de l’élue Tavini Valentina Cross contre les procès en diffamation intentés par le sénateur Tapura Nuihau Laurey. Mais elle a également annulé la troisième relaxe de l’élue indépendantiste, estimant que certains de ses propos pouvaient être diffamants. L’affaire reviendra en appel à Papeete.
 
Le 7 janvier dernier, la Cour de cassation a rendu trois arrêts dans les trois procès pour diffamation intentés par l’ancien vice-président et actuel sénateur Tapura, Nuihau Laurey, à l’encontre de la représentante Tavini, Valentina Cross. A l’époque des faits en 2016, l’élue indépendantiste avait vivement critiqué les choix du gouvernement en matière d’énergie, reprochant notamment à l’ancien vice-président en charge de l’Energie une prétendue complaisance à l’égard d’EDT-Engie. Les trois procès portaient sur les déclarations de Valentina Cross sur Polynésie la 1ère, sur Radio 1 et sur Facebook. En 2018, la cour d’appel de Papeete avait relaxé l’élue Tavini estimant que ses propos « n’imputaient aucun fait précis » à l’encontre de Nuihau Laurey et relevaient de la simple liberté d’expression.
 
Pour les propos tenus sur Radio 1 et Polynésie la 1ère, la Cour de cassation a confirmé la relaxe de Valentina Cross. En revanche, pour ceux écrits sur Facebook, la juridiction parisienne reproche une phrase à Valentina Cross, dans laquelle l’élue laisserait entendre que Nuihau Laurey serait actionnaire de la filiale d’EDT-Engie, Marama Nui… Cette accusation étant susceptible de relever d’une qualification pénale à l’encontre de l’ancien vice-président si elle était avérée, la Cour de cassation a annulé la relaxe de Valentina Cross et renvoyé l’affaire devant la cour d’appel de Papeete pour un nouveau procès.

Rédigé par Antoine Samoyeau le Jeudi 30 Janvier 2020 à 15:08 | Lu 2407 fois