Rentrée difficile au CMMPF, un mois seulement après la reprise des formations, ces dernières pourraient bien être suspendues un moment. (Photo : CMMPF)
Tahiti, le 14 septembre 2023 - Selon la fédération des agents des administrations de Polynésie (Fraap), le centre des métiers de la mer de Polynésie française (CMMPF) est victime d'une mauvaise gestion du personnel et des deniers publics, de la part de l’actuelle direction. Un préavis de grève a été déposé auprès du ministre de tutelle, Taivini Teai, et sera effectif dès le 21 septembre prochain en cas de désaccord.
Comme annoncé par nos confrères de TNTV, un préavis de grève a été déposé le mercredi 13 septembre par les fonctionnaires du centre des métiers de la mer de Polynésie française (CMMPF) au ministère de l'Agriculture et des Ressources marines. La fédération des agents des administrations de Polynésie (Fraap) attend du ministre de tutelle, Taivini Teai, une intervention rapide et ferme sur le dossier qui comprend dix points de revendications à l'encontre de la direction du CMMPF, en fonction depuis 2021.
Suspicion d'oppression et d'arrangements au CMMPF
En effet, la Fraap y dénonce une gestion et un management “défaillants” des ressources humaines du CMMPF. À l'exemple de l'ancienne responsable administrative et financière, contrainte de multiplier les arrêts de maladie durant plus d'une année, pour des raisons de “tensions psychologiques”, avant d'obtenir sa mutation. Une ambiance délétère soulignée par la Fraap qui pointe également du doigt un traitement abusif et “esclavagiste” des employés en contrat à durée déterminée, mais également des postes titulaires, le tout passé sous silence via, selon la fédération, des arrangements illégaux : revalorisations salariales sans passer de concours, missions indemnisées à l'étranger pour des formateurs, etc.
Mauvaise gestion des deniers publics
Également fustigée par la Fraap, la gestion “aléatoire et malhonnête” du budget alloué annuellement au centre des métiers de la mer. À ce sujet, le préavis explique : “Il convient de souligner que sous l'égide de l'ancien directeur, le CMMPF était en capacité de remplir correctement ses missions avec une dotation annuelle de l'ordre de 160 millions de francs. Or, depuis 2021, le directeur actuel n'a eu de cesse de solliciter de la part de la Polynésie française, encore plus de subventions. Sans qu'aucune analyse sérieuse et sincère ne soit menée.” Et pour cause, dès 2021, les subventions allouées atteignaient les 260 millions de francs et n'ont cessé de grimper, puisqu'en 2023, elles ont atteint les 343 millions de francs. Une incompréhension pour la fédération des agents des administrations au vu des taux d'exécution ne dépassant pas les 60%. Pour la Fraap, “cela illustre l'incapacité totale du directeur actuel à mener à bien les missions qui sont dévolues au CMMPF”.
Contactée par téléphone, la direction du centre des métiers de la mer préfère rester muette. Du côté du ministère de l'Agriculture et des Ressources marines, pas de retour à ce jour, au lendemain du dépôt du préavis de grève. Si aucun accord n'est trouvé d’ici là, la grève sera effective à partir du 21 septembre à 0 heure.
Comme annoncé par nos confrères de TNTV, un préavis de grève a été déposé le mercredi 13 septembre par les fonctionnaires du centre des métiers de la mer de Polynésie française (CMMPF) au ministère de l'Agriculture et des Ressources marines. La fédération des agents des administrations de Polynésie (Fraap) attend du ministre de tutelle, Taivini Teai, une intervention rapide et ferme sur le dossier qui comprend dix points de revendications à l'encontre de la direction du CMMPF, en fonction depuis 2021.
Suspicion d'oppression et d'arrangements au CMMPF
En effet, la Fraap y dénonce une gestion et un management “défaillants” des ressources humaines du CMMPF. À l'exemple de l'ancienne responsable administrative et financière, contrainte de multiplier les arrêts de maladie durant plus d'une année, pour des raisons de “tensions psychologiques”, avant d'obtenir sa mutation. Une ambiance délétère soulignée par la Fraap qui pointe également du doigt un traitement abusif et “esclavagiste” des employés en contrat à durée déterminée, mais également des postes titulaires, le tout passé sous silence via, selon la fédération, des arrangements illégaux : revalorisations salariales sans passer de concours, missions indemnisées à l'étranger pour des formateurs, etc.
Mauvaise gestion des deniers publics
Également fustigée par la Fraap, la gestion “aléatoire et malhonnête” du budget alloué annuellement au centre des métiers de la mer. À ce sujet, le préavis explique : “Il convient de souligner que sous l'égide de l'ancien directeur, le CMMPF était en capacité de remplir correctement ses missions avec une dotation annuelle de l'ordre de 160 millions de francs. Or, depuis 2021, le directeur actuel n'a eu de cesse de solliciter de la part de la Polynésie française, encore plus de subventions. Sans qu'aucune analyse sérieuse et sincère ne soit menée.” Et pour cause, dès 2021, les subventions allouées atteignaient les 260 millions de francs et n'ont cessé de grimper, puisqu'en 2023, elles ont atteint les 343 millions de francs. Une incompréhension pour la fédération des agents des administrations au vu des taux d'exécution ne dépassant pas les 60%. Pour la Fraap, “cela illustre l'incapacité totale du directeur actuel à mener à bien les missions qui sont dévolues au CMMPF”.
Contactée par téléphone, la direction du centre des métiers de la mer préfère rester muette. Du côté du ministère de l'Agriculture et des Ressources marines, pas de retour à ce jour, au lendemain du dépôt du préavis de grève. Si aucun accord n'est trouvé d’ici là, la grève sera effective à partir du 21 septembre à 0 heure.