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Le Sénat a voté en première lecture le projet de loi sur la bioéthique


Le Sénat a voté en première lecture le projet de loi sur la bioéthique
PARIS, 8 avril 2011 (AFP) - Le Sénat a adopté vendredi, en première lecture, le projet de loi sur la bioéthique par lequel il a autorisé, contre l'avis du gouvernement, la recherche encadrée sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires.

La gauche dans son ensemble a approuvé le texte tandis que la majorité s'est divisée, certains de ses membres votant même contre. Le vote a été effectué à main levée.

"C'est un texte progressiste, profondément humain et républicain" s'est félicité Jean-Pierre Godefroy (PS). "Après les avancées majeures sur un texte qui était timoré et rétrograde, nous voterons pour", a renchéri Raymonde Le Texier (PS).

"Ce texte est satisfaisant, nous avons réussi à marier la raison et la sagesse", s'est réjoui le rapporteur (UMP) Alain Milon.

"J'ai une autre éthique de la vie", a confié en revanche Marie-Thérèse Hermange (UMP) qui a voté contre, comme le centriste Yves Pozzo di Borgo.

Le gouvernement a d'ores et déjà annoncé qu'il reviendrait, lors des navettes, sur deux mesures approuvées contre son avis: l'autorisation de la recherche sur les embryons et l'ouverture de la procréation médicale assistée (PMA) "à tous les couples", donc de facto aux couples de femmes.

L'association des parents et futurs parents gays (APGL) s'est félicitée vendredi dans un communiqué du vote de ce dernier amendement, qui "constitue un progrès dans la lutte contre les discriminations dans l'accès à la parentalité pour les couples de même sexe".

Cet amendement "devrait - s'il était confirmé - mettre un terme à l'exil procréatif des femmes, obligées de se rendre en Belgique ou dans d'autres pays européens pour avoir accès à une insémination", salue l'association, qui "regrette que le gouvernement ait demandé un deuxième vote sur cet amendement contre lequel il s'était élevé alors que le rapporteur UMP du texte y était favorable".

Pour l'association des familles homoparentales (ADFH), "si cette loi était néanmoins votée, il ne saurait y avoir de discrimination sexuelle pour l'utilisation de la PMA et la gestation pour autrui devrait alors être autorisés pour permettre parallèlement aux hommes gays d'être parents".

szb-caz/nr/bg

Rédigé par AFP le Vendredi 8 Avril 2011 à 05:35 | Lu 377 fois