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Le Festifoot “une bouffée d'oxygène” pour les personnes en situation de handicap


Après un échauffement en musique, les participants ont ensuite enchainé avec différents ateliers : travail de jonglage avec le “sense ball” (ballon relié à un élastique), ateliers de dribble ou encore de tirs sur cible.
Après un échauffement en musique, les participants ont ensuite enchainé avec différents ateliers : travail de jonglage avec le “sense ball” (ballon relié à un élastique), ateliers de dribble ou encore de tirs sur cible.
Tahiti, le 11 mars 2021 - La fédération polynésienne de sports adaptés et handisport (FPSAH), en partenariat avec la fédération tahitienne de football (FTF), a organisé, mardi et jeudi, une nouvelle édition du Festifoot. Jeudi, l'événement a rassemblé près de 70 personnes en situation de handicap au centre technique de la FTF qui ont pu enfin se défouler et se faire plaisir. 

“Cela fait un an que l'on attend de pouvoir organiser le Festifoot et c'est vrai bonheur d'avoir la possibilité de le faire aujourd'hui”, s'est réjoui, jeudi, Jérémie Le Fort, cadre technique à la fédération polynésienne de sports adaptés et handisport (FPSAH). Le Festifoot avait fait les frais, comme de nombreux événements ces derniers mois, de la pandémie de Covid-19. Reporté donc d'un an, l'événement s'est tenu, mardi et jeudi au centre technique de la fédération tahitienne de football (FTF). Jeudi lors de la deuxième journée, près de 70 personnes en situation de handicap, issus des différents centres de Tahiti, ont tâté le cuir sur la pelouse synthétique flambant neuve de l'annexe du stade Pater. 

Au programme, un échauffement en musique avec du “fitfoot”. Les athlètes ont ensuite enchainé avec différents ateliers : travail de jonglage avec le “sense ball” (ballon relié à un élastique), ateliers de dribble ou encore de tirs sur cible. “En fin de compte nous avons des activités qui ont fait travailler l'ensemble des sens et qui sont adaptés en fonction des possibilités de chacun”, a indiqué Jérémie Le Fort.

La crise sanitaire, un “deuxième handicap”

Les mouvements réalisés sur les différents ateliers manquaient parfois de coordination, et le petit tournoi de foot qui a conclu la matinée a été déséquilibré, mais l'essentiel était ailleurs. “Le Festifoot c'est comme une bouffée d'oxygène pour les jeunes et les adultes de notre centre. C'est un événement que l'on attendait depuis des mois”, a expliqué Jean-Noël A Oopa, éducateur spécialisé à IIME (Institut d'insertion médico-éducatif) de Pirae. “L'objectif c'est de leur faire prendre du plaisir lors des rencontres et des ateliers, et puis qu'ils voient qu'ils ne sont pas les seuls en situation de handicap. Et puis l'autre objectif c'est de leur faire prendre conscience qu'ils sont capables de faire du sport comme les autres et cela peu importe leur handicap moteur ou psychique.”

“La crise sanitaire ça a rajouté un deuxième handicap à ces personnes qui ont une réelle nécessité de bouger pour leur besoin physique, mental et social”, ajoute pour sa part Jérémie Le Fort. “Pour le tournoi de foot, le fait de gagner un trophée, ça les booste moralement et ça leur permet d'avancer dans la vie.” 

La fédération polynésienne de sports adaptés et handisport a d'ores et déjà prévu d'autres événements de ce type dans les prochaines semaines pour ce public avec du tennis de table, de la natation et du tir à l'arc. 

Rédigé par Désiré Teivao le Jeudi 11 Mars 2021 à 17:24 | Lu 659 fois