Tahiti, le 12 juin 2025 – Dans la séance de questions orales ce jeudi à l'assemblée, les élues Béatrice Florès-Le Gayic (Tavini) et Tepuaraurii Teriitahi (Tapura) ont toutes les deux interpellé la ministre des Solidarités Minarii Galenon sur la situation préoccupante des SDF et des “mesures concrètes, efficaces et immédiates” envisagées pour y remédier.
“La situation des SDF en Mā’ohi Nui est un thème sensible qui ne mérite aucune polémique et encore moins de critique à ce sujet. Nous savons que chaque gouvernement a fait, et fait tout ce qui est concevable et réalisable pour accompagner au mieux chaque SDF dans son parcours de vie et éventuellement de réinsertion”, a souligné d'emblée la représentante du Tavini, Béatrice Florès-Le Gayic qui s'inquiète de voir le nombre de personnes sans domicile fixe augmenter d'année en année. Prenant pour exemple un homme de 46 ans en phase terminale qui a préféré “mourir dans la rue au lieu de rester dans son lit d'hôpital”, au grand dam de sa famille “triste et démunie” face à cette situation, l'élue a demandé à la ministre des Solidarités quelles solutions elle proposait à ces familles qui “souhaitent récupérer les personnes de la rue”.
Dans la même veine, la représentante du Tapura, Tepuaraurii Teriitahi s'en est elle aussi inquiétée, axant son propos sur les “nuisances et l'insécurité” de plus en plus préoccupantes dans le centre-ville de Papeete, et notamment aux abords de la cathédrale. Elle évoque “un véritable mouvement de transhumance” chaque soir depuis le centre Te Vai-ete de Mamao vers Papeete. L'élue de l'opposition s'inquiète de voir le centre-ville devenir “un lieu d’errance, de marginalité extrême, parfois même de violence et de sévices”. Un phénomène anxiogène pour les habitants et les commerçants, qui “tirent la sonnette d'alarme". Préoccupée également par le “sort de ces hommes et de ces femmes en détresse”, Tepuaraurii Teriitahi a ainsi demandé à Minarii Galeon quelles “mesures concrètes, immédiates et efficaces” elle compte prendre pour répondre à cette situation alarmante, qui “nuit à l’image de notre capitale et met en danger aussi bien les personnes sans abri que les citoyens”.
Les camps de famille, une “réponse concrète et humaine”
Dans ses réponses, Minarii Galenon a insisté sur l'engagement du gouvernement à accompagner ces personnes sans domicile fixe, ces “extraordinaires” comme elle les qualifie, s'appuyant sur son “plan de dignité humaine” et son “schéma d'organisation sociale et médico-sociale”. Elle a rappelé la mise en place depuis 2024 des camps de famille “qui viennent renforcer notre réponse publique face à la précarité et au sans-abrisme”. Des lieux de “transition et de reconstruction” qui permettent de recréer du lien et qui sont une “réponse concrète et humaine à la marginalisation sociale”.
La ministre a également indiqué avoir signé une convention avec un psychiatre en septembre dernier “pour une offre de proximité pour ces personnes sans abri”. “Plus de 900 actes médicaux ont été réalisés ces neuf derniers mois”, a-t-elle ajouté, se félicitant d'être passé d'une “politique d'urgence à une politique de prévention”.
Cédant la parole à son homologue en charge de l'Emploi, Vannina Crolas a souligné de son côté que le “projet Te Vai-été” avait permis à 12 SDF d'avoir suivi pendant un an une formation en restauration avec “des contrats à la clé”, tandis qu'une deuxième cohorte de ce projet est programmée en septembre prochain à destination des femmes. “Le projet Nati o te Torea, un lieu, une chance a aussi permis à une vingtaine de sans-abris de bénéficier de stages avec des recrutements en CDI”, a-t-elle ajouté.
Enfin, Minarii Galenon a insisté sur la nécessaire mobilisation transversale car “le défi de l'exclusion ne peut reposer sur le seul ministère des Solidarités” mais doit être partagé entre le Pays, l'État, les communes et la société civile.
“La situation des SDF en Mā’ohi Nui est un thème sensible qui ne mérite aucune polémique et encore moins de critique à ce sujet. Nous savons que chaque gouvernement a fait, et fait tout ce qui est concevable et réalisable pour accompagner au mieux chaque SDF dans son parcours de vie et éventuellement de réinsertion”, a souligné d'emblée la représentante du Tavini, Béatrice Florès-Le Gayic qui s'inquiète de voir le nombre de personnes sans domicile fixe augmenter d'année en année. Prenant pour exemple un homme de 46 ans en phase terminale qui a préféré “mourir dans la rue au lieu de rester dans son lit d'hôpital”, au grand dam de sa famille “triste et démunie” face à cette situation, l'élue a demandé à la ministre des Solidarités quelles solutions elle proposait à ces familles qui “souhaitent récupérer les personnes de la rue”.
Dans la même veine, la représentante du Tapura, Tepuaraurii Teriitahi s'en est elle aussi inquiétée, axant son propos sur les “nuisances et l'insécurité” de plus en plus préoccupantes dans le centre-ville de Papeete, et notamment aux abords de la cathédrale. Elle évoque “un véritable mouvement de transhumance” chaque soir depuis le centre Te Vai-ete de Mamao vers Papeete. L'élue de l'opposition s'inquiète de voir le centre-ville devenir “un lieu d’errance, de marginalité extrême, parfois même de violence et de sévices”. Un phénomène anxiogène pour les habitants et les commerçants, qui “tirent la sonnette d'alarme". Préoccupée également par le “sort de ces hommes et de ces femmes en détresse”, Tepuaraurii Teriitahi a ainsi demandé à Minarii Galeon quelles “mesures concrètes, immédiates et efficaces” elle compte prendre pour répondre à cette situation alarmante, qui “nuit à l’image de notre capitale et met en danger aussi bien les personnes sans abri que les citoyens”.
Les camps de famille, une “réponse concrète et humaine”
Dans ses réponses, Minarii Galenon a insisté sur l'engagement du gouvernement à accompagner ces personnes sans domicile fixe, ces “extraordinaires” comme elle les qualifie, s'appuyant sur son “plan de dignité humaine” et son “schéma d'organisation sociale et médico-sociale”. Elle a rappelé la mise en place depuis 2024 des camps de famille “qui viennent renforcer notre réponse publique face à la précarité et au sans-abrisme”. Des lieux de “transition et de reconstruction” qui permettent de recréer du lien et qui sont une “réponse concrète et humaine à la marginalisation sociale”.
La ministre a également indiqué avoir signé une convention avec un psychiatre en septembre dernier “pour une offre de proximité pour ces personnes sans abri”. “Plus de 900 actes médicaux ont été réalisés ces neuf derniers mois”, a-t-elle ajouté, se félicitant d'être passé d'une “politique d'urgence à une politique de prévention”.
Cédant la parole à son homologue en charge de l'Emploi, Vannina Crolas a souligné de son côté que le “projet Te Vai-été” avait permis à 12 SDF d'avoir suivi pendant un an une formation en restauration avec “des contrats à la clé”, tandis qu'une deuxième cohorte de ce projet est programmée en septembre prochain à destination des femmes. “Le projet Nati o te Torea, un lieu, une chance a aussi permis à une vingtaine de sans-abris de bénéficier de stages avec des recrutements en CDI”, a-t-elle ajouté.
Enfin, Minarii Galenon a insisté sur la nécessaire mobilisation transversale car “le défi de l'exclusion ne peut reposer sur le seul ministère des Solidarités” mais doit être partagé entre le Pays, l'État, les communes et la société civile.