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La question de l'union des gauches au coeur des journées d'été du PCF


Angers, France | AFP | vendredi 25/08/2017 - La première journée de l'université d'été du Parti communiste s'est terminée vendredi par un atelier autour de l'alliance des gauches, une question largement débattue entre les militants et le comité exécutif du parti.

Autour de la communiste Marie-Pierre Vieu, Sandra Regol, porte-parole d'EELV, Jean-François Pellissier, porte-parole du mouvement Ensemble!, et Luc Carvounas, député PS du Val-de-Marne, ont plaidé pour une alliance des partis de gauche.

"L'union de la gauche, c'est tout ce qui peut nous faire avancer et pas que pour les élections", a lancé à la tribune Luc Carvounas, vivement contesté lors du débat. "Je suis conscient que le Parti socialiste a fait des conneries" mais il est "certain de vouloir avancer avec la famille des communistes", a-t-il assuré.

"Il faut valoriser nos convergences et assumer nos différences, car nous avons un même projet de société, très différent de celui d'Emmanuel Macron. Il faut grandir collectivement", a quant à elle fait valoir Sandra Regol.

"Il y a une entente au niveau local et pas national", assure une militante, "car au niveau national, les élus sont obligés d'agir à visage découvert".

Plus tôt dans la journée, des militants communistes avaient manifesté leur mécontentement vis-à-vis du ralliement de leur parti à Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l'élection présidentielle.

Ainsi, Floris, "camarade" depuis trois mois, récuse ce rapprochement avec le candidat La France insoumise qui "veut la mort du PC". "La solution aurait été de construire une candidature sur plusieurs années avec le Front de Gauche", lui a alors répondu Anne Sabourin, membre du comité exécutif national.

Même son de cloche chez un militant rennais, membre du PCF depuis 50 ans, qui menace de ne pas renouveler sa carte si une alliance avec LFI est décidée lors du congrès extraordinaire du parti en 2018.

Attendu, l'ancien candidat socialiste à la présidentielle, Benoît Hamon, n'est finalement pas venu à "ce carrefour des avenirs de gauche", "impacté par une actualité". Invitée elle aussi, La France insoumise a décliné, le parti de Jean-Luc Mélenchon estimant, selon Mme Vieu, que "participer à cette table ronde, c'est participer à la veille politique".

Rédigé par AFP le Vendredi 25 Août 2017 à 12:23 | Lu 583 fois